Objets de fantasmes dans l'imaginaire collectif, les souterrains figurent souvent dans les légendes et les traditions orales rattachées à de nombreux monuments et sites anciens. Il n'est pas un château-fort dont on ne dise qu'il possède un souterrain souvent d'une longueur démesurée et dont l'emplacement mystérieux est bien évidemment oublié de longue date.
Il existe néanmoins dans ces légendes une certaine part de vérité : nombre de châteaux-forts, de places fortes, de villes et de villages médiévaux ainsi que des églises, possédèrent des aménagements souterrains à usages divers (souterrains-refuges, souterrains de fuite ou à usage militaire tactique) voire tout simplement des lacis de caves étagées sur plusieurs niveaux ou des carrières souterraines qui jadis fournirent la pierre nécessaire aux constructions de surface. Cependant, aucun souterrain légendaire de trois ou quatre kilomètres de long, reliant deux châteaux entre eux, n'a jamais été découvert. Les historiens des forteresses médiévales considèrent ces questions de souterrains avec beaucoup de circonspection: sans nier l’existence de «lacis plus ou moins complexes de souterrains», une majorité d'auteurs ne croient pas à l'existence fréquente de communications souterraines entre bâtiments ou de galeries de fuite en cas de siège. Ces dispositifs architecturaux seraient demeurés assez rares, mais existent cependant de façon incontestable. (source : maisondepays )
Les souterrains annulaires de la Montagne Bourbonnaise
C’est sans doute l’une des grandes énigmes de l’histoire bourbonnaise. Plusieurs dizaines de souterrains ont été découverts en Montagne Bourbonnaise dont nous ignorons à ce jour ceux qui les ont creusés et quelle en était l’utilité.
Souterrain découvert par Jean-Robert Pérard
L’Allier recèle encore bien des lieux mystérieux. Plongeons dans ces souterrains énigmatiques en forme d’anneaux, en plein cœur de la Montagne Bourbonnaise. Les historiens qui se sont penchés sur leurs découvertes n’en trouvent pas la fonction. S’agit-il de refuges, d’habitations ou de lieux sacrés, la question reste sans réponse. Une certitude ; ils suivent la même architecture en prenant la forme d’un ou de plusieurs anneaux ainsi qu’une petite pièce annexe possédant, dans le plafond, un conduit communiquant avec l’extérieur.
Découverts le plus souvent accidentellement lors de travaux agricoles, on en retrouve régulièrement depuis plus d’une centaine d’années. Si la majorité a été explorée par des archéologues, certains restent encore vierges de toute visite.
Situés à proximité de points d’eau, ils sont rarement isolés mais souvent présents en nombre. Rien que sur le site d’Arfeuilles, on en dénombre pas moins d’une trentaine, séparés les uns des autres d’environ trois cents mètres. Au vu de leur proximité, on peut penser, qu’à l’origine, ces souterrains n’étaient pas cachés comme ils l’ont été par la suite. - © David Galley
Des schémas communs
D’une longueur d’environ 20 à 40 mètres, ils se situent à une faible profondeur variant entre 1 mètre 50 et 5 mètres. Pour y accéder, un simple dénivelé, voire même un semblant d’escalier dont l’entrée est, le plus souvent, murée.
A l’intérieur, on remarque une structure taillée dans la roche, manifestement grâce à la main de l’homme, en forme de huit ou de double anneau, d’où son appellation de souterrains annulaires. Un schéma récurrent qui fait penser à la lettre grecque Phi. Un détail qui peut-être d’importance car cette lettre est utilisée par les mathématiciens comme dénomination du nombre d’or qu’on nomme également proportion divine.
Tout au long de ces galeries, on remarque des niches, des alcôves et des conduits verticaux d’assez faibles diamètres, qui rejoignent la surface.
Plusieurs hypothèses
Plusieurs études y ont été consacrées et émettent des hypothèses. Les dernières en date ont fait appel aux derniers procédés de datation. Le carbone 14 et la thermoluminescence ont permis ainsi de dater les rares tessons et fragments de poteries trouvés sur place, à la période du Haut Moyen-âge, soit entre l’an 400 et 800, une période s’étalant de la chute de l’empire romain au milieu du Moyen Age. Des résultats à prendre avec prudence car les lieux ont pu être utilisés à plusieurs reprises au cours de l’histoire.
Certains font le lien avec les communautés familiales agricoles, particulièrement nombreuses dans les environs sans toutefois y apporter des éléments probants. Leurs aménagements étroits, le fort taux d’humidité, ne sont pourtant pas compatibles avec une activité économique liée à l’agriculture, d’autant qu’aucun grain de céréales n’a été retrouvé.
Des corrélations avec d’autres sites, plus lointains
Si leur rôle reste flou, leurs utilisateurs viendraient, selon certains historiens, d’Autriche ou de République Tchèque où l’on trouve les mêmes. D’un seul bon, ils arrivèrent en Bourbonnais pour y occuper les terres les plus pauvres.
Alors s’agit-il de lieux de culte ou plutôt de sanctuaires ? Une thèse qui peut être confortée par l’implantation, au Haut Moyen-âge, de la religion chrétienne, qui combattait les anciennes croyances et notamment la crémation. Ces pratiques païennes étaient sans doute encore pratiquées dans des zones isolées comme la Montagne Bourbonnaise. Ces souterrains seraient en fait des lieux d’inhumations des cendres de défunts. Le problème c’est qu’aucune fouille n’a permis de mettre à jour d’éléments
funéraires, pas même d’ossements calcinés.
Et pourquoi pas des antiques sanctuaires où l’on pratiquait le culte des morts… Ce qui pourrait y faire penser, ce sont ces conduits menant à la surface et qu’on retrouve dans la plupart des souterrains. Il pourrait s’agir d’un passage symbolique entre le monde des morts et des vivants. Une tradition que l’on retrouve dans le massif de la Montagne Noire. Une tradition romaine à travers laquelle on pensait apaiser les divinités de la terre en creusant des fosses à partir desquelles les âmes pourraient se libérer grâce à des trous. D’autres sites païens se rapprochent, par des structures circulaires, avec les souterrains de la Montagne Bourbonnaise. Citons les chapelles troglodytes des Deux-Sèvres, les souterrains de certaines églises autrichiennes, allemandes voire même en Kabylie. Des pratiques qui ont peut-être été reprises par le culte catholique pour mieux s’implanter sur des territoires loin des grandes villes et des axes de communication.
Peu d’objets archéologiques
Ce qui est tout à fait étonnant c’est que ces souterrains semblent avoir été vidés de tout leur contenu et de toutes traces de leurs bâtisseurs. Pas même une trace d’outils ayant permis leur construction ou de suie de lampe permettant à ces ouvriers de s’éclairer.
Si les souterrains annulaires de la Montagne Bourbonnaise sont remarquables pour leur densité, ils sont pourtant méconnus. Interdits à la visite, ils en restent très probablement d’autres à découvrir qui apporteront, peut-être, d’autres éléments afin d’en connaitre un peu plus sur leurs fonctions qui restent, à ce jour, une véritable énigme archéologique pour les chercheurs. (source : allier-agricole)
(photo : saraaurillaccantal)
Les souterrains du Cantal
Les souterrains sont des sites archéologiques protégés par la loi sur l'archéologie de 1945.
L'accès à ces lieux ne peut se faire qu'avec l'accord écrit du propriétaire qu'il soit une personne privée ou une collectivité locale (communes, départements, régions, État).
Les fouilles clandestines y sont bien évidemment interdites, comme bien sûr l'utilisation de détecteurs de métaux.
Souterrain de Trémont
40 ans de recherches archéologiques au sujet des souterrains du Cantal
Ce sont des cavités creusées dans la roche par l’homme. Elles se distinguent des galeries de mine, par leur faible développement et les aménagements complexes : salles, silos, escaliers, portes, placards, niches, etc… Elles ne comportent pas de boisage des galeries.
"Médiévales", car les objets qu'on y découvre appartiennent principalement au Moyen Âge du 11e au 14e siècle.
Aucune trace connue dans les archives du Cantal. Quelques informations sur le sujet glanées par les érudits locaux du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle signalent ces cavités. Baignés de littérature romantique, ces auteurs les associaient systématiquement aux châteaux, que reliaient entre eux, sur des distances énormes, ces souterrains. Malheureusement ces hypothèses n’ont jamais pu être vérifiées à cause de l’éboulement des galeries qui n’étaient plus entretenues ; maintenant ainsi le mystère.
(dessin de Manu Alteirac)
Souterrain de Saint-Cirgues-de-Malbert
Par la suite, les découvertes fortuites, lors de travaux d’urbanisme ou ruraux, ainsi que les témoignages des habitants et de curieux, nous ont conduit à étudier plus d’une cinquantaine de souterrains médiévaux dans le Cantal.
Les caractéristiques communes de la plupart des souterrains sont : depuis une maison, un boyau assez étroit s’enfonce dans le sous-sol par un escalier, donnant accès à une grande galerie, qui dessert une salle. La galerie est équipée de niches, de conduits verticaux (cheminée d’aération ?). Elle se termine par un drain, qui débouche à flanc de talus.
Ces souterrains se développent à quelques mètres de profondeur (2 à 5 m en moyenne) sous une maison ou un hameau et leur parcours ne dépasse pas 50 à 60 mètres de distance et non des kilomètres, d’un château à l’autre, comme les différentes légendes et les croyances populaires à ce sujet, l’affirment encore de nos jours.
Si leur période d’utilisation ne génère plus de doute, leur utilisation n’est pas clairement définie et nous laisse bien perplexe. Beaucoup d’interrogations demeurent à leur sujet : ils constituent encore de nos jours une énigme.
La partie sud-ouest est la mieux représentée en raison d’un habitat plus dense, qui fait l’objet de nombreux travaux agricoles et urbain. Cette partie du département comporte un sous-sol, par sa nature géologique « fragile » vis-à-vis des terrassements, vecteur de découvertes fortuites.
Résidant à Aurillac, cette région nous est plus familière et notre réseau d’informateurs plus présent et efficace. Les souterrains sont principalement implantés sur les plateaux ou interfluves. Ils sont quasiment absents des fonds de vallées inondables. Bien qu’il n’y ait pas d’architecture type ou de formes strictement similaires parmi les souterrains du Cantal, nous pouvons distinguer trois plans différents. Une forme simple, à savoir une galerie annulaire autour d’un pilier central : nous les appelons « annulaires ».
À l’opposé, un réseau complexe de galeries et boyaux rectilignes desservant ou pas des salles et silos : ils sont désignés « ramifiés ».
Certains souterrains se composent de plusieurs salles reliées entre elles par des boyaux : nous les appelons « cubiculaires ». (source : saraaurillaccantal)
Lyon : un mystérieux dédale souterrain en forme d'arêtes de poisson reste une énigme
Découvert il y a 60 ans sous la colline de la Croix-Rousse à Lyon un étrange réseau souterrain en forme de squelette de poisson était mis au jour. Mal daté, il reste depuis une énigme pour les archéologues. Une étude rassemblant étudiants et chercheurs doit être lancée pour percer ce mystère qui remonterait à l’Antiquité.
Arêtes de poisson
(photo : lemonde)
Il y a 60 ans, sous la colline de la Croix-Rousse à Lyon, des agents de la voirie découvraient un étrange réseau souterrain en forme de squelette de poisson. L'histoire commence en février 1959 rue des Fantasques (1er arrondissement), où la chaussée s'est effondrée. En sondant le sol, les services techniques de la Ville mettent au jour un puits vertigineux ouvrant, 34 mètres plus bas, sur environ deux kilomètres de galeries.
De part et d'autre d'une première artère - la "colonne vertébrale" - se déploient 16 paires de tunnels latéraux - les "arêtes" - en cul-de-sac. Le réseau descend progressivement vers le Rhône, le bas étant inondé. De part et d'autre d'une première artère - la "colonne vertébrale" - se déploient 16 paires de tunnels latéraux - les "arêtes" - en cul-de-sac. Le réseau descend progressivement vers le Rhône, le bas étant inondé.
Unique au monde
Qui a construit pareil dédale ? Quand ? Pourquoi ? Le chantier n'a laissé aucune trace dans les archives, ni la mémoire lyonnaises.
"Il ne nous a pas été possible de découvrir l'origine de ces ouvrages: le service des Ponts et Chaussées et celui du Génie militaire les ignorent", écrivent les agents municipaux dans un rapport de 1959. Six décennies plus tard, le mystère demeure entier, ou presque. "Personne n'a jamais rien trouvé de semblable ailleurs", indique Emmanuel Bernot, du service archéologique municipal, lors d'une visite de l'endroit.
De l’Antiquité à la Renaissance
Sans guide, on se perdrait aisément dans les échelles, passerelles et escaliers qui font passer d'un niveau à un autre. Dans les années 60, d'importants travaux de consolidation ont modifié les lieux.
Les marches sont hautes, les barreaux glissent, c'est souvent bas de plafond et étroit. On progresse à la frontale dans un silence seulement troublé par un léger ruissellement. Des conduites drainent aujourd'hui le sous-sol de la colline mais le réseau n'avait pas de fonction hydraulique à l'origine : les arêtes de poisson "n'ont rien à voir avec l'eau", affirme Bruno Pérez, responsable des galeries à la Métropole de Lyon. A quoi servaient-elles ? Pour Emmanuel Bernot, "une seule certitude: la période. C'est antique".
En 2008 pourtant, lors d'un diagnostic effectué avant de percer un second tunnel sous la Croix-Rousse, son service avait pensé à des souterrains de l'éphémère citadelle Saint-Jean, que Catherine de Médicis fit bâtir à la fin du XVIe siècle en surface. Mais en 2013, la datation au carbone 14 de pièces d'échafaudage en bois, retrouvées dans la maçonnerie, fait remonter la construction au changement d'ère, quand Lugdunum est promue capitale des trois Gaules par l'empire romain. La ville abonde d'ailleurs de vestiges du Ier siècle. "C'est le seul site au monde à avoir été daté, à cinq ans d'intervalle, de la Renaissance puis de l'Antiquité", ironise Walid Nazim.
Cet ex-cataphile (amateur de catacombes) - ils sont légion à s'aventurer dans les lieux, officiellement fermés au public - a écrit un livre sur le sujet. Il y a révélé notamment que 4 à 5 mètres cubes d'ossements humains, disparus et jamais analysés, avaient été découverts en 1959 dans une arête.
Les Templiers convoqués
Lui penche pour le Moyen Âge avec une thèse osée : le réseau aurait été conçu par les Templiers pour y cacher leur trésor rapporté de Terre sainte. A une époque, la fin du 13e siècle, où le grand maître de l'Ordre - Guillaume de Beaujeu - possédait la Croix-Rousse mais aussi le Mâconnais au nord de Lyon, d'où provient la caractéristique pierre rouge des parois du souterrain.
Walid Nazim rapporte aussi qu'au XIXe siècle, les terrains en surface étaient la propriété du fondateur d'un rite franc-maçon se réclamant des Templiers. Bouchées puis débouchées, les arêtes auraient été vidées de leur contenu, selon lui, à cette période. Des fantasmes, critiquent ses détracteurs.
Dans un article publié en 2017, une archéologue de l'université de Grenoble, Djamila Fellague, a proposé une interprétation fondée sur la datation antique. A l'époque, Lyon abritait un atelier de frappe de monnaie romaine et ces galeries ont pu servir à stocker pièces et métaux précieux.
Pour Emmanuel Bernot, la clé de l'énigme réside dans les 16 puits, aujourd'hui comblés, qui desservaient le réseau à l'origine : "on s'oriente de plus en plus vers un système de monte-charge". Mais les recherches n'en sont qu'à leur début. Un relevé précis du puits découvert en 1959, conservé sur toute sa longueur, doit être réalisé pour y déceler d'éventuels points d'ancrage. Des étudiants de l'École Centrale de Lyon vont plancher sur la structure d'ensemble et des spécialistes du monde romain vont se réunir, enfin, autour de ces étranges arêtes. (source : francetvinfo)
(photo : tripadvisor)
Découverte à Provins de souterrains d'origine mystérieuse
Les spécialistes, et notamment les membres du cercle d'archéologie de Provins, poursuivent des recherches en vue d'établir une " géographie " complète et surtout une " histoire " des souterrains de Provins.
À la suite de travaux successifs qui s'échelonnèrent sur des dizaines d'années, il a été passible de classer ces souterrains en trois catégories : les souterrains civils, maçonnés en partie, qui communiquent entre eux et où l'on a retrouvé des traces de suie et des traces de cheminées qui laissent à penser qu'on pouvait y séjourner ; les souterrains militaires, beaucoup plus larges et qui purent servir d'entrepôts lors des divers sièges que subit la ville ; enfin des souterrains dits de carrière, où l'on retirait la terre nécessaire au nettoyage des draps de laine.
Des recherches plus récentes d'un nouveau type de souterrains posent un problème. Rue Saint-Thibault, dans le périmètre de l'hôtel-Dieu, les archéologues ont découvert, creusées directement dans le tuf, une dizaine de galeries. Ces galeries sont longues chacune de 100 à 200 mètres et ne communiquent pas les unes avec les autres. On a la conviction qu'elles sont antérieures à la période médiévale. Diverses constatations le prouvent, comme le fait que le mur d'un de ces souterrains médiévaux repose sur la voûte fragile d'un de ces souterrains mystérieux. Il est certain que les constructeurs du Moyen Age ignoraient l'existence du second souterrain. Sur les murs de ces galeries, on a relevé des signes étranges, notamment des cercles concentriques et des sortes de soleils qui laissent à penser peut-être à quelques lieux culturels. On a relevé aussi, à moitié grattées, comme si l'on avait tenté à travers les temps de les faire disparaître, des sortes de dessins représentant, semble-t-il, des crânes humains, d'autres qui évoquent le poisson de l'ère chrétienne.
Quels étaient les buts exacts de ces souterrains, qui sont peut-être beaucoup plus nombreux sous Provins qu'on ne le pense ? C'est l'une des questions que se posent essentiellement les archéologues. Ils n'ont là-dessus aucune documentation, car les archives de Provins, dans la période proche de la guerre de Cent Ans, ont été systématiquement mises au pillage, vraisemblablement par les armées anglaises de l'époque. Dès lors ce sont ces souterrains eux-mêmes qui pourraient permettre d'écrire l'histoire de Provins pendant cette période, alors que l'historien aurait plutôt besoin de trouver dans des documents écrits la clé du mystère qu'ils cachent. (source : lemonde)
Mystérieux souterrain découvert à Royan
Des galeries souterraines voûtées ont été découvertes à Royan. La Direction régionale des affaires culturelles a mandaté un archéologue sur place jeudi.
A la faveur d’anodins travaux à proximité de l’école Louis-Bouchet, à Royan, une entreprise a mis au jour il y a quelques semaines des galeries souterraines voûtées.
Un archéologue été mandaté sur place ce jeudi par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) y a découvert des voûtes en béton laissant supposer que leur édification date du XXe siècle.
Selon l’expert, l’une des hypothèses de travail pourrait être celle d’un abri de défense passive pour les civils, un ouvrage datant de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation de la ville par l’armée allemande, de l’été 1940 à avril 1945. Pour obtenir la reddition des occupants, les alliés avaient durement bombardé Royan, à deux reprises, dans la nuit du 5 janvier, puis de nouveau les 14 et 15 avril 1945, détruisant quasi intégralement la ville. (source : sudouest )
Aumale: des mystérieux souterrains
Une cave voûtée d'Aumale
Aumale est un vrai gruyère. L’histoire de la cité des ducs est remplie de souterrains réels, comme celui qui part de la maison de retraite (voir encadré) ou inventés, de cavités. Bernard Petit en sait quelque chose. Ce dernier a racheté l’abbaye d’Auchy et depuis des années s’emploie à rénover ce lieu à l’identique. « On racontait qu’un souterrain partait du puits de l’abbaye pour aller vers le château. Je suis descendu dans ce puits et je peux l’affirmer, il n’y a pas de souterrain. Il n’y a aucun texte qui fasse mention de cela », indique l’aumalois.
Ce dernier se concentre surtout sur une autre cavité, la crypte de l’ancienne église de l’abbaye. L’édifice n’existe plus, détruit lors de la Révolution mais le propriétaire espère découvrir sous terre, quand les fouilles débuteront dans le courant de l’année 2013, l’entrée de ce lieu. « On sait qu’il y a eu un vol de sarcophages en 1690 dans cette crypte afin de récupérer le métal précieux des tombes. Un document mentionne aussi des escaliers dans l’église. La crypte a été fermée et on ne sait plus exactement où est l’entrée », indique Bernard Petit, qui recherche tous les documents sur l’édifice. Les fouilles prévues devraient donner des réponses aux questions. En attendant, les travaux à l’abbaye continuent avec en avril prochain le début du ravalement et le changement des menuiseries.
Comme beaucoup de villes le développement s’est passé sur terre mais aussi en dessous. Et qui dit cavité dit souvent prisons.
Pas une mais des prisons
Quand on dit prison d’Aumale, on pense de suite à celle située près de la halle au blé. Il en existait d’autres au niveau du château devenu depuis la maison de retraite. M. Gratenois et son fils sont entrés là un jour de juin 1978. (Voir encadré) Ils ont visité une cavité située près du corps de garde de l’ancien château. Ils ont découvert une salle voûtée, un squelette et un seau.
D’autres anciennes prisons existent près de l’actuelle halle au beurre. Là était construit le prétoire, lieu, endroit où l’on rendait la justice. « Les gens étaient enfermés dans des cages dans les halles et les autres dans des culs de basse-fosse, notamment les prisonniers récalcitrants. Les escaliers avaient été supprimés et rétablis ensuite. Ce lieu a servi de débarras, les déchets du marché étaient jetés là », indique Jacques Luc de l’office de tourisme. En 1981, le groupe archéologique du Val-de-Bresle s’intéresse aux lieux. En mars de cette année il commence le nettoyage. Celui-ci va durer trois mois. Les bénévoles ont nettoyé les cellules encombrées, découvert des graffitis, des pièces de monnaie, des tessons de poterie.
Double niveau
On parle aussi souvent de souterrains dans la rue aux juifs, au niveau de la place du marché. En fait il s’agit souvent de cavités, devenues par la suite des caves, comme il en existe aussi à la mairie d’Aumale. Ou comme dans celle de Jacques Alglave. Sa cave est à double niveau. Dans le premier se trouve une cheminée en brique. Il faut ensuite passer sous une arche et descendre quelques marches pour arriver dans une cavité voûtée avec un mur au fond « Je pense qu’il y avait une porte séparant les deux caves. Le mur au fond est en briques avec des joints en béton, c’est très récent. Peut-être qu’avant la cavité allait plus loin… », indique le propriétaire des lieux.
En fin d’année 1953, un éboulement s’est produit dans la rue aux juifs, au niveau de l’actuelle poissonnerie. Un souterrain long de douze mètres a été découvert, avec une cave voûtée. « Une fois, une voiture s’est retrouvée dans un trou juste en face de la halle », se souvient Jean-François Loisel.
Recherche
Lors des travaux à la chapelle du Cardonnoy l’an dernier les bénévoles ont trouvé un trou qu’ils ont sondé sans résultat. « On remarque une certaine symétrie entre l’abbaye d’Auchy et la chapelle du Cardonnoy, de là à dire qu’il y a un souterrain … », indique un des membres de l’association de sauvegarde de l’église d’Aumale. La cité des ducs a donc bien des secrets enfouis sous terre. (texte : Lydie Dabirand)
Les souterrains annulaires de la Montagne Bourbonnaise
C’est sans doute l’une des grandes énigmes de l’histoire bourbonnaise. Plusieurs dizaines de souterrains ont été découverts en Montagne Bourbonnaise dont nous ignorons à ce jour ceux qui les ont creusés et quelle en était l’utilité.
Souterrain découvert par Jean-Robert Pérard
L’Allier recèle encore bien des lieux mystérieux. Plongeons dans ces souterrains énigmatiques en forme d’anneaux, en plein cœur de la Montagne Bourbonnaise. Les historiens qui se sont penchés sur leurs découvertes n’en trouvent pas la fonction. S’agit-il de refuges, d’habitations ou de lieux sacrés, la question reste sans réponse. Une certitude ; ils suivent la même architecture en prenant la forme d’un ou de plusieurs anneaux ainsi qu’une petite pièce annexe possédant, dans le plafond, un conduit communiquant avec l’extérieur.
Découverts le plus souvent accidentellement lors de travaux agricoles, on en retrouve régulièrement depuis plus d’une centaine d’années. Si la majorité a été explorée par des archéologues, certains restent encore vierges de toute visite.
Situés à proximité de points d’eau, ils sont rarement isolés mais souvent présents en nombre. Rien que sur le site d’Arfeuilles, on en dénombre pas moins d’une trentaine, séparés les uns des autres d’environ trois cents mètres. Au vu de leur proximité, on peut penser, qu’à l’origine, ces souterrains n’étaient pas cachés comme ils l’ont été par la suite. - © David Galley
Des schémas communs
D’une longueur d’environ 20 à 40 mètres, ils se situent à une faible profondeur variant entre 1 mètre 50 et 5 mètres. Pour y accéder, un simple dénivelé, voire même un semblant d’escalier dont l’entrée est, le plus souvent, murée.
A l’intérieur, on remarque une structure taillée dans la roche, manifestement grâce à la main de l’homme, en forme de huit ou de double anneau, d’où son appellation de souterrains annulaires. Un schéma récurrent qui fait penser à la lettre grecque Phi. Un détail qui peut-être d’importance car cette lettre est utilisée par les mathématiciens comme dénomination du nombre d’or qu’on nomme également proportion divine.
Tout au long de ces galeries, on remarque des niches, des alcôves et des conduits verticaux d’assez faibles diamètres, qui rejoignent la surface.
Plusieurs hypothèses
Plusieurs études y ont été consacrées et émettent des hypothèses. Les dernières en date ont fait appel aux derniers procédés de datation. Le carbone 14 et la thermoluminescence ont permis ainsi de dater les rares tessons et fragments de poteries trouvés sur place, à la période du Haut Moyen-âge, soit entre l’an 400 et 800, une période s’étalant de la chute de l’empire romain au milieu du Moyen Age. Des résultats à prendre avec prudence car les lieux ont pu être utilisés à plusieurs reprises au cours de l’histoire.
Certains font le lien avec les communautés familiales agricoles, particulièrement nombreuses dans les environs sans toutefois y apporter des éléments probants. Leurs aménagements étroits, le fort taux d’humidité, ne sont pourtant pas compatibles avec une activité économique liée à l’agriculture, d’autant qu’aucun grain de céréales n’a été retrouvé.
Des corrélations avec d’autres sites, plus lointains
Si leur rôle reste flou, leurs utilisateurs viendraient, selon certains historiens, d’Autriche ou de République Tchèque où l’on trouve les mêmes. D’un seul bon, ils arrivèrent en Bourbonnais pour y occuper les terres les plus pauvres.
Alors s’agit-il de lieux de culte ou plutôt de sanctuaires ? Une thèse qui peut être confortée par l’implantation, au Haut Moyen-âge, de la religion chrétienne, qui combattait les anciennes croyances et notamment la crémation. Ces pratiques païennes étaient sans doute encore pratiquées dans des zones isolées comme la Montagne Bourbonnaise. Ces souterrains seraient en fait des lieux d’inhumations des cendres de défunts. Le problème c’est qu’aucune fouille n’a permis de mettre à jour d’éléments
funéraires, pas même d’ossements calcinés.
Et pourquoi pas des antiques sanctuaires où l’on pratiquait le culte des morts… Ce qui pourrait y faire penser, ce sont ces conduits menant à la surface et qu’on retrouve dans la plupart des souterrains. Il pourrait s’agir d’un passage symbolique entre le monde des morts et des vivants. Une tradition que l’on retrouve dans le massif de la Montagne Noire. Une tradition romaine à travers laquelle on pensait apaiser les divinités de la terre en creusant des fosses à partir desquelles les âmes pourraient se libérer grâce à des trous. D’autres sites païens se rapprochent, par des structures circulaires, avec les souterrains de la Montagne Bourbonnaise. Citons les chapelles troglodytes des Deux-Sèvres, les souterrains de certaines églises autrichiennes, allemandes voire même en Kabylie. Des pratiques qui ont peut-être été reprises par le culte catholique pour mieux s’implanter sur des territoires loin des grandes villes et des axes de communication.
Peu d’objets archéologiques
Ce qui est tout à fait étonnant c’est que ces souterrains semblent avoir été vidés de tout leur contenu et de toutes traces de leurs bâtisseurs. Pas même une trace d’outils ayant permis leur construction ou de suie de lampe permettant à ces ouvriers de s’éclairer.
Si les souterrains annulaires de la Montagne Bourbonnaise sont remarquables pour leur densité, ils sont pourtant méconnus. Interdits à la visite, ils en restent très probablement d’autres à découvrir qui apporteront, peut-être, d’autres éléments afin d’en connaitre un peu plus sur leurs fonctions qui restent, à ce jour, une véritable énigme archéologique pour les chercheurs. (source : allier-agricole)
(photo : saraaurillaccantal)
Les souterrains du Cantal
Les souterrains sont des sites archéologiques protégés par la loi sur l'archéologie de 1945.
L'accès à ces lieux ne peut se faire qu'avec l'accord écrit du propriétaire qu'il soit une personne privée ou une collectivité locale (communes, départements, régions, État).
Les fouilles clandestines y sont bien évidemment interdites, comme bien sûr l'utilisation de détecteurs de métaux.
Souterrain de Trémont
40 ans de recherches archéologiques au sujet des souterrains du Cantal
Ce sont des cavités creusées dans la roche par l’homme. Elles se distinguent des galeries de mine, par leur faible développement et les aménagements complexes : salles, silos, escaliers, portes, placards, niches, etc… Elles ne comportent pas de boisage des galeries.
"Médiévales", car les objets qu'on y découvre appartiennent principalement au Moyen Âge du 11e au 14e siècle.
Aucune trace connue dans les archives du Cantal. Quelques informations sur le sujet glanées par les érudits locaux du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle signalent ces cavités. Baignés de littérature romantique, ces auteurs les associaient systématiquement aux châteaux, que reliaient entre eux, sur des distances énormes, ces souterrains. Malheureusement ces hypothèses n’ont jamais pu être vérifiées à cause de l’éboulement des galeries qui n’étaient plus entretenues ; maintenant ainsi le mystère.
(dessin de Manu Alteirac)
Souterrain de Saint-Cirgues-de-Malbert
Par la suite, les découvertes fortuites, lors de travaux d’urbanisme ou ruraux, ainsi que les témoignages des habitants et de curieux, nous ont conduit à étudier plus d’une cinquantaine de souterrains médiévaux dans le Cantal.
Les caractéristiques communes de la plupart des souterrains sont : depuis une maison, un boyau assez étroit s’enfonce dans le sous-sol par un escalier, donnant accès à une grande galerie, qui dessert une salle. La galerie est équipée de niches, de conduits verticaux (cheminée d’aération ?). Elle se termine par un drain, qui débouche à flanc de talus.
Ces souterrains se développent à quelques mètres de profondeur (2 à 5 m en moyenne) sous une maison ou un hameau et leur parcours ne dépasse pas 50 à 60 mètres de distance et non des kilomètres, d’un château à l’autre, comme les différentes légendes et les croyances populaires à ce sujet, l’affirment encore de nos jours.
Si leur période d’utilisation ne génère plus de doute, leur utilisation n’est pas clairement définie et nous laisse bien perplexe. Beaucoup d’interrogations demeurent à leur sujet : ils constituent encore de nos jours une énigme.
La partie sud-ouest est la mieux représentée en raison d’un habitat plus dense, qui fait l’objet de nombreux travaux agricoles et urbain. Cette partie du département comporte un sous-sol, par sa nature géologique « fragile » vis-à-vis des terrassements, vecteur de découvertes fortuites.
Résidant à Aurillac, cette région nous est plus familière et notre réseau d’informateurs plus présent et efficace. Les souterrains sont principalement implantés sur les plateaux ou interfluves. Ils sont quasiment absents des fonds de vallées inondables. Bien qu’il n’y ait pas d’architecture type ou de formes strictement similaires parmi les souterrains du Cantal, nous pouvons distinguer trois plans différents. Une forme simple, à savoir une galerie annulaire autour d’un pilier central : nous les appelons « annulaires ».
À l’opposé, un réseau complexe de galeries et boyaux rectilignes desservant ou pas des salles et silos : ils sont désignés « ramifiés ».
Certains souterrains se composent de plusieurs salles reliées entre elles par des boyaux : nous les appelons « cubiculaires ». (source : saraaurillaccantal)
Lyon : un mystérieux dédale souterrain en forme d'arêtes de poisson reste une énigme
Découvert il y a 60 ans sous la colline de la Croix-Rousse à Lyon un étrange réseau souterrain en forme de squelette de poisson était mis au jour. Mal daté, il reste depuis une énigme pour les archéologues. Une étude rassemblant étudiants et chercheurs doit être lancée pour percer ce mystère qui remonterait à l’Antiquité.
Arêtes de poisson
(photo : lemonde)
Il y a 60 ans, sous la colline de la Croix-Rousse à Lyon, des agents de la voirie découvraient un étrange réseau souterrain en forme de squelette de poisson. L'histoire commence en février 1959 rue des Fantasques (1er arrondissement), où la chaussée s'est effondrée. En sondant le sol, les services techniques de la Ville mettent au jour un puits vertigineux ouvrant, 34 mètres plus bas, sur environ deux kilomètres de galeries.
De part et d'autre d'une première artère - la "colonne vertébrale" - se déploient 16 paires de tunnels latéraux - les "arêtes" - en cul-de-sac. Le réseau descend progressivement vers le Rhône, le bas étant inondé. De part et d'autre d'une première artère - la "colonne vertébrale" - se déploient 16 paires de tunnels latéraux - les "arêtes" - en cul-de-sac. Le réseau descend progressivement vers le Rhône, le bas étant inondé.
Unique au monde
Qui a construit pareil dédale ? Quand ? Pourquoi ? Le chantier n'a laissé aucune trace dans les archives, ni la mémoire lyonnaises.
"Il ne nous a pas été possible de découvrir l'origine de ces ouvrages: le service des Ponts et Chaussées et celui du Génie militaire les ignorent", écrivent les agents municipaux dans un rapport de 1959. Six décennies plus tard, le mystère demeure entier, ou presque. "Personne n'a jamais rien trouvé de semblable ailleurs", indique Emmanuel Bernot, du service archéologique municipal, lors d'une visite de l'endroit.
De l’Antiquité à la Renaissance
Sans guide, on se perdrait aisément dans les échelles, passerelles et escaliers qui font passer d'un niveau à un autre. Dans les années 60, d'importants travaux de consolidation ont modifié les lieux.
Les marches sont hautes, les barreaux glissent, c'est souvent bas de plafond et étroit. On progresse à la frontale dans un silence seulement troublé par un léger ruissellement. Des conduites drainent aujourd'hui le sous-sol de la colline mais le réseau n'avait pas de fonction hydraulique à l'origine : les arêtes de poisson "n'ont rien à voir avec l'eau", affirme Bruno Pérez, responsable des galeries à la Métropole de Lyon. A quoi servaient-elles ? Pour Emmanuel Bernot, "une seule certitude: la période. C'est antique".
En 2008 pourtant, lors d'un diagnostic effectué avant de percer un second tunnel sous la Croix-Rousse, son service avait pensé à des souterrains de l'éphémère citadelle Saint-Jean, que Catherine de Médicis fit bâtir à la fin du XVIe siècle en surface. Mais en 2013, la datation au carbone 14 de pièces d'échafaudage en bois, retrouvées dans la maçonnerie, fait remonter la construction au changement d'ère, quand Lugdunum est promue capitale des trois Gaules par l'empire romain. La ville abonde d'ailleurs de vestiges du Ier siècle. "C'est le seul site au monde à avoir été daté, à cinq ans d'intervalle, de la Renaissance puis de l'Antiquité", ironise Walid Nazim.
Cet ex-cataphile (amateur de catacombes) - ils sont légion à s'aventurer dans les lieux, officiellement fermés au public - a écrit un livre sur le sujet. Il y a révélé notamment que 4 à 5 mètres cubes d'ossements humains, disparus et jamais analysés, avaient été découverts en 1959 dans une arête.
Les Templiers convoqués
Lui penche pour le Moyen Âge avec une thèse osée : le réseau aurait été conçu par les Templiers pour y cacher leur trésor rapporté de Terre sainte. A une époque, la fin du 13e siècle, où le grand maître de l'Ordre - Guillaume de Beaujeu - possédait la Croix-Rousse mais aussi le Mâconnais au nord de Lyon, d'où provient la caractéristique pierre rouge des parois du souterrain.
Walid Nazim rapporte aussi qu'au XIXe siècle, les terrains en surface étaient la propriété du fondateur d'un rite franc-maçon se réclamant des Templiers. Bouchées puis débouchées, les arêtes auraient été vidées de leur contenu, selon lui, à cette période. Des fantasmes, critiquent ses détracteurs.
Dans un article publié en 2017, une archéologue de l'université de Grenoble, Djamila Fellague, a proposé une interprétation fondée sur la datation antique. A l'époque, Lyon abritait un atelier de frappe de monnaie romaine et ces galeries ont pu servir à stocker pièces et métaux précieux.
Pour Emmanuel Bernot, la clé de l'énigme réside dans les 16 puits, aujourd'hui comblés, qui desservaient le réseau à l'origine : "on s'oriente de plus en plus vers un système de monte-charge". Mais les recherches n'en sont qu'à leur début. Un relevé précis du puits découvert en 1959, conservé sur toute sa longueur, doit être réalisé pour y déceler d'éventuels points d'ancrage. Des étudiants de l'École Centrale de Lyon vont plancher sur la structure d'ensemble et des spécialistes du monde romain vont se réunir, enfin, autour de ces étranges arêtes. (source : francetvinfo)
(photo : tripadvisor)
Découverte à Provins de souterrains d'origine mystérieuse
Les spécialistes, et notamment les membres du cercle d'archéologie de Provins, poursuivent des recherches en vue d'établir une " géographie " complète et surtout une " histoire " des souterrains de Provins.
À la suite de travaux successifs qui s'échelonnèrent sur des dizaines d'années, il a été passible de classer ces souterrains en trois catégories : les souterrains civils, maçonnés en partie, qui communiquent entre eux et où l'on a retrouvé des traces de suie et des traces de cheminées qui laissent à penser qu'on pouvait y séjourner ; les souterrains militaires, beaucoup plus larges et qui purent servir d'entrepôts lors des divers sièges que subit la ville ; enfin des souterrains dits de carrière, où l'on retirait la terre nécessaire au nettoyage des draps de laine.
Des recherches plus récentes d'un nouveau type de souterrains posent un problème. Rue Saint-Thibault, dans le périmètre de l'hôtel-Dieu, les archéologues ont découvert, creusées directement dans le tuf, une dizaine de galeries. Ces galeries sont longues chacune de 100 à 200 mètres et ne communiquent pas les unes avec les autres. On a la conviction qu'elles sont antérieures à la période médiévale. Diverses constatations le prouvent, comme le fait que le mur d'un de ces souterrains médiévaux repose sur la voûte fragile d'un de ces souterrains mystérieux. Il est certain que les constructeurs du Moyen Age ignoraient l'existence du second souterrain. Sur les murs de ces galeries, on a relevé des signes étranges, notamment des cercles concentriques et des sortes de soleils qui laissent à penser peut-être à quelques lieux culturels. On a relevé aussi, à moitié grattées, comme si l'on avait tenté à travers les temps de les faire disparaître, des sortes de dessins représentant, semble-t-il, des crânes humains, d'autres qui évoquent le poisson de l'ère chrétienne.
Quels étaient les buts exacts de ces souterrains, qui sont peut-être beaucoup plus nombreux sous Provins qu'on ne le pense ? C'est l'une des questions que se posent essentiellement les archéologues. Ils n'ont là-dessus aucune documentation, car les archives de Provins, dans la période proche de la guerre de Cent Ans, ont été systématiquement mises au pillage, vraisemblablement par les armées anglaises de l'époque. Dès lors ce sont ces souterrains eux-mêmes qui pourraient permettre d'écrire l'histoire de Provins pendant cette période, alors que l'historien aurait plutôt besoin de trouver dans des documents écrits la clé du mystère qu'ils cachent. (source : lemonde)
Mystérieux souterrain découvert à Royan
Des galeries souterraines voûtées ont été découvertes à Royan. La Direction régionale des affaires culturelles a mandaté un archéologue sur place jeudi.
A la faveur d’anodins travaux à proximité de l’école Louis-Bouchet, à Royan, une entreprise a mis au jour il y a quelques semaines des galeries souterraines voûtées.
Un archéologue été mandaté sur place ce jeudi par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) y a découvert des voûtes en béton laissant supposer que leur édification date du XXe siècle.
Selon l’expert, l’une des hypothèses de travail pourrait être celle d’un abri de défense passive pour les civils, un ouvrage datant de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation de la ville par l’armée allemande, de l’été 1940 à avril 1945. Pour obtenir la reddition des occupants, les alliés avaient durement bombardé Royan, à deux reprises, dans la nuit du 5 janvier, puis de nouveau les 14 et 15 avril 1945, détruisant quasi intégralement la ville. (source : sudouest )
Aumale: des mystérieux souterrains
Une cave voûtée d'Aumale
Aumale est un vrai gruyère. L’histoire de la cité des ducs est remplie de souterrains réels, comme celui qui part de la maison de retraite (voir encadré) ou inventés, de cavités. Bernard Petit en sait quelque chose. Ce dernier a racheté l’abbaye d’Auchy et depuis des années s’emploie à rénover ce lieu à l’identique. « On racontait qu’un souterrain partait du puits de l’abbaye pour aller vers le château. Je suis descendu dans ce puits et je peux l’affirmer, il n’y a pas de souterrain. Il n’y a aucun texte qui fasse mention de cela », indique l’aumalois.
Ce dernier se concentre surtout sur une autre cavité, la crypte de l’ancienne église de l’abbaye. L’édifice n’existe plus, détruit lors de la Révolution mais le propriétaire espère découvrir sous terre, quand les fouilles débuteront dans le courant de l’année 2013, l’entrée de ce lieu. « On sait qu’il y a eu un vol de sarcophages en 1690 dans cette crypte afin de récupérer le métal précieux des tombes. Un document mentionne aussi des escaliers dans l’église. La crypte a été fermée et on ne sait plus exactement où est l’entrée », indique Bernard Petit, qui recherche tous les documents sur l’édifice. Les fouilles prévues devraient donner des réponses aux questions. En attendant, les travaux à l’abbaye continuent avec en avril prochain le début du ravalement et le changement des menuiseries.
Comme beaucoup de villes le développement s’est passé sur terre mais aussi en dessous. Et qui dit cavité dit souvent prisons.
Pas une mais des prisons
Quand on dit prison d’Aumale, on pense de suite à celle située près de la halle au blé. Il en existait d’autres au niveau du château devenu depuis la maison de retraite. M. Gratenois et son fils sont entrés là un jour de juin 1978. (Voir encadré) Ils ont visité une cavité située près du corps de garde de l’ancien château. Ils ont découvert une salle voûtée, un squelette et un seau.
D’autres anciennes prisons existent près de l’actuelle halle au beurre. Là était construit le prétoire, lieu, endroit où l’on rendait la justice. « Les gens étaient enfermés dans des cages dans les halles et les autres dans des culs de basse-fosse, notamment les prisonniers récalcitrants. Les escaliers avaient été supprimés et rétablis ensuite. Ce lieu a servi de débarras, les déchets du marché étaient jetés là », indique Jacques Luc de l’office de tourisme. En 1981, le groupe archéologique du Val-de-Bresle s’intéresse aux lieux. En mars de cette année il commence le nettoyage. Celui-ci va durer trois mois. Les bénévoles ont nettoyé les cellules encombrées, découvert des graffitis, des pièces de monnaie, des tessons de poterie.
Double niveau
On parle aussi souvent de souterrains dans la rue aux juifs, au niveau de la place du marché. En fait il s’agit souvent de cavités, devenues par la suite des caves, comme il en existe aussi à la mairie d’Aumale. Ou comme dans celle de Jacques Alglave. Sa cave est à double niveau. Dans le premier se trouve une cheminée en brique. Il faut ensuite passer sous une arche et descendre quelques marches pour arriver dans une cavité voûtée avec un mur au fond « Je pense qu’il y avait une porte séparant les deux caves. Le mur au fond est en briques avec des joints en béton, c’est très récent. Peut-être qu’avant la cavité allait plus loin… », indique le propriétaire des lieux.
En fin d’année 1953, un éboulement s’est produit dans la rue aux juifs, au niveau de l’actuelle poissonnerie. Un souterrain long de douze mètres a été découvert, avec une cave voûtée. « Une fois, une voiture s’est retrouvée dans un trou juste en face de la halle », se souvient Jean-François Loisel.
Recherche
Lors des travaux à la chapelle du Cardonnoy l’an dernier les bénévoles ont trouvé un trou qu’ils ont sondé sans résultat. « On remarque une certaine symétrie entre l’abbaye d’Auchy et la chapelle du Cardonnoy, de là à dire qu’il y a un souterrain … », indique un des membres de l’association de sauvegarde de l’église d’Aumale. La cité des ducs a donc bien des secrets enfouis sous terre. (texte : Lydie Dabirand)
Au Havre...
Au Havre, qui n’a pas entendu parler de ces mystérieux souterrains dont l’existence n’a jamais été démontrée ? La plupart de ces rumeurs mentionnent l’abbaye de Graville. Ainsi, en 1929, dans un recueil des Amis du Vieux Havre, l’abbé Maurice s’exclame, au sujet du domaine de Tourneville : « Que ne vont pas imaginer les bonnes gens qui voient, dans ces couloirs ébranlés, un souterrain reliant là le château de Tourneville avec la vieille abbaye de Graville ! ». Il sera question dans cet article d’un souterrain cité dans un livre par Joseph Morlent en 1840 puis dans un article par un autre érudit, Robert Mauger, en 1929. (source : paris-normandie)
Au Havre, qui n’a pas entendu parler de ces mystérieux souterrains dont l’existence n’a jamais été démontrée ? La plupart de ces rumeurs mentionnent l’abbaye de Graville. Ainsi, en 1929, dans un recueil des Amis du Vieux Havre, l’abbé Maurice s’exclame, au sujet du domaine de Tourneville : « Que ne vont pas imaginer les bonnes gens qui voient, dans ces couloirs ébranlés, un souterrain reliant là le château de Tourneville avec la vieille abbaye de Graville ! ». Il sera question dans cet article d’un souterrain cité dans un livre par Joseph Morlent en 1840 puis dans un article par un autre érudit, Robert Mauger, en 1929. (source : paris-normandie)