Je crois que toute communication avec le monde végétal nécessite d’abord, de ralentir.Ralentir
le flot de nos pensées trop souvent en ébullition, ralentir nos
mouvements et se tenir quiet ainsi qu’ils sont, ralentir notre
impatience qui nous empêche d’attendre, qui nous empêche d’entendre...
Les arbres pensent, mais avec lenteur
Les arbres pensent, mais non en idées mais en évidences, ce qui ne les empêche nullement de briller dans les abstractions.
Converser avec les arbres implique de se mettre à leur rythme. Il faut aller à leur rencontre. A l’orée de la forêt, on va se présenter respectueusement et formuler, sans nécessairement l’articuler, pourquoi nous venons dans ce lieu qui est le leur. Exactement ce que nous faisons lorsqu’on se trouve sur le seuil d’une maison qui n’est pas la nôtre. Il ne nous viendrait pas à l’idée de se comporter autrement, et pourtant, ça nous semble saugrenu d’agir ainsi, au seuil de la forêt.
Il est pourtant bienvenu d’y mettre des “usages”.
Cette politesse, cette attention respectueuse, va se transmettre de racines en racines comme des murmures. On pourrait presque entendre des “Oh !”, des “Ah !”.
Comme il en est des arbres comme des personnes, il y a des hiérarchies dans une forêt, certains arbres sont plus causants que d’autres, certains sont plus turbulents, d’autres plus sages, et puis certains nous correspondent plus que d’autres.
On se promène un instant et lorsqu’on arrive près de l’un d’eux qui nous semble plus engageant, on s’assoit tranquillement, adossé à son tronc.
Là on va attendre paisiblement et ralentir encore, attendre jusqu’à percevoir la “musique” de l’arbre. Chaque arbre vibre, et s’il est difficile pour nos oreilles d’entendre leur ronronnement, nos corps peuvent néanmoins le ressentir, par la peau probablement. Ils possèdent chacun, une “présence rayonnante”. Se tenir tranquillement le long de son tronc, s’abandonner à son rayonnement, c’est d’une certaine façon, se laisser prendre dans ses bras.
Par cet “embrassement”, lui aussi va “ressentir” notre “présence rayonnante”, et bien souvent, il en sera d’abord intrigué.
Alors, il nous faudra faire connaissance, se présenter, souhaiter le bonjour, et à nouveau attendre le retour de politesse.
Certaines personnes disent qu’il vaut mieux faire cela l’été car les vibrations d’hivers seraient “nocives”. Pour ma part, je n’ai rien ressenti de tel, mais il est vrai, que si on réveille un ours dans sa tanière, on a plutôt intérêt à le faire avec une infinie gentillesse.
Site : bouchardon
L'énergie des arbres : Le pouvoir énergétique des arbres et leur aide dans notre transformation
L'énergie des arbres : Le pouvoir énergétique des arbres et leur aide dans notre transformation
Avant de se confier à lui, il va nous falloir apprendre de lui ; qui il est, sa “position” dans la forêt, s’il est satisfait de son sort, etc... Bref, s’intéresser à lui, sans le feindre.
Peut-être, il ne faut pas espérer tout en une seule fois. Un arbre, ça s’apprivoise d’une certaine façon. Il faut se faire “apprécier” de lui et lui prodiguer toute la tendresse qui est en nous. Ces grands éléphants immobiles y sont bien plus sensibles qu’on ne l’imagine.
La répétition des visites, l’habitude, rendra moins longs les préliminaires, car comme le dit le Renard du Petit Prince : “chacun aura pu se préparer le cœur”.
Il faut savoir que l’arbre de la forêt est un être pour moitié individuel, et pour moitié collectif. Parler avec l’arbre de la forêt, c’est également parler avec la forêt.
Il y a peu de vrais solitaires.
Il y en a parfois, au milieu des champs, et ceux-là sont généralement de grands “télépathes”. La nécessité de devoir communiquer à distance les aura rendu d’autant plus “sensibles”, et aura également forgé leur caractère. Mais il ne faut pas accorder plus d’importance qu’il n’en faut, à leur côté “bourru”, au fond, ce sont des tendres !
Chaque espèce d’arbre a conscience de son “sang”. Certains sont tout en simplicité, et d’autres sont “monarques”. Du fait de ce qu’ils sont, leur accès individuel peut différer et donc la nature de leur “discours” ou de l’échange possible. Avec certains, il faudra mettre plus de manières et d’emphase qu’avec d’autres. Il en est ainsi entre les jeunes et les vieux. Les jeunes sont généralement plus faciles d’accès, mais les vieux ont souvent plus à dire. Comme pour les humains, le temps confère l’expérience, ce pour quoi le monde végétal a le plus grand respect.
De par leurs racines, ils sont en contact étroit et permanent avec la “conscience” de la Terre et entretiennent avec elle une relation véritablement passionnelle, par le biais des éléments.
Il peut nous être donné parfois à observer, ces moments incroyablement magiques, où la Terre et le monde végétal se font mutuellement l’amour dans des orages grandioses où se mêlent appel, désir, réponse, partage, jouissance et plénitude retrouvée.
Mais les forêts sont aussi tournées vers le Ciel. Leurs paraboles sont déployées en permanence. Les forêts de la terre communiquent avec les forêts d’autres mondes. C’est pourquoi, dans les temps anciens où l’homme savait cela, il se servait des forets comme amplificateur de signal, ou comme “onde-porteuse” pour communiquer lui-même avec les autres mondes.
Certainement, il y a beaucoup de richesses disponibles dans la communication avec ces “frères” végétaux. Il y a beaucoup d’équilibre à trouver pour l’homme moderne, stressé, et nerveusement malade de tout un tas de “trops” et de “trop vite”, simplement en laissant leur rayonnement réaligner le nôtre. Ils sont pour nous, une source de santé et de vitalité.
Mais le temps fait également d’eux des “philosophes”, et l’apprivoisement en fait d’infatigables conteurs de l’histoire du monde et des mondes. Ils sont bien plus qu’on ne le pense, les gardiens de notre propre mémoire, celle de notre espèce humaine.
Chaque arbre est un “cristal biologique”, un “sphinx” qui ne demande qu’à délivrer ses secrets.
Gwelan Aour
CONTACTS AVEC LES ARBRES GUIDES
DIALOGUE AVEC UN CHÊNE
Avant de vivre cette aventure de contacts avec des arbres, je ne pouvais
concevoir que la chose fut possible. Nous savions, par expérience qu'une
conscience planétaire comme Gaïa pouvait focaliser une petite partie de ses
énergies et de sa conscience pour entrer en contact avec l'humain. De même,
nous savions que les autres règnes de la nature possédaient une conscience, mais
nous n'avions pas fait le parallèle en ce qui concerne les dialogues possibles.
Nous allions apprendre comment des arbres guides pouvaient s'exprimer eux
aussi avec une grande connaissance des choses et avec une grande sagesse.
Notre premier contact se déroula dans les Alpes Maritimes. Nous étions allés,
Oriane et moi-même, rencontrer des amis près de Tourrettes-sur-Loup et ils nous
avaient conseillé d'aller visiter un chêne plus que centenaire sur les monts
avoisinants. L'endroit ressemblait à un bout du monde. Je tombai tout à coup en
admiration devant un énorme chêne dont le diamètre devait avoisiner les quatre
mètres. Je n'en avais jamais vu de si gros auparavant. Ses branches étaient
impressionnantes et basses, et l'on pouvait aisément y grimper.
Je ne pensais pas du tout à un quelconque travail ce jour-là. Nous nous assîmes
simplement le dos appuyé contre son tronc pour nous reposer et, la marche et la
chaleur aidant je me mis à somnoler.
Soudain, une voix puissante et profonde, semblant remonter du fond des âges
sortit des cordes vocales de mon épouse, et cela me fit sursauter. Heureusement,
comme toujours, j’avais avec moi mon enregistreur prêt à fonctionner :
"Bonjour, ami humain.
Ne sois pas surpris, je suis la conscience du chêne sur lequel tu es appuyé. J'ai
senti la possibilité de pouvoir entrer en contact avec l’humain, et je n'ai pu
résister au plaisir de le faire d'autant plus que cette possibilité reste rare avec les
êtres humains. Je suis ce que vous pourriez appeler un arbre guide. Mon travail
consiste à équilibrer ce coin de la Nature. Je veux te faire prendre, vous faire
prendre conscience du rôle que vous aussi, humains, devez assumer envers cette
Nature.
Vous devez vous occuper de la Nature. Elle a besoin de vous, elle a besoin que
vous vous penchiez sur elle, que vous vous occupiez d'elle. Elle a besoin que
vous entriez en contact avec les éléments qui la composent. L'homme, en
s'incarnant sur le sol de Gaïa en avait fait la promesse, mais il ne le fait pas, ou
presque pas. Si vous laissez une partie de votre conscience fermée à Gaïa, vous
ne pourrez pas être vraiment équilibrés sur son sol. Vous voulez évoluer
rapidement mais vous ne vous responsabilisez pas au niveau du support de votre
incarnation.
De plus, vous oubliez que votre corps fait également partie de cette Nature.
Votre premier devoir est de vous occuper de lui. Savez-vous que, lors de la
préparation d'un corps, de grandes énergies sont mises en action. Vous êtes le
dépositaire de cette création durant toute votre incarnation. Prenez donc
conscience de l'importance de votre action auprès de votre corps et de la Nature
tout entière.
Tu constates aujourd'hui qu'une conscience végétale peut focaliser une partie de
ses énergies en un point pour communiquer avec l'homme. Pour que cela puisse
se faire à une plus grande échelle, il est indispensable que l'homme se rapproche
de nous. Non seulement nous avons besoin de son concours pour la régénération
et le développement de la Nature, mais aussi nous avons beaucoup de choses à
lui dire, à lui apprendre à cet être humain.
Je pourrais vous raconter bien des histoires, car j'en ai vu défiler des êtres et des
consciences.
Cela pourra se faire ultérieurement, mais aujourd'hui il était important que vous
compreniez que vous, en tant qu'entité individuelle, au sein du Cosmos et au
sein de Gaïa, ne pouvez pas évoluer si vous ne prenez pas conscience, si vous ne
vous responsabilisez pas envers la Nature.
Ami, j'ai été heureux de pouvoir m'exprimer, de pouvoir partager avec toi ce
moment.
A bientôt, je te laisse dans ton silence intérieur. Fonds-toi en Gaïa et prends
conscience de la beauté de cette sphère."
Je dois vous avouer que j'ai mis un certain temps pour me persuader que je
n'avais pas été victime d'un fantasme ou d'un délire mystique. Voici donc que
nous pouvions entrer en relation avec des végétaux. Je n'avais aucun élément
pour prouver à mon mental que ce que j'avais vécu était du domaine de la réalité.
Oh, bien sûr, il y avait les contes de fées où tout est possible, et où tout être, quel
qu'il soit, peut dialoguer avec n'importe quel élément de la vie. Mais c'était des
contes. Et si les contes de fées étaient basés sur la réalité? Et si les fées
existaient véritablement? Et si la vie était plus simple, et en même temps plus
complète que ce que nous croyons?
A l'époque je m'étais posé ces questions. Je ne m'en pose plus, car j'ai vécu, j'ai
entendu, j'ai compris. Je me mets à la place de celui qui lira ces lignes sans en
être préparé, et qui mettra ces lignes au rang des histoires extraordinaires. Je le
comprends car je suis passé par là moi aussi. Mais je vous affirme, par
expérience, que ce qui existe vraiment dépasse l'imagination la plus fertile. Au
DIALOGUE AVEC UN HÊTRE
Ce jour-là j'étais en passe de réaliser un rêve qui me tenait à cœur, celui de
passer une journée dans la forêt de Paimpont, nommée communément forêt de
Brocéliande. Je désirais depuis longtemps visiter ce lieu encore magique, célèbre
au travers des récits de la fée Morgane et de Lancelot, et deux amis nous
guidaient Oriane et moi-même.
Nous nous étions donc enfoncés à l'intérieur d'un majestueux sous bois qui était
désert en cette heure matinale et en hors saison touristique.
Mon regard était captivé par tant de beauté, tant de grandeur, dans ce calme
serein des grandes forêts où la végétation peut dialoguer à son aise avec le
peuple des animaux qu'elle abrite et protège de la furie des hommes.
Un grand Hêtre m'attira et je sentis cette fois-ci que j'allais pouvoir dialoguer
avec lui, tant je me sentais intégré à la Nature de ce lieu.
Nous nous allongeâmes donc, et selon les conseils que nous avait donnés Gaïa
auparavant, nous fîmes un exercice pour ralentir notre rythme biologique tout en
accélérant notre vibration de base.
Au bout d'un long moment j'entendis, à travers mon épouse, comme un long et
profond souffle qui s'exprima ainsi :
" Goûtez ma sérénité amis.
Mon but sur Terre est d'apporter cette sérénité dont les hommes ont tant besoin.
Mais plutôt que de m'appesantir sur mon but, je préfère te parler un peu de moi.
Ce que vous voyez de moi, c'est mon aspect matériel. Il vous suffirait d'entrer en
résonance avec mon être intérieur pour que vous vous aperceviez de mon être
véritable. Ainsi que vous avez un corps matériel humain, j'ai un corps matériel
fait d'une substance qui s'appelle le bois.
Lorsque votre regard se porte vers un arbre quel qu'il soit, c'est vers tous les
arbres qu'il se porte, mais aujourd'hui ta conscience a été attirée vers un arbre en
particulier, aujourd'hui la conscience du hêtre est avec toi, avec vous.
Laissez-vous porter par mes énergies, sentez cette énergie du hêtre pénétrer au
plus profond de votre cœur, au plus profond de vous-mêmes pour que vous
gardiez dans chacune de vos cellules l'impact, le souvenir de notre rencontre.
Ressentez-vous cette vibration en vous?
Je vous prépare à venir jusqu'à mon cœur mais laissez-vous aller, prenez votre
temps, ne précipitez rien car vous avez une vibration plus forte que la mienne. Il
faut que je ralentisse celle-ci pour que votre vibration entre en résonance avec la
mienne, et qu'ainsi nous puissions avoir vous et moi un contact plus étroit...
Nous sommes heureux de voir que l'homme enfin se rapproche de la Nature. Il
ne pourra pas revenir en arrière, il ne pourra pas rattraper le temps perdu, mais il
peut encore beaucoup pour la Nature et pour lui-même. Il faut qu'il prenne
conscience que nous sommes une partie de lui-même, différente, mais une partie
tout de même. Ici, sur Gaïa, tout est relié, même entre des règnes différents.
Vous voyez les corps de matière, mais au niveau des consciences, les différences
ne sont pas aussi marquées que vous pourriez le croire.
D'ailleurs, certains d'entre nous, à force d’Amour apporté par certains êtres sur
la planète mutent et deviennent des animaux, car cela est possible lorsque
l’Amour est dirigé constamment vers nous. Nous sortons de notre staticité pour
muter dans la race des animaux. Cela n'est pas donné à tous bien entendu, car
tous n'ont pas le désir d'expérimenter la Lumière de cette manière, mais cela
Au-delà de l'apparence que vous avez de nous, nous sommes capables de
manifester une certaine sensibilité. Non pas une sensibilité émotionnelle comme
vous, mais une sensibilité vibratoire. Par exemple, lorsque certains d'entre vous
entrent dans la forêt avec de mauvaises pensées, ou de l'agressivité en eux mêmes,
nous en ressentons comme une agression dans notre rythme et notre
équilibre. Alors, lorsque nous pensons que certains ont la possibilité acquérir en
eux-mêmes un peu des énergies de Paix et d'Amour de la Nature, nous formons,
nous les arbres, une chaîne de Paix et d'Amour autour d'eux. Hélas très peu
d'humains sont sensibles à ces énergies de la Nature, et peuvent les recevoir.
Si l'homme voulait bien prendre conscience de notre existence, nous pourrions
lui apprendre à vivre plus harmonieusement avec son milieu naturel.
L'homme n'est pas fait pour vivre seul, coupé de la Nature. C'est comme s'il lui
manquait une main, il est mutilé, et nous regardons impuissants, ces êtres
mutilés, sans pouvoir prendre contact avec eux pour les aider. Alors eux-mêmes,
inconscients de notre existence nous créent des problèmes. Leur mal de vivre
nous atteint au plus profond de nous, jusque dans nos racines.
Nous sommes le poumon de la Terre par laquelle ils peuvent respirer la vie,
mais si l'homme est malade, il nous rend malade à notre tour et la gangrène
s'installe partout sur la Planète.
Nous dépérissons par manque d’Amour de la part d'une partie de nous-mêmes.
Prends conscience homme de la Terre du rôle qui t'a été dévolu un jour et duquel
tu t'es détourné pour ne t'occuper que de toi. Prends conscience que tu n'es pas
seul et que si nous n'existons plus, ta vie ne pourra plus exister ici. Nous
attendons depuis si longtemps que tu veuilles enfin t'éveiller.
Avez-vous une question à poser?
La question me surprit. Pouvais-je vraiment dialoguer avec un arbre? Où sont
les limites du possible? Et si les limites n'existaient pas, car la réalité fait partie
de l'infini?
Je me ressaisis brusquement pour ne pas me décaler de la vibration commune
que nous avions installée, et je me risquais, un peu timidement au début :
Q - Je désire m'adresser à toi également au nom de mes semblables qui seraient
heureux d'être là aujourd'hui. Est-ce que tu peux nous expliquer quel est ton rôle
dans la Nature en tant qu'essence de hêtre?
R - J'apporte la sérénité, le calme. Chacun de nous a une particularité bien
spéciale, et il est responsable de cette particularité. Mais nous tous, les arbres,
nous vous montrons ce que vous devez être, comment vous devez vous
comporter dans la vie. Je m'explique : Nos racines sont bien implantées dans la
terre, nous puisons au plus profond de celle-ci la nourriture indispensable à notre
vie, à notre équilibre. Nos cimes sont dressées vers le ciel pour mieux capter la
Lumière et la faire pénétrer jusqu'à nos racines. Il doit en être de même pour
vous. Certes vous avez la possibilité de vous déplacer sur le sol, mais vous
recevez les mêmes énergies par vos chakras. Si vous agissez ainsi dans votre
conscience, vous ne vous sentirez plus déstabilisés par les événements de votre
vie. Lorsque le vent souffle, lorsque la tempête fait rage, vous resterez stables et
équilibrés. Vous vous élevez de plus en plus vers le ciel, mais vous oubliez de
renforcer votre enracinement.
Q - Il me semble que tu as une énergie sécurisante également et qui se prolonge
loin autour de toi. De fait il semble que les êtres inquiets ou qui ont besoin de
cette sécurité sont attirés vers ton énergie; est-ce exact?
R - Oui, cette sécurité c'est ma confiance en l'énergie qui m'anime qui me l'a
donnée, et il est vrai que des êtres viennent auprès de moi pour prendre un peu
de cette énergie. Mais, sécurité et sérénité sont la même expression avec des
mots différents.
Q - Est-ce que tu as une fonction de guide dans le lieu où tu te trouves, et
comment agis-tu sur la Nature?
R - Mon rôle est de surveiller ce coin dans lequel je suis implanté. Ce rôle de
guide m'a été donné pour permettre à mes énergies de se diffuser tout autour et
d'apporter la sécurité, la sérénité, le calme et la confiance à certaines essences
qui ont besoin de plus de précautions, de préparation pour s'épanouir.
Q - Est-ce que, en tant que guide, tu as une énergie un peu plus différenciée que
les autres de ton espèce, est-ce que tu es plus individualisé?
R - Oui, en tant que guide j'ai plus d'énergie car j'ai plus d'expérience, et cela me
permet de prendre des décisions pour harmoniser la Nature dans certains
endroits qui en ont plus besoin.
Je reçois beaucoup plus d'énergie en moi-même que d'autres qui apprennent à le
Chacun de nous est un exemple et même dans la Nature cela se répercute.
Un arbre quel qu'il soit, de quelque essence particulière qu'il soit, s'il devient un
exemple pour d'autres arbres alentour, devient aussi leur guide.
Q - Tu veux dire qu'une conscience de ton essence va aider et guider d'autres
essences d'arbres autour de toi?
R - Oui, cela n'est pas incompatible. On a toujours un rôle autour de soi, par
rapport à soi et par rapport aux autres qui sont autour de soi.
Mais en même temps je suis relié à tous les hêtres qui sont sur la planète; nous
faisons par nos énergies comme des poteaux télégraphiques et nous sommes
constamment reliés les uns aux autres. Nous pouvons nous passer les
informations, et ainsi lorsqu'un lieu a besoin de plus d'énergie nous focalisons
nos énergies vers ce lieu.
Q - Est-ce que tu es aidé dans ta fonction par d'autres énergies de la Nature?
R - Oui, il y a tout un système; nous ne sommes pas seuls, nous travaillons avec
des énergies différentes, mais je pense qu'il est assez complexe pour que nous
l'abordions aujourd'hui.
Q - Je pense avoir vu qu'il y avait en toi une mémoire-énergie; peux-tu me le
confirmer?
R - Je le confirme. En moi-même j'ai en effet toutes les archives de tous les
arbres, de tout ce qui s'est passé depuis que je suis au monde, et il est vrai que si
un être arrivait à se mettre en connexion avec mon énergie, je pourrai lui
apprendre beaucoup, beaucoup de choses sur ce qui s'est passé dans cette région
depuis que j'y suis. Tout est inscrit en moi, je suis un peu comme des Annales
Akashiques.
Un des deux amis demanda :
Q - Es-tu le centre de cette forêt?
R - Non. Je suis le centre de ce lieu, mais pas de la forêt tout entière. Je ne
travaille pas seul, et si vous vous mettez à l'écoute, je vous guiderai vers les
autres lieux pour prendre contact avec ceux qui travaillent avec moi; mais il
vous faudra de la patience et du temps.
Je pourrais moi-même avec mes amis vous apprendre beaucoup de choses. Il ne
tient qu'à vous que cela puisse se réaliser.
D'autre part, à partir du moment où nous avons pris contact, vous pouvez vous
servir de mes énergies, mais servez-vous en déjà pour vous-mêmes, et les ayant
en vous vous pourrez les diffuser autour de vous pour ceux qui en auront besoin.
Mais faites-les d'abord vôtres.
Nous sommes heureux que l'homme enfin vienne vers nous puisque nous ne
pouvons aller vers lui. Nous sommes heureux de ce rapprochement qui se fait
petit à petit, et si nous pouvions enfin travailler main dans la main nous ferions
de cette Terre un Paradis.
Nous vous aimons, mais nous voudrions vous aimer sans restriction.
DIALOGUE AVEC UN PIN
Ce jour-là, donc nous étions de passage chez des amis dans les Côtes du Nord,
près de Dinan. Après le repas, un soir, ne pouvant nous endormir Oriane et moi,
nous rêvassions sur leur terrasse qui dominait une mignonne pelouse bien verte,
alors que le reste de la maison était endormi. Au centre de cette petite pelouse
trônait un joli pin sylvestre. Il n'était pas très haut mais son allure était élégante.
L'endroit était bien entretenu et la disposition du jardin très harmonieuse.
J'observais cet arbre qui semblait garder la demeure et me demandais s'il nous
était possible d'entrer en contact avec nos amis les arbres dans n'importe quelle
circonstance, ou bien si chaque contact demandait des conditions requises.
J'entendis alors une voie qui s'exprima ainsi :
"Bonjour ami.
Je suis le pin, oui celui qui est devant toi. J'ai capté ta pensée, je désire y
répondre, mais je dois te dire que je suis heureux de pouvoir communiquer avec
un humain. Puisque tu te poses la question du contact avec moi-même, je vais
t'apprendre comment il faut faire pour t'approcher de moi en conscience.
Mon rayonnement s'étend au-delà de la pelouse et jusque dans la maison. Si tu
veux t'approcher de moi pour un véritable contact, il faut une certaine
préparation, et pour bien te faire comprendre le motif, je vais faire un parallèle
avec votre règne. Tu dois savoir que si quelqu'un entre dans ton aura par
mégarde, par exemple lorsque tu dors, il crée automatiquement une perturbation
en toi par un phénomène de recul instinctif. Et bien pour nous, cela peut être la
même chose. Vois-tu, nous les arbres ne sommes pas inactifs comme vous
pourriez le supposer. Nous pouvons travailler à harmoniser les lieux alentours,
nous pouvons méditer sur notre joie d'exister, nous pouvons nous reposer aussi
dans nos énergies, etc. Si tu entres dans notre aura sans précautions
élémentaires, tu peux nous surprendre malgré toi. Chaque être est vibration.
Nous-mêmes sommes vibration. Lorsqu'on veut un échange d’Amour il faut
effectuer d'abord une harmonisation pour que cet échange soit des plus
bénéfiques pour chacun, sinon cela risque d'être un échange superficiel, comme
il y en a tant entre les hommes et nous.
Donc, voici comment il faut procéder :
Imagines que tu déposes à terre tous tes soucis, que tu t'allèges, afin de te sentir
plus léger. Chasse toute pensée et imagines que tu te laisses bercer par une
douce brise, tout en écoutant la mélodie de la Nature. Tu t'en remets à moi
totalement. En faisant cela, tu élèves ta vibration, ainsi tu entres en résonance
avec mon essence propre et non avec mon corps matériel, (la différence est
importante), et alors nous pouvons fusionner. Veux-tu essayer?...
Bien, maintenant je vais te parler de moi, et tu vas ressentir en toi ce que je te
dis.
Je suis l'essence même de la vie. Mon rôle est d'apporter à la terre et aux
hommes la vitalité nécessaire pour que la vie se déroule avec le moins de heurts
possibles.
Nous sommes parfaitement harmonisés aux plans archétypaux de la forme grâce
à la pensée créatrice des Dévas-architectes de la Nature.
C'est par la constante émission de leur pensée créatrice, associée à une vibration
qui nous est caractéristique, que je peux, moi, et tous les miens, parvenir à
prendre cette forme que tu vois et que tu peux toucher. Je peux aussi diffuser
l'essence qui me caractérise. Cette forme n'est que l'ultime expression de
quelque chose de plus complet, de plus grand que tu ne peux encore
appréhender. Mais, si tu continues à te rapprocher de nous, tu auras l'opportunité
de contempler l'oeuvre de l'architecte de notre espèce. Pour cela tu devras réunir
une totale confiance en nous et en toi, une constance dans ton travail, et un coeur
Alors te seront ouvertes les portes du véritable royaume de la Nature, et tu
pourras contempler son œuvre. Tu pourras porter témoignage du véritable rôle
de Gaïa, et du véritable rôle que doit avoir l'homme dans la Nature. L'homme ne
doit plus être notre ennemi. Il doit nous rejoindre dans l'Unité retrouvée sur des
Plans de Lumière que, quelque part il n'a jamais quittés. L'homme s'est
simplement dissocié de ces Plans dans ses expériences au sein de la matière, il
s'est alourdi et il a fini par oublier notre existence et le véritable sens de sa
propre existence. Il est temps maintenant de rétablir l'équilibre. Nous sommes
tous prêts à l'aider et nous l'attendons.
Va et porte témoignage."
Je ne sais pas quand je me suis endormi, mais je me suis réveillé longtemps
après si j'en crois la course qu'a parcouru la lune durant ce laps de temps. J'ai
dormi profondément, et j'ai rêvé à un tas d'aventures merveilleuses qui
m'arrivaient dans une Nature radieuse et lumineuse dans laquelle tous les règnes
pouvaient communiquer entre eux, chacun apprenant à d'autres ce qu'il savait
DIALOGUE AVEC UN CHARME
Je remarquais que les contacts les plus porteurs, ceux qui nous apportaient un
enseignement, se faisaient à chaque fois, pour l'instant tout au moins, avec un
arbre d'une essence différente, comme si mon expérience devait me permettre de
ressentir en moi-même des énergies différentes, comme le sont les hommes.
En effet, les énergies des différents arbres avec lesquels je communiquais étaient
très différentes les une des autres. Parfois dans un même lieu, des arbres de
même essence vibraient différemment les uns des autres. Je remarquais même
des énergies plus yin ou plus yang sur certains.
Cette fois-ci, nous nous trouvions en Seine Maritime, et les personnes qui nous
recevaient avaient désiré nous présenter un arbre qu'ils aimaient beaucoup et qui
se situaient près de leur domicile, en bordure de champ. Ils nous
accompagnèrent et nous nous trouvâmes donc devant un énorme charme. L'air
était doux bien qu'humide, et le calme champêtre augmentait une sensation de
paix extrêmement relaxante. Nous nous allongeâmes autour de l'arbre, en état de
méditation, en symbiose avec la nature, sous la protection de ce être au
rayonnement particulièrement puissant. Au bout d'un long moment il s'exprima,
toujours à travers Oriane.
"Salut à vous êtres humains.
Je suis le charme, et je porte bien le nom que vous m'avez donné. Je charme le
lieu dans lequel je m'incarne, oui, je dis bien dans lequel je m'incarne, car vous
avez devant vous mon corps matériel, mais à l'intérieur de celui-ci est tout ce qui
me caractérise en tant que conscience, énergie, essence.
Je charme la végétation, je charme les êtres, je charme les animaux, je charme
tout ce qui se trouve autours de moi. En maintenant un charme particulier dans
ce lieu je permets à la Paix de se diffuser, et ce charme agit comme un filtre
d'Amour qui fait vibrer toute la Nature environnante.
Chaque arbre sur cette planète est la représentation physique d'un être particulier
qui fait son évolution parallèle à la vôtre, mais chaque être en lui-même porte un
arbre qui est la représentation de lui-même sur la Terre.
Savez-vous qu'à chaque étape de la vie d'un être humain correspond un arbre
bien particulier qui va lui apporter l'énergie dont il a besoin?
Si vous étiez attentifs à vos besoins, vous ressentiriez cet arbre en vous et vous
l'aimeriez comme il se doit, et vous vous occuperiez de lui comme il se doit.
Pourquoi ne chercheriez-vous pas cette correspondance au plus profond de vousmêmes?
Ainsi, ayant pris contact avec votre arbre intérieur, vous laisseriez se
diffuser en vous ses qualités, son essence. En échange, vous vous occuperiez de
lui, vous pourriez même établir une relation intime avec lui, et son essence
deviendrait la vôtre.
Plus tard, dans une autre période de votre vie, un autre arbre viendra prendre la
relève pour vous aider à cheminer avec plus de joie sur les chemins de la
matière, car en vous est toute la forêt du monde, et par vous passent tous les
arbres. N'oubliez pas, amis que nous sommes tous unis, rien n'est dissocié dans
l'absolu, c'est l'homme qui en voulant expérimenter la matière s'est alourdi. Il est
temps aujourd'hui de faire le chemin inverse, pour nous unir de nouveau comme
jadis nous le fûmes.
Recevez mes énergies dans le silence de votre cœur, dans votre grotte intérieure,
allez dans la Paix, et souvenez-vous que nous sommes Un."
Le soleil maintenant se couchait derrière un champ de céréales. Le ciel, d'un
beau bleu, était parsemé de fins nuages, et une légère brise venait nous caresser
le visage. J'étais bien réveillé, toujours allongé sous l'arbre et je goûtais avec
volupté la sérénité de cette fin d'après midi. J'étais sous le charme, mais je n'étais
pas le seul car personne ne bougeait.
Je vins à penser à la vie trépidante qui continuait tout autour, et je me dis qu'au delà
des contraintes de société, et des exigences des hommes, la vérité se
trouvait dans cette ambiance dans laquelle j'étais plongé en cet instant. Oui, je
prenais conscience que Gaïa demandait à l'homme de vivre dans cette Sérénité,
dans cette Paix. Cela était possible à condition que des changements puissent
s'opérer dans l'organisation de notre société. Je repensais à ce que m'avait dit
Gaïa, et je compris que le chemin du véritable bonheur passait par l'application
de ces principes de base. Ce que les hommes appellent bonheur, dans l'excitation
des vies agitées et désorganisées de notre époque, n'est qu'une pâle
compensation physico-émotionnelle. Je ressentis ce soir-là comme jamais
auparavant la nécessité de nous fondre dans les énergies de la Nature, de fondre
notre corps matériel dans les énergies qui sont les siennes, après quoi notre
conscience incarnée pourra, elle aussi, se fondre en notre mère porteuse Gaïa,
DIALOGUE AVEC UN SAPIN
Nous nous trouvions ce jour-là, Oriane et moi-même, près d'Embrun dans la
haute vallée de la Durance. Notre promenade en voiture nous avait conduits sur
un chemin forestier près de la station des Orres, et je roulais au pas sur ce
chemin défoncé lorsque tout à coup je fus attiré par une clairière
particulièrement accueillante. Je garai donc ma voiture et nous nous dirigeâmes
vers ce site. Arrivé dans cette clairière je fus de la même façon attiré vers le fond
de celle-ci et me trouvais devant un imposant sapin qui me paraissait plus
lumineux que les autres. Était-ce une illusion, ou bien percevais-je sa vibration?
J'étais impressionné par sa grandeur et sa majesté, et c'est avec une certaine
émotion que je l'approchais. Je l'enlaçais comme je le faisais souvent avec mes
amis les arbres, et, la tête contre son écorce, je me fondis en lui durant un
moment, comme pour écouter ses secrets. Mon épouse s'était attardée vers le bas
de cet endroit, et je l'appelais afin que nous unissions nos énergies dans une
méditation dirigée vers la nature particulièrement rayonnante en cet endroit. Il y
avait même de l'émotion en moi.
Nous nous allongeâmes contre le tronc de ce sapin et nous nous mîmes en
condition de communication avec sa conscience. Il fallut bien une demi-heure de
travail avant d'entendre sa voix, ou plutôt la vibration de sa conscience retraduite
par des cordes vocales humaines, et bien sûr mon magnétophone était en état
d'enregistrer une éventuelle communication :
" Bonjour humain.
C'est un plaisir de vous voir auprès de moi, c'est un plaisir rare pour nous de
rencontrer des hommes conscients capables de nous ressentir vraiment.
Je t'attendais car, vois-tu, ta venue m'était annoncée, et puisque tu acceptes d'être
un porte-parole, je vais moi aussi m'adresser à l'ensemble des hommes de bonne
volonté.
Vous, humains avez perdu beaucoup de temps en vous séparant de nous. Nous
allons essayer de nous rapprocher pour mieux nous connaître.
Je vous vois passer plus ou moins près de moi. Certains d'entre vous sont attirés
instinctivement par mon énergie, mais peu se rendent compte que j'existe
vraiment.
J'ai une vie qui ressemble à la vôtre, bien que différente, mais nous travaillons
pour la même cause, faire avancer les Plans de la Conscience. Nous sommes
énergie, vous êtes énergie, seuls nos corps sont différents; vous avez des
possibilités que nous n'avons pas. La Nature est, bien sûr, capable d'évoluer par
elle-même, mais si vous coopérez, cela prendra moins de temps. Vous avez des
idées que vous pouvez mettre en pratique plus rapidement que nous car vous
avez des possibilités de manipuler la Nature. J'emploie le mot manipuler dans le
sens noble du terme bien sûr, et quand je parle de manipuler, je parle des bonnes
manipulations évidemment, celles qui augmentent les possibilités de la création
et de l'évolution. La Nature n'est pas contre vos possibilités de créer de
nouvelles espèces de végétaux, de nouvelles essences d'arbres, de nouvelles
espèces de céréales, etc. Savez-vous ce qu'il advient lorsque l'homme crée un
nouveau végétal? Un nouveau Deva naît, oui un nouvel être de Lumière est créé
pour aider au développement de ce végétal. Nous vous avons dit que tout était
lié.
Vous ne savez pas amis humains ce que vous pouvez faire de nous. C'est bien
dommage. Nous pourrions tellement faire ensemble, et j'espère que nous
pourrons faire ensemble.
Je vais maintenant aborder un autre sujet qui me tient à cœur, celui de votre
enracinement, et avouez que nous sommes bien placés pour en parler!
Il est très important que chacun de vous soit bien enraciné sur le sol. Regardez moi,
si mes racines n'étaient pas enracinées profondément dans le sol, le
moindre souffle de vent me déracinerait, or j'ai un travail à effectuer et il n'est
pas question que je ne demeure pas stable dans mon corps physique. Pour vous
c'est la même chose, vous avez décidé une incarnation, vous avez un programme
de travail, vous avez un but à atteindre, alors, enracinez-vous. Votre colonne
vertébrale c'est votre tronc, votre tête c'est votre faîte, et vos pieds sont vos
racines.
Parlons à présent un peu de moi-même.
Mon rôle sur la Terre c'est d'aider Gaïa dans sa respiration. Je fais partie du
poumon de Gaïa. Je suis conscient de l'importance de mon rôle, la Terre a besoin
de respirer, tout comme vous.
Je vais peut-être te surprendre mais je sais que mon rôle se termine, dans ce lieu.
Une certaine façon d'agir sur Gaïa, se termine, et tout ce que j'ai acquis, j'ai
besoin de le retransmettre à quelqu'un qui va prendre la relève, un arbre bien sûr.
Pourquoi mon rôle se terminerait-il alors que je parais en pleine vigueur? Il te
sera utile de le savoir pour ta propre compréhension des mécanismes de la vie.
Un jour donc, j'ai vu monter vers l'endroit où je me trouve, des hommes avec des
outils. Ils étaient très préoccupés pour savoir lesquels d'entre nous ils allaient
abattre. Or, ils ne savaient pas que j'avais deux compagnons, sapins comme moi,
qui travaillaient avec moi et qui me servaient de relais. Sans chercher à entrer en
contact avec nous, sans nous demander notre accord, ils ont décidé de les
abattre. On a eu beau leur crier : "Attention, allez plus loin, nous faisons un
travail important pour la Terre, et pour vous les humains". Ils n'ont pas entendu,
ils n'en avaient pas la possibilité, ils ont abattu mes deux compagnons, et je
t'avoue que j'en ai été affecté. Oui, car moi aussi j'ai une certaine sensibilité en
moi. Bien sûr ma sensibilité est différente de la vôtre et elle ne se manifeste pas
de la même manière, je n'ai pas de corps astral donc ma sensibilité ne peut se
manifester à travers des réactions de type émotionnel, mais on peut dire que,
quelque part j'en ai souffert. C'est comme si on t'arrachait tout à coup tes deux
bras. C'est aussi simple que cela; tu te retrouves mutilé.
Dans les temps qui ont suivi j'ai constaté que je n'avais plus la même énergie
pour pouvoir agir et emmagasiner les informations, engranger pour les plus
jeunes qui vont venir après nous. Alors, la décision a été prise : Je dois redonner
à un autre moi-même tout ce que j'ai intégré, engrangé. Oh j'ai encore de belles
années à vivre devant moi, seulement mon travail sera différent, je ne servirai
plus que de canal énergétique. Je vais transmettre le reste, c'est-à-dire mes
responsabilités, mes pouvoirs et mes acquis, à un autre sapin des environs.
Je sens, ami comme une tristesse en toi suite à mon récit et cela n'est pas bon.
La vie c'est la joie, quelles qu'en soient les circonstances. Nous les arbres nous
affectionnons la joie. Nous aimons danser avec le vent, nous aimons jouer avec
la pluie. Si vous vous mettiez à l'écoute de la Nature, dans le silence des sous
bois vous entendriez la musique, de chaque nuance de chaque arbre, et cet
ensemble forme une mélopée extraordinaire.
Le vent parfois emporte avec lui des morceaux de cette mélopée, et celle-ci va
toucher certains êtres qui tout à coup se mettent à l'écoute, et leur âme
s'interroge soudain inconsciemment. Ah si les hommes savaient écouter avec le
cœur!
Ami, as-tu une question à poser?
Q - Je voudrais connaître quel est ton rôle de guide et comment tu le manifestes
dans ce coin de forêt?
R - Je dois créer des liens avec tous les arbres de toutes les espèces. Je dois leur
apprendre à "respirer" la Nature. Je leur montre comment il faut faire cela pour
que tout se passe bien, sans problème, pour qu'ils puissent grandir sans qu'il y ait
des manques. Certains jeunes, vois-tu, se hâtent de grandir et parfois ils se
déracinent, car certains n'écoutent pas toujours les conseils. Ils sont tellement
turbulents dans leur désir de perfection. Une de mes responsabilités est de
Et puis j'emmagasine des informations pour que d'autres arbres puissent
comprendre s'il y a quelque chose à changer dans la manière de semer les
graines, plus à l'abri, plus à la lumière, plus en contre bas, etc. Nous nous
sommes aperçus qu'il y a toujours des données nouvelles avec lesquelles nous
devons compter, selon le terrain, le lieu choisi, etc. C'est pour cela que je dois
rester attentif, tandis que d'autres se chargent de semer sous mes ordres.
Le vent va aussi nous aider, en nous apportant ses conseils, en soufflant dans la
bonne direction pour les nouvelles graines. Et ainsi, petit à petit nous créons une
harmonie amicale, fraternelle, entre toutes les espèces.
Q - Tu as dit que tu t'occupais de la respiration de Gaïa en tant qu'arbre mais en
tant que Sapin également tu es spécialisé dans des échanges respiratoires, n'est ce
pas?
R - Oui, et as-tu remarqué comment l'homme a compris cela et a trouvé des
façons de se servir de mes essences pour améliorer ses problèmes respiratoires.
Il n'est pas si bête, l'homme. Il sait être intelligent lorsqu'il le veut!
Je voudrais discourir avec toi plus longtemps mais le canal par lequel je
m'exprime commence à se fatiguer, et il faut en tenir compte. Je vais donc
bientôt interrompre notre conversation, mais avant de le faire, je vais pouvoir
vous apporter à tous encore quelques précisions.
Vous voulez vous rapprocher de la Nature soit, nous allons aider ceux qui le
désirent vraiment. Il suffira pour cela que votre cœur soit pur de toute intention
de pouvoirs, de manipulations, et que vos pensées soient claires. Sachez que je
lis dans vos cœurs comme dans un livre ouvert, que je peux me plonger dans vos
pensées, et je vois celui qui est encore réticent et celui qui a confiance. C'est
avec la confiance que nous irons très loin tous ensemble, main dans la main.
L'homme devrait enfin prendre les rênes qui lui étaient destinées depuis si
longtemps. La Nature pousserait alors un soupir de soulagement. Ensemble nous
pourrions créer des choses merveilleuses. Nous nous plierions, nous nous
adapterions à vous pourvu que vous veniez le cœur plein d'Amour. Nous, nous
ne connaissons que l'Amour, nous ne savons diffuser que l'Amour. Devenez
ainsi, très chers amis, et vous verrez combien la vie vaut la peine d'être vécue."
Si je devais exprimer le sentiment qui m'avait envahi après ce fabuleux dialogue,
c'est l'émotion. Oui j'étais ému de découvrir chez nos amis les arbres autant de
sensibilité, autant de perspicacité, autant de connaissance, même de l'homme.
J'étais aussi, impressionné par les conséquences que peuvent avoir notre
comportement inconscient vis-à-vis de la Nature. Nous agissons comme si nous
étions en terrain conquis, avec le droit de faire ce que bon nous semble, sans
nous rendre compte que la Nature sait s'équilibrer toute seule, et que nous ne
sommes qu'une partie d'un ensemble. Nous devons compter avec cet ensemble
afin de ne pas perturber cet équilibre par des actions inconsidérées. En tant que
colocataire de ces lieux, il me paraissait important de demander l'avis et même la
permission d'effectuer des changements. La Nature nous dit qu'elle ne voit pas
d'inconvénients à ce que nous utilisions ce qu'elle nous propose, mais nous ne
devons plus agir comme des sauvages, nous devons coopérer plus que prendre,
et surtout acquérir la possibilité de dialoguer avec cette Nature afin que nos
actes respectent son équilibre, notre équilibre, pour le bien de tous.
Je comprenais comment un certain nombre de perturbations, dites "naturelles"
qui s'abattent parfois sur l'homme, peuvent être la conséquence de perturbations
issues de l'homme lui-même, par ses pensées et par ses actes. Les énergies
DIALOGUE AVEC UN GROUPE DE SAPINS
Lorsque je repensais à la teneur des messages que Gaïa et les arbres nous
faisaient parvenir, j'étais impressionné par un certain leitmotiv : Alerte au
comportement de l'homme. L'équilibre de la Terre est compromis. L'homme
n'assume pas ses responsabilités. Ceux qui sont en mesure d'en être conscients
ont une responsabilité à assumer dans le bien de tous, pour notre avenir et pour
l'évolution de nos consciences. Toutes les communications tournaient autour des
mêmes sujets.
J'étais surpris de la grande sensibilité de la Nature, de sa force et de sa fragilité
en même temps. J'étais également surpris de la conscience éveillée de ses
éléments qui connaissent parfaitement les Lois de l’Évolution des espèces, et de
la facilité avec laquelle l'homme peut communiquer avec cette Nature dans
laquelle nous baignons. L'homme vit dans le sein de sa Mère nourricière. Il
l'utilise sans précaution de pérennité de la vie; et de plus il ne cherche pas à
connaître cette Mère.
Il est vrai qu'il y a urgence à rétablir un équilibre.
Tout en réfléchissant aux meilleurs moyens d'y parvenir, je poursuivais mon
existence en la partageant avec mon épouse, en y incluant le but d'alerter
justement les hommes qui voulaient nous écouter, et trouver avec eux des
moyens d'action.
C'est ainsi qu'un jour je nous nous retrouvâmes, Oriane et moi-même, à Gap,
dans les hautes Alpes.
Le hasard de nos promenades nous amena sur une hauteur de la ville où je vécus
de nouveau un temps fort. Nous nous promenions dans la colline sous un beau et
pur soleil. L'air était juste frais afin d'être stimulant sans être désagréable, et le
coin était presque désert en ce jour de semaine. Nous suivions un étroit sentier
sans penser à rien. Nous nous promenions pour le plaisir de communiquer par
notre présence et notre conscience avec cet endroit nouveau pour nous.
A un certain moment la vue était dégagée devant nous, nous nous trouvâmes
alors dans une prairie au bout de laquelle émergeait de la végétation un groupe
d'arbres assez impressionnant par leur hauteur, et qui formait un bouquet
dominant les environs. Je me sentis immédiatement attiré par ces arbres qui, déjà
de loin dégageaient, une forte énergie. La sensation augmentait au fur et à
mesure que nous nous en approchions. Nous marchions lentement, en faisant
l'effort d'entrer en étroite communion avec la Nature afin d'être le plus en
harmonie avec ces arbres, comme nous l'avions appris. C'est ainsi que nous nous
retrouvâmes sous une dizaine d'immenses sapins qui avaient poussé presque en
rond. Leurs troncs étaient parfaitement droits, et en levant la tête, j'avais
l'impression de me trouver dans une cathédrale Naturelle regardant son clocher
par le dessous. J'eus une autre sensation, celle de regarder le ciel du fond de la
terre. En effet les cimes formaient très haut un rond à l'intérieur duquel
descendait la luminosité de l'atmosphère. Au niveau du sol il faisait sombre et je
me serais presque cru au fond d'un puits. Je me sentais dans la terre et dans le
ciel, tout en navigant en même temps entre les deux. La sensation était si forte
que j'en eus un vertige, et je dus m'asseoir, le dos posé contre le tronc d'un de ces
étranges sapins. L'énergie du lieu était particulièrement forte. Le calme
environnant était relevé par le doux murmure d'un petit ruisseau qui serpentait
non loin de l'endroit. Je m'endormis presque, enveloppé dans une bonne torpeur.
Au bout d'un moment que je ne saurais définir, (car je me sentais hors du
temps), j'entendis une voie profonde provenant de mon épouse, comme un
souffle qui surgissait des entrailles de la terre, et qui n'avait plus rien à voir avec
la voix habituelle d'Oriane :
"A toi, homme de la Terre nous sommes heureux de voir avec quel
empressement tu viens vers nous. Afin de mieux entrer en contact avec nos
énergies, nous te demandons d'agir comme tu l'as déjà appris en ralentissant ton
rythme biologique et en augmentant ta vibration. Fait silence en toi, chasse tes
pensées. Si tu viens en nous avec des pensées discordantes comme un piano
désaccordé, tu ne pourras pas profiter de ce que nous pouvons t'offrir. Ce lieu est
un lieu de régénération pour celui qui sait entrer en contact avec la vibration du
lieu.
Ne tends pas ton mental vers nous, mais au contraire laisse-toi bercer par ces
énergies, fonds-toi en nous pour que nous puissions te régénérer.
Celui qui reconnaît ce lieu comme étant un lieu de régénération pourra mieux
capter et recevoir ces énergies, celui qui vient juste pour se reposer pourra lui
aussi emporter dans ses cellules, une partie de nos énergies, mais il ne saura pas
tout ce qu'aujourd'hui tu apprends de nous.
Nous allons te recharger. Toi qui es fatigué, tu vas te trouver mieux et si tu
penses avoir un lourd fardeau sur tes épaules, tu vas sentir couler ce fardeau de
tes épaules, comme l'eau qui coule auprès de nous. Laisse tout partir ainsi,
apprends à te régénérer, mais apprends aussi à garder en toi cette Paix. Tu ne
sais pas encore vivre constamment dans cette Paix qui t'entoure.
Sache mieux nous capter maintenant.
Homme de la Terre, ressemble-nous. Nous avons déjà tant de choses en
commun, mais réalise que tu n'as pas encore en toi une chose que nous avons en
nous depuis toujours, cette chose c'est la Paix.
Puisque tu nous ressembles tant, viens et prends cette énergie de Paix et
transforme-toi. Regarde-moi, je ne suis que Lumière et rien ne m'émeut, et toi tu
te laisses aller dans des situations qui ne te correspondent pas.
Moi, je reste là et je diffuse ma Lumière alentour, fais comme moi, nous
sommes de la même Lumière, nous avons le même Créateur, il ne tient qu'à toi
de te servir de ta Lumière pour que tes énergies puissent te transporter partout
sans qu'aucune note discordante vienne t'atteindre.
Ne nous oublie pas. Toi, tu dois venir maintenant vers nous pour apprendre à te
reconnaître, pour comprendre que la Nature est avec toi, est en toi, et te porte en
même temps. Tu n'es pas dissocié de celle-ci, tu es une partie de cette Nature, et
plus tu viendras vers nous et plus ces énergies discordantes que tu traînes avec
toi disparaîtront.
Pour nous atteindre il faudra laisser derrière toi, tout ce qui t'encombres et petit à
petit plus rien ne pourra résister à ta Lumière. Va dans la Paix, transporte la Paix
de la Nature avec toi, et lorsque des petits soucis viendront ou se présenteront à
ta porte, ne les laisse pas pénétrer en toi.
Ce champ de force qui nous anime en ce lieu nous permet de protéger cette
région, nous en sommes les protecteurs silencieux et nous sommes heureux de
l'être. Merci d'être venu jusqu'à nous pour partager quelques instants de ton
incarnation.
Tu as bien senti que nous sommes une conscience-groupe. Nos consciences se
sont assemblées en ce lieu et incarnées en ces corps pour œuvrer en groupe.
C'est pour nous une expérience enrichissante et cela multiplie notre potentiel
d'intervention dans la région, car il est vrai que notre action s'étend sur une
grande surface. C'est pourquoi tu as capté notre présence de si loin tout à l'heure.
Va ami, à chacun son travail, et encore merci d'être venu jusqu'à nous. Nous
savons apprécier les humains qui nous tendent la main, nous sommes prêts à
vous aider. Mais, pour cela il faut que vous fassiez des efforts pour vous
améliorer, car sinon vous ne pouvez pas entrer en communion avec nos énergies.
Apprenez à le faire, et nous serons toujours heureux de partager avec vous des
moments de Bonheur et de Paix."
Serge-Reiver Nazare
LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE