Superbe cavité située au bord du Sichon, cette grotte doit son nom à la légende selon laquelle des fées l'habitaient...
Ornée de concrétions et de cascatelles, elle développe 44 mètres de réseau pénétrable. La première partie, dite touristique, est une galerie aux parois de calcite longue de 30 mètres et la seconde partie, dite spéléologique, est basse et étroite. Ses parois sont couvertes de stalactites formées par les dépôts des eaux calcaires qui suintent à travers la voute. L'ensemble de ces concrétions présente les formes les plus bizarres que l'imagination interprète suivant sa fantaisie.
Dans le fond de la grotte, ci-dessus, un bloc de rocher représente assez confusément la forme d'un homme soutenant la voute sur ses épaules. On raconte que jadis un géant habitait le bois Boudet où il faisait de grands ravages, s'emparant des bœufs et des moutons des alentours. Les fées, aussi bonnes que leur voisin était mauvais, lui jouèrent plus d'un tour pour soustraire les paysans à sa férocité. Aussi, le géant conçut-il contre les fées une haine profonde. Un jour, il pénétra dans leur grotte et tenta de faire écrouler la voute en la soulevant sur ses épaules. Les fées l'ayant aperçu allumèrent un grand feu de balais à l'entrée de la grotte. Le géant mourut asphyxié et le rocher qui soutient aujourd'hui la voute représente le corps resté en place et pétrifié dans son dernier sommeil.
Vers l'entrée de la grotte, un rocher allongé représente une femme enveloppée dans un linceul. Un jour, la plus jeune des habitantes de la grotte se baignait dans le Sichon quand elle fut aperçue par un être bizarre, moitié faune, moitié magicien. Séduit par la beauté de la baigneuse, le faune résolut de l'enlever. La très jeune fée, très effrayée, s'enfuit à toutes jambes, serrée de très près par son ennemi qui l'atteignit juste au moment où elle entrait dans la grotte. Pour lui échapper, elle se changea en pierre et prit la forme d'une nymphe.
Toujours à l'entrée de la grotte, un énorme bloc de pierre, désigné sous le nom de rocher du chameau, est également l'objet d'une légende. Autrefois vivait, quelque part en Orient, une jeune princesse de la plus grande beauté. Ses parents voulaient lui faire épouser un chevalier qu'elle n'aimait pas. Comme on ne cessait d'insister pour qu'elle se décide et que même on la menaçait des plus cruels châtiments si elle persistait dans son refus, elle s'enfuit du logis paternel et se dirigea vers l'ouest sans bien savoir où elle allait. Après avoir marché bien des jours et bien des nuits, elle finit par arriver dans la Montagne Bourbonnaise où les braves fées, prenant pitié de sa fatigue et de sa détresse, la secoururent et la recueillirent dans leur grotte. Là, elle ne manqua de rien et connut la paix et la tranquillité. Mais, hélas, ce ne fut pas pour longtemps.
En effet, un jour qu'elle reposait au bord du Sichon, elle vit soudain apparaître un officier de son père suivi de plusieurs soldats. Comprenant tout de suite que cette caravane était à sa poursuite, elle poussa un cri de terreur et se mit à courir dans la direction de la grotte afin de s'y cacher et d'échapper à ses ravisseurs. Une vieille fée, entendant ses cris, accourut à son secours. Elle arriva juste au moment où l'officier atteignait la princesse et tendait la main pour la saisir. Voyant le danger que courait la protégée, la fée arracha du sol un gros quartier de rocher et le lança avec force sur la tête du soldat qui fut écrasé et tué sur le coup, ainsi que sa monture. Ils furent ensevelis sous les débris du rocher qui les recouvrit comme un manteau de pierres, et forma ainsi le bloc que l'on voit à l'entrée de la grotte des fées. (source : randos-allier)
Les fées de la grotte de Ferrières-sur-Sichon sont de braves
demoiselles, toujours prêtes à faire le bien autour d'elles. Les parois
de calcite de leur maison portent les traces de leurs trois grands
exploits.
(Extrait de lamontagne)
Décidément, la Montagne bourbonnaise regorge de mystères.
L’inspecteur Célestin traîne son Borsalino du côté de la vallée du
Sichon. D’étranges demoiselles habiteraient une grotte… Sichon
Saleté de bagnole ! L'inspecteur Célestin est
furax. Sa R 25 GTX a calé. Là, au beau milieu de la chaussée, sur le
rond-point du Canon. À 12 h 10, pleine heure de pointe.
Pousser
une voiture de près d'une tonne et demie, ce n'est pas une mince
affaire. Surtout quand on est en cure à Vichy pour des problèmes de
rhumatismes.
« Et mec, va voir les fées à Ferrières. Si t'es
gentil, elles te donneront une autre antiquité qui roule mieux », a
hurlé un automobiliste alors que Célestin venait enfin de poser son
paquebot sur le trottoir.
Une histoire de fées ? À Ferrières ?
Encore un mystère. Dès le lendemain après-midi, après les massages et
les verres d'eau, Célestin a pris la route de Ferrières-sur-Sichon au
volant de sa Renault qui démarre toujours mieux à froid.
À l'entrée du village, l'inspecteur se renseigne auprès d'une mamie qui rentre chez elle, cabas sur le bras.
La grotte des fées, où la trouver ?
Faut suivre la route de la Guillermie jusqu'au
hameau de Forest. Faut voir avec madame Matichard, c'est elle qui donne
la clé et les lampes de poche », lui avait-elle répondu.
Quelques minutes plus tard, Célestin rencontre la fameuse madame Matichard.
Claudette,
c'est son prénom, est la gardienne de la grotte. Cette cavité naturelle
est située sur un terrain privé qui appartient à la famille de son mari
depuis plusieurs générations.
« La grotte a été ouverte il y a
peut-être 400 ans, je ne sais pas très bien. C'est le grand-père du
grand-père de mon mari qui l'a peut-être ouverte », explique la gentille
nonagénaire.
Mais c'est quoi cette grotte en fait ? Et pourquoi une clé ?
«
La grotte, ce n'est pas grand-chose. Une faille de 32 m dans la roche
avec des murs calcaires. Autrefois, il y avait des stalactites, mais les
gens les ont cassées. C'est pour ça qu'il y a une porte depuis
longtemps », souligne la gardienne qui se souvient de ces spéléologues
venus un jour pour explorer le site en profondeur.
« Ils ont
creusé et enlevé beaucoup de sable avant de trouver une petite salle
souterraine. Mais le sable qu'ils ont enlevé a été déposé sur le rocher
du Chameau. Et comme nous étions en pleine guerre d'Algérie, ils sont
repartis en laissant tout en plan », se rappelle Claudette Matichard.
Un enchantement des fées L'inspecteur
Célestin commence à ne plus rien comprendre. Il vient voir des fées et
voilà qu'il découvre un chameau. Mais ce n'est pas tout, cette longue
faille traversée par un filet d'eau abrite aussi un géant et une nymphe (voir par ailleurs).
Depuis
leur quartier général, avec vue sur le Sichon, les fées ont visiblement
joué de leurs sortilèges. Si un chemin carrossable menait jusqu'à la
grotte, Célestin y descendrait bien sa vieille R 25 fatiguée pour la
requinquer. En effet, l'inspecteur a remarqué qu'à 96 ans, Claudette
Matichard semble encore bien en forme.
C'est probablement un
enchantement des fées de la grotte, se demande Célestin. À moins que la
gentille vieille dame ne soit devenue elle-même une fée.
Denis Lorut (source : lamontagne)
Pour la visite : au hameau de Forest, prendre clé et lampes de poche
auprès de Mme MATICHARD (1ère maison à droite en venant de Ferrières sur
Sichon).
Site : grotte
Il était une fois…. En Montagne Bourbonnaise…