Les vers géants


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(photo : welikeit)
Le ver de terre géant du Gippsland en Australie peut mesurer jusqu’à 3m.


Un ver de terre énorme !
L'autre jour, je me suis promenée avec mon mari dans la campagne Basquaise, il faisait encore beau et nous avons pu profiter des derniers rayons de soleil de cet hiver. Nous avons traversé une petite rivière et au milieu sur le chemin, dans de la boue, nous avons trouvé un animal bizarre, on aurait dit un serpent, puis en se rapprochant, on a vu que c'était un ver...
Je n'avais jamais vu un ver aussi gros, mon mari l'a mesuré avec sa main dont il connaît la largeur en écartant les doigts, ce lombric sorti d'un film d'horreur, faisait 1,20 mètres de long ! Glups ! Quand vous avez ça dans le potager !

Il était d'un joli rose et plus gros qu'un doigt, il paraissait en pleine forme, comme je l'ai touché, ce dernier s'est vite enfoui dans la boue. On a pris connaissance par la suite que ce ver géant est endémique au Pays Basque et très courant. On le trouve dans certaines régions du globe, notamment en Australie !

 
Le ver géant de Gippsland - spi0n

Appelé par les anglo-saxons "Giant Gippsland earthworm" ou encore "ver géant de Gippsland", ce ver de terre a de quoi en effet impressionner n’importe qui.
Atteignant parfois les 3 mètres de long, ce ver géant est aussi un spécimen rare en voie de disparition.

Confiné à la vallée de Bass River dans la région de South Gippsland en Australie, le Megascolides australis est sans nul doute l’une des espèces de vers de terre les plus grandes au monde. Affichant en temps normal une taille de 80 cm de long, ce ver peut aussi de manière exceptionnelle atteindre les 3 mètres pour un poids de 400 grammes. Un ver de terre à l’initiative d’un festival Avec ses mensurations exceptionnelles, pas étonnant que le Megascolides australis suscite donc des passions chez les observateurs et les curieux qui s’intéressent de près à la bête.

La curiosité chez le public australien est même telle pour ce ver géant, que celle-ci a donné naissance il y a quelques années à un festival dédié uniquement au ver géant de Gippsland. Intitulé Korumburra "Karmai" festival, cet événement qui a lieu chaque année dans la petite ville victorienne de Korumburra, célèbre ainsi ce ver dont le petit territoire se restreint aujourd'hui au sud-est de Melbourne, la capitale australienne. Véritable star locale, le ver géant se trouve célébré par les habitants de la ville qui déclinent l’image du Megascolides australis sous toutes ses coutures, qu'il s'agisse de tissu, de papier ou encore de figurines en plastique.

Un ver célébré, mais aussi menacé Devenu au fil du temps une véritable manne économique pour la région, le ver géant de Gippsland est aussi hélas une espèce de plus en plus menacée par les activités humaines. Ne connaissant pas vraiment de prédateurs dans son milieu naturel, le Megascolides australis, qui dégagerait une odeur repoussante de pétrole, reste cependant menacé d’extinction par le déboisement des forêts tropicales denses et humides dans lesquelles celui-ci vit. Pour tenter alors de sauver le ver géant, des organisations écologiques australiennes militent activement pour que les derniers coins de forêt du West Gippsland où vit le ver soient prochainement reconnus comme réserves protégées. (source : gentside)


Megascolides australis

Megascolides australis, de la famille des Megascolecidae, est une des espèces les plus grandes de vers de terre au monde. Les anglo-saxons le nomment habituellement Giant Gippsland earthworm, « Ver géant de Gippsland ». Sa taille est d'environ 80 cm de long en extension moyenne et 2 cm de diamètre, pour un poids de près de 400 g. Des spécimens dépassant cependant les 3 m de long ont été signalés. Son aire de répartition est extrêmement limitée et est confinée à la vallée de Bass River, dans la région de South Gippsland, en Australie.

L'engouement du public australien pour cette espèce spectaculaire a engendré, dans la région où elle subsiste, la naissance du Korumburra "Karmai" festival. Cet intérêt, associé à des recherches scientifiques de longue date par les biologistes et au caractère restreint de l'aire de répartition, devrait normalement faire de ce ver de terre la première espèce d'annélide terrestre au monde à être officiellement protégée. L'UICN a déclaré l'espèce vulnérable en 1986. (source : wikipedia)


(photos : facultyweb)

Le ver de terre géant d'Oregon
Comme le ver de terre géant du Gippsland, le ver de l'Orégon,dans la région Nord-Ouest Pacifique des États-Unis, vit lui aussi profondément dans le sol. Il remonte à la surface pour se nourrir d'aiguilles de pin en décomposition, de morceaux de bois et de débris divers qu’il trouve sur le sol.

Ce ver de terre géant dont la bave sent le lilas


Le ver géant d’Oregon, dont la longueur peut atteindre un mètre, est au nombre des espèces menacées. Mais son sort intéresse beaucoup moins de monde que celui du grizzli ou du vautour.

William Fender est le spécialiste du ver de terre géant d’Oregon, qui vit dans l’une des régions les plus humides et les plus riches en vers des Etats-Unis, la côte nord-ouest du Pacifique. Au cours du trajet de quarante minutes qui sépare cette région de Portland, où nous vivons tous les deux, Fender me décrit quelques-uns des mystères méconnus de ces vers de terre. Il m’explique qu’ils sont apparus il y a plus de soixante-cinq millions d’années. “Ils ont survécu à la collision d’un astéroïde avec la Terre à la limite du crétacé et du tertiaire. L’histoire de la planète est inscrite dans leurs cellules”, me confie-t-il, avant d’ajouter que, jadis, les habitants du coin enduisaient “les blessures très graves” d’huile de vers car elle possède des vertus antibiotiques.
Mais aujourd’hui, les lombrics n’intéressent plus personne. Aucun d’entre eux, très peu d’invertébrés en fait, ne figure sur la liste des espèces animales menacées établie par le Fish and Wildlife Service [organisme responsable de la protection de la faune]. Fender, qui gagne sa vie comme technicien informatique, s’en désole, car il considère le ver de terre comme l’emblème de toutes ces choses bénéfiques mais négligées, toutes ces parties peu attirantes mais indispensables de l’écosystème qui doivent être protégées.

Le ton de Fender est monocorde, son regard triste. Mais, maintenant, dans les bois, il pioche avec ferveur. “Cherchez des traces en forme de citron”, me demande-t-il, trempé de sueur, en scrutant le sol à la recherche de minuscules déjections. Fender et moi-même sommes à la recherche du Saint-Graal des vers américains, le Driloleirus macelfreshi, ver de terre géant d’Oregon qui peut mesurer jusqu’à un mètre de long. Le géant est très mince et blanc, et sa bave sent le lilas. Fender est le dernier à en avoir vu un, le 29 avril 1981 à l’endroit même où nous nous trouvons. Ces vers sont tellement rares qu’aujourd’hui ils ne figurent même pas sur la liste des espèces en danger, car le Fish and Wildlife Service ne s’occupe pas des espèces probablement éteintes. A moins que Fender n’arrive à prouver que ces vers de terre existent encore, leur habitat continuera d’être menacé.
C’est ici, dans la Willamette Valley, qu’il a le plus de chance d’en trouver. Cette plaine de quelque 30 000 km2 qui entoure Portland a reçu de la Missoula [aujourd’hui la rivière Clark Fork, dans le Montana], à la fin du pléistocène [il y a plus de dix mille ans], des dizaines de mètres de sédiments boueux, habitat idéal pour les vers. Les pionniers de la piste de l’Oregon, en labourant ce sol auXIXe siècle, ont en découvert des milliers. Et maintenant, les descendants de ces derniers sont peut-être là. Peut-être.

La vallée compte désormais 2 millions d’habitants, de vastes exploitations de baies et de noisettes. Et, grouillant au beau milieu des Wal-Mart et des tracteurs climatisés, on trouve des hordes d’envahisseurs, des vers de terre venus d’Europe, ces créatures brun-rouge qui se tortillent souvent au bout de nos hameçons. Les vers autochtones ont subi des dommages terribles de la part des humains, qui les tronçonnent en travaillant la terre, tout en ruinant leur habitat à coups de tronçonneuses et de pesticides. Mais les vers d’Europe, eux, qui sont arrivés dans la région il y a des siècles dans les cales des bateaux, causent leurs propres ravages : chaque fois qu’ils avalent puis excrètent le sol préféré de notre géant, ils font perdre un peu plus de son acidité à la terre de l’Oregon et menacent davantage le vers autochtone.

Les vers sont un composant essentiel de la vie si important que Charles Darwin a consacré une grande partie de sa carrière à les étudier, à les cultiver dans des pots d’argile, à les compter, et même à leur jouer du piano pour vérifier qu’ils étaient sourds. Il a même fait de son dernier ouvrage une ode à leur labeur modeste mais acharné. Dans Le Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale, avec des observations sur leurs habitudes (1881), Darwin tançait un critique qui avait méprisé les vers pour “leur faiblesse”, grondant : “Il sera difficile de nier la probabilité que chaque particule de terre formant le lit d’où viennent les pâturages traditionnels soit passée par les intestins des vers.”
Les décideurs dans le domaine de l’environnement commencent seulement à comprendre à quel point les vers et autres animaux oubliés de la biodiversité sont importants. Depuis le début des années 90, le Fish and Wildlife Service a un peu hâté les choses en ajoutant les invertébrés à la liste des espèces menacées, autrefois presque exclusivement réservée à des créatures charismatiques comme les grizzlis et les aigles. Aujourd’hui, l’humble criquet de Zayante (Trimerotropis infantilis) y est porté, ainsi que 185 autres invertébrés. Reste que les “jolis” animaux continuent d’avoir la cote. On trouve 22 papillons sur la liste des espèces menacées, pour une seule mouche. Et il faudra sûrement attendre longtemps avant qu’un ver n’y ait sa place. “Je pense que même les araignées sont mieux vues que les vers”, se désole Scott Black, directeur général de la Xerces Society de Portland [société de défense des invertébrés]. “Elles fascinent, parce qu’elles font peur.” L’an dernier, souligne-t-il, la Warner a sorti un film intitulé Arac Attack, les monstres à huit pattes [sorti en France à l’été 2002]. “Les vers, eux, n’ont pas droit à ce genre d’attention.”
Les scientifiques savent que le ver de terre géant d’Oregon s’enfouit profondément dans le sol, jusqu’à près de 5 mètres, et qu’il se nourrit d’aiguilles de pin en décomposition, de morceaux de bois, d’un insecte de temps à autre. Ils savent également qu’il n’est pas le plus grand ver terrestre du monde. Cette distinction revient au lombric géant du Gippsland, un ver australien de plus de 3 mètres de long. Ils ont établi que chaque ver géant d’Oregon dispose d’organes mâles et femelles et qu’il peut par conséquent s’accoupler avec n’importe quel autre géant adulte qu’il croise en se tortillant sous la terre, aveugle et sourd.
Mais c’est à peu près tout ce que l’on sait. “On ne peut que deviner leur durée de vie”, me dit Fender sur le chemin du retour. “Ça peut être cinq ans, comme ça peut être vingt. Rien n’a été fait sur leur physiologie. On ne sait pratiquement rien de leur système nerveux, de leur digestion, et j’aimerais bien savoir s’il n’y a rien que l’on puisse faire pour les aider à survivre face à des espèces qui ont envahi leur écosystème. Je me demande par exemple si on les aiderait en rendant le sol plus acide.” Dan Rosenberg, écologiste qui a supervisé une étude sur le ver géant pour l’Université de l’Oregon, précise : “Ce n’est pas parce qu’une espèce est difficile à détecter qu’elle n’est pas présente. Avec le géant, c’est comme si on cherchait une aiguille dans une meule de foin. Il est peut-être là, en dessous.” C’est bien d’un scientifique de dire ça. Moi, tout ce que je vois, c’est la sommité mondiale sur le ver de terre géant d’Oregon, affalé à côté de moi, son jean couvert de boue. Nous roulons vers Portland, sans un mot, en écoutant battre les essuie-glaces sous la pluie froide.
Bill Donahue - courrierinternational

Le ver de terre géant chinois

Découvert par Li Zhiwei en septembre 2012, dans une province au sud-ouest de la Chine, le ver mesure 48,26 cm. Après avoir cru être en face d’un serpent, Li Zhiwei a décidé de capturer l’invertébré pour l'élever dans sa cour. La notoriété de son nouvel animal de compagnie attire depuis les télévisions chinoises et les habitants de son quartier.

Reste aux biologistes chinois l’étude et le classement de ce ver de terre géant.

LI Zhiwei, résident dans une province au sud-ouest de la Chine a découvert cette semaine un ver de terre de plus de 48 centimètres qui suscite toute l’attention dans son quartier. Un ver de terre géant a été découvert dans une province au sud-ouest de la Chine cette semaine. Cet invertébré mesure plus 48 cm (48,26 cm pour être précis) et a été découvert par Li Zhiwei, un résident de la région qui a crû dans un premier temps apercevoir un serpent. "Il ressemblait à un serpent, j'ai regardé attentivement et j'ai trouvé que c'était vraiment un ver de terre énorme", a-t-il dit au site KSLA. Après avoir repéré l’invertébré, M. Zhiwei a décidé de le garder et de l'élever dans sa cour. Il a depuis attiré les habitants de son quartier qui viennent voir la créature notamment pour sa longueur inhabituelle. Toutefois, vers l’âge adulte, cette espèce animale mesure généralement entre 10 mm de long pour 1 mm de large et 1 mètre de long et plus de 25 mm de large pour les cas les plus rares. A noter que la taille du corps d’un ver de terre est étroitement lié à son environnement. L'animal est en effet largement tributaire des éléments variables telles que la texture du sol, les conditions météorologiques et les précipitations. Aussi, il peut grandir et grossir au cours des saisons humides tant qu'il a une alimentation suffisante et qu'il peut éviter les prédateurs. Le ver de terre de M. Zhiwei n'a pas encore été entièrement étudié, ni classé parmi une espèce quelconque, mais les biologistes espèrent de le faire prochainement pour savoir comment il a pu atteindre une telle longueur.  En savoir plus : gentside

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