Le géant velu de l'Oregon

 

Le Bigfoot est une grande et mystérieuse créature humanoïde censée habiter les zones sauvages et boisées de l'Oregon et de la côte ouest de l'Amérique du Nord. Bigfoot est également connu sous le nom de Sasquatch, une anglicisation du nom Sasq'ets, de la langue Halq'emeylem parlée par les peuples des Premières Nations dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique.
Le sasquatch serait un primate humanoïde proche du Yéti.


La plupart des personnes qui croient en l'existence de Bigfoot, ou qui affirment en avoir vu un, affirment qu'il s'agit de bipèdes couverts de poils, avec des traits ressemblant à des cheveux et mesurant jusqu'à huit pieds de haut, qui laissent des empreintes de pieds de taille correspondante. Ils sont généralement caractérisés comme des animaux non agressifs, dont la timidité et l'intelligence humaine les rendent insaisissables et donc rarement vus, bien que certains voyageurs de la nature sauvage prétendent avoir senti leur odeur ou entendu leurs cris et leurs sifflements.


Quelques anthropologues physiques, tels que Jeff Meldrum de l'université de l'État de l'Idaho et Grover Krantz de l'université de l'État de Washington, ont émis la réalité biologique du Bigfoot en se basant sur l'examen des séquences filmées en 1967 d'un prétendu Bigfoot prises dans les montagnes Klamath au nord de la Californie ou sur leur analyse morphologique des empreintes de pas, dont certaines présentent des crêtes dermiques, comme celles découvertes dans les années 1980 par un employé du service forestier américain dans les Blue Mountains au nord-est de l'Oregon. La plupart des scientifiques restent cependant sceptiques et rejettent le phénomène comme étant le produit d'une identification erronée d'animaux connus ou de canulars élaborés, avec des empreintes habilement plantées pour tromper.

Au fil du temps, les histoires sur le Bigfoot sont entrées dans la tradition orale et sont devenues partie intégrante du folklore régional. L'histoire de Bigfoot dans l'Oregon commence en 1904, lorsque des colons ont aperçu un "homme sauvage" poilu dans la région de la rivière Sixes, dans la chaîne côtière ; des mineurs et des chasseurs ont fait des récits similaires au cours des décennies suivantes. En 1924, des mineurs du mont St. Helens ont affirmé avoir été attaqués par des "singes" géants, un incident largement rapporté dans la presse de l'Oregon. Les Amérindiens locaux ont utilisé cet événement pour discuter publiquement de leur propre connaissance du tsiatko, les "Indiens sauvages" hirsute des bois, traditions documentées pour la première fois en 1865 par l'ethnographe George Gibbs.

Après 1958, les travailleurs des bois à l'est et à l'ouest des Cascade Mountains ont commencé à signaler qu'ils avaient vu des créatures et découvert leurs immenses traces le long des chemins d'exploitation forestière, ce qui a renforcé la reconnaissance publique du nom de Bigfoot. Des témoins ont observé ces soi-disant humanoïdes qui traversaient les routes la nuit, marchant furtivement à travers la forêt et les montagnes, ou creusant pour trouver et manger des écureuils terrestres dans des tas de pierres.

Le Bigfoot est rapidement entré dans la culture professionnelle des bûcherons, se manifestant sous forme d'histoires sérieuses, de blagues, de sculptures à la tronçonneuse et de gravures fabriquées en guise de farces ludiques. Dans les années 1970, l'ancien chasseur de yéti Peter Byrne avait créé le centre d'information sur le Bigfoot aux Dalles, attirant l'attention des médias nationaux pour sa documentation de témoignages oculaires et d'empreintes de pieds présentés comme preuves d'une nouvelle espèce de primate. Des empreintes de pas dans la terre ou la neige continuent d'être trouvées et signalées à divers groupes organisés qui ont suivi les efforts de Byrne.

Les Amérindiens de l'Oregon situent de plus en plus le Bigfoot dans les systèmes de croyance traditionnels comme des êtres ayant une signification culturelle profondément enracinée. Les tribus de la côte de l'Oregon ont associé Bigfoot à d'anciens récits d'"hommes sauvages" qui se tapissaient près des villages et laissaient d'immenses traces, comme le décrivent les récits de Clara Pearson du Tillamook de Nehalem. Les membres des tribus du Plateau, comme ceux de la réserve de Warm Springs, identifient Bigfoot comme un "Indien bâton", une catégorie diversifiée d'êtres potentiellement hostiles qui volaient des saumons ou confondaient les gens en les sifflant, provoquant leur perte. Des observations et des récits se poursuivent aujourd'hui dans les réserves, représentant un lien spirituel avec le passé pré-contact et la résilience du patrimoine culturel indigène.

Plus récemment, dans la culture populaire, le Bigfoot s'est transformé en une série de mascottes sportives, de divertissements pour enfants et d'émissions de télé-réalité cryptozoologiques. Il a également fait l'objet d'une promotion ludique dans la législation et les célébrations de l'État. Des politiciens de l'Oregon et de Washington ont proposé des projets de loi pour protéger les créatures des chasseurs, et des humanoïdes poilus ont servi de mascottes officielles dans l'État, d'abord comme Harrison Bigfoot pour le centenaire de Washington en 1989, puis comme Seski the Sasquatch pour le centenaire de l'Oregon en 2009.

Un certain nombre d'écrivains éminents ont réfléchi à la tradition de la littérature qui explore l'évolution des attitudes envers le monde naturel. Par le biais de la fiction et de l'écriture scientifique, ils ont dépeint Bigfoot comme une sorte de mégafaune charismatique qui a émergé dans l'imaginaire environnemental moderne comme une icône de l'enchantement et de la mise en danger, utilisée pour remythologiser les liens entre les humains et la nature dans les paysages compromis mais non irrémédiables de la région. Dans The Klamath Knot (1984), par exemple, l'historien de la nature David Rains Wallace utilise Bigfoot pour discuter des espèces reliques, des thèmes mythiques
et des récits d'évolution dans son portrait des montagnes Klamath. Dans Where Bigfoot Walks (1995), le lépidoptériste Robert Michael Pyle parle de sa recherche personnelle de traces de Bigfoot dans les montagnes de la gorge du fleuve Columbia, alors qu'il contemple le besoin humain de nature sauvage et ce qu'il appelle la "fracture" entre l'homme et l'animal. La romancière Molly Gloss, basée à Portland, emprunte à la fois aux traditions amérindiennes et à l'héritage de la primatologie féministe dans Wild Life, une élégante fiction sur les sensibilités écologiques et le mystère zoologique du bas du fleuve Columbia au début du XXe siècle.

Comme le saumon, Bigfoot est devenu une ressource symbolique importante grâce à laquelle de nombreux habitants de l'Oregon et du Nord-Ouest ont défini leur identité et considéré leur place dans le monde naturel.

  

Le moulage d'une empreinte de Sasquatch près du mont St. Helens, 1974
Avec l'aimable autorisation de l'Oreg. Hist. Bibliothèque de recherche Soc. 020027
Auteur

Robert Walls

https://oregonencyclopedia.org/articles/bigfoot_sasquatch_legend/#.X1egzYs69PY



Également surnommé Bigfoot (« grand pied » en anglais) par les premiers colons lors de la conquête de l'Ouest, du fait de sa grande taille présumée et surtout des empreintes gigantesques qu'il laisserait après son passage, cet être humanoïde occuperait principalement les grandes chaînes de montagnes (Adirondacks, Rocheuses, Appalaches) ainsi que les régions très boisées et faiblement peuplées par l'homme (les Everglades).

Le terme amérindien « Sasquatch » est plus utilisé au Canada tandis qu'aux États-Unis le terme « Bigfoot » lui est préféré. Ces êtres sont généralement décrits comme étant des hominidés. L'absence persistante de preuve matérielle de son existence conduit toutefois la plupart des scientifiques à les considérer comme relevant du folklore.

La fréquence des observations de Yeti en Pologne a récemment augmenté, en particulier dans les montagnes Tatra. Ce clip, filmé par Piotr Kowalski, 27 ans, représente la créature ressemblant à un singe errant dans la nature Polonaise.




(photo : thesun.co.uk)
 
Carte de répartition des témoignages de rencontre avec le Sasquatch en Amérique du Nord.

Lorsque les premiers européens débarquent aux Amériques, le Sasquatch est déjà mentionné par les peuplesAmérindiens qui le dépeignent dans leur artisanat. Ces premières nations évoquent dans leur mythes des populations de géants vivant au cœur des forêts, certains étant plus ou moins hostiles à l'égard de l'homme comme le omah, leskoocoom, le stiyaha ou le Genoskwa. On retrouve ces récits aux quatre coins du continent nord-américain, de l'Oregon à la Floride en passant par le Canada et l'Alaska. En 1840, le révérend Elkanah Walker, missionnaireprotestant, rapporte que les récits concernant ces géants sont nombreux parmi les amerindiens vivant à Spokane, dans l'État de Washington. Ces derniers affirment que ces êtres volent du saumon et dégagent une forte odeur.

(photo : thesun.co.uk)

Avec l'expansion de la civilisation et la ruée vers l'or, les témoignages des américains se multiplient. En juillet 1924, un groupe de cinq mineurs travaille à extraire un filon d'or dans une région accidentée du Mont Saint Helens (Lewis River). Ils se sentent bientôt observés et trouvent des empreintes inhabituelles. L'un d'eux tire sur ce qui semble être un gros animal qui réussit à fuir. La nuit venue, leur cabane en bois est bombardée par des pierres et des branches. Au petit matin, les mineurs se résignent à quitter la montagne, non sans avoir abattu l'une de ces créatures qui chute dans un ravin. Bien que les mineurs ne veuillent pas de publicité, les faits sont relatés dans la presse. Le site est depuis connu sous le nom de Ape Canyon (« le canyon du singe ») (Forêt nationale Gifford Pinchot).

La même année, un prospecteur du nom de Albert Ostman est enlevé par un groupe de créatures anthropomorphes alors qu'il campe dans une région sauvage de la Colombie-Britannique. Selon lui, il réussit à échapper à la vigilance de ses ravisseurs après que l'un d'eux est tombé malade en avalant son tabac à priser. Il ne raconte son histoire que bien des années plus tard, en 1957, ayant jusque-là craint les railleries. Des empreintes géantes de forme humaine ont été photographiées en 1958 sur un chantier californien à Bluff Creek.

En 1967, Roger Patterson et Robert Gimlin présentent le populaire mais controversé documentaire Bigfoot (aussi connu sous le nom de Patterson-Gimlin film). Le 20 octobre, alors que les deux hommes s'aventurent à cheval dans les bois de Bluff Creek (Californie), ils aperçoivent une imposante créature au bord d'une rivière asséchée. Les chevaux se cabrent, affolés. Patterson met pied à terre et sort sa caméra d'une sacoche. L'être bipède s'éloigne d'un pas rapide, non sans se retourner plusieurs fois vers les deux hommes. Les partisans de l'existence du Bigfoot soutiennent que de nombreux éléments penchent pour la crédibilité de cette vidéo; notamment la démarche de la créature souvent rapprochée de celle du gorille, thèse renforcée par la protubérance d'os de la jambe, ressortant un pas sur deux. Chez les grands singes, cette démarche particulière est très connue des anthropologues. En outre ils soutiennent que la longueur démesurée des bras, le buste et la tête de l'animal se tournant ensemble vers la caméra, le poids estimé à partir des empreintes (270 kg), le pas rapide mais aussi les muscles saillants écartent l'hypothèse d'un homme costumé. Le documentaire de Christopher Loft, paru en 2009 a mis en évidences les travaux d'une équipe de scientifiques, qui a permis de constater que, si un homme peut imiter la démarche de la créature, certaines postures semblent impossibles à reproduire (flexion du genou), et les moyens techniques des costumiers de l'époque ne permettaient pas de créer un costume adapté à sa morphologie et sa musculature. Plusieurs experts en trucages soutiennent néanmoins que le monstre anthropoïde aperçu dans la célèbre vidéo est un faux. Bob Gimlin aurait déclaré avant sa mort « Je ne peux plus rien dire sur cette affaire, je suis vieux, il n'y a jamais eu de canular, mais, si le canular était bel et bien vrai, Roger aurait tout planifié et ne m'en a jamais parlé ».


L'existence d'une espèce inconnue de grands singes dans les forêts nord-américaines devient par la suite très populaire, tout en conservant son statut delégende urbaine. On ne compte plus les films ou documentaires tournés dans les années 1970 et 1980, comme le film The Legend of Boggy Creek ou encoreIn search of Bigfoot narré par l'acteur Leonard Nimoy. La communauté scientifique se scinde en deux sur la question, les uns voulant tuer un spécimen pour prouver son existence, les autres préférant laisser l'espèce en paix. Des anthropologues et biologistes renommés comme Grover Krantz, Jeffrey Meldrum ouIvan T. Sanderson analysent les témoignages et les preuves matérielles (empreintes, poils) de manière sérieuse.

La banalisation des technologies comme les appareils photographiques numériques, la vision thermique, et internet (comme les téléphones portables) ont permis une multiplication des témoignages de Sasquatch. La plupart du temps, les vidéos présentées comme authentiques restent floues, pixelisées ou même truquées (costumes de singes) mais certaines ont retenu l'attention des spécialistes comme celle de Marble Mountain (Siskiyou County, Californie, juillet 2000). Un groupe de jeunes catholiques en randonnée filme une créature de grande taille qui se déplace rapidement sur le flanc d'une montagne pour finalement s'éloigner derrière un pan rocheux. La vidéo est la plus longue jamais tournée sur le sujet, mais sa qualité ne peut donner plus de précisions sur la nature exacte de la silhouette observée. Parmi les autres vidéos populaires, le Paul Freeman footage.

Une nouvelle génération de chercheurs est apparue vers les années 2000, comme le Bigfoot Field Researchers Organization (BRFO) ou le TcsjrBigfoot. Ces chercheurs américains, le plus souvent de simples amateurs ou chasseurs, n'hésitent pas à s'enfoncer dans des zones de montagnes très peu explorées, voire à effectuer des recherches nocturnes sur des terrains accidentés dans l'espoir de filmer ou de photographier la/ou les créature(s).

Le 16 avril 2005, l'opérateur de ferry Bobby Clarke a raconté avoir vu une créature ressemblant à un Bigfoot sur les berges du fleuve Nelson à Norway House, au Manitoba (Canada) ; il a pu filmer la scène. En juillet de cette même année, des habitants de Teslin, au Yukon, ainsi que de l'Alaska, ont affirmé avoir aperçu un Sasquatch. Ils ont récupéré des touffes de poils dans des buissons. Après une analyse de l'ADN, le Dr. David Coltman de l'Université de l'Alberta a annoncé qu'il s'agissait de poils de bison. Jerold M. Lowenstein, un médecin pratiquant l'analyse de fossiles, a répété l'analyse biochimique. Elle a révélé une parenté avec les primates supérieurs ; toutefois la possibilité d'une contamination de l'échantillon par des protéines humaines n'est pas écartée. Le 14 décembre 2006, Shaylane Beatty, une habitante de Lac Dechambault, en Saskatchewan (Canada), conduisait en direction de la ville de Prince Albert quand elle affirme avoir vu une créature proche du bord de l'autoroute à Torch River. Plusieurs hommes du village se sont rendus sur place et ont trouvé des traces de pas qu'ils ont suivies dans la neige. Ils ont trouvé une touffe de poils bruns et pris des photographies des traces. Le 16 septembre 2007, le chasseur Rick Jacobs a obtenu une image de ce qu'il dit être un Sasquatch à l'aide d'une caméra à déclenchement automatique attachée à un arbre dans la Forêt nationale d'Allegheny, proche de la ville de Ridgway, en Pennsylvanie (États-Unis). Un porte-parole de la Pennsylvania Game Commission conteste cette interprétation, disant que l'animal ressemble à un ours souffrant sévèrement de gale. Le 12 août 2008, Mathew Whitton et Rick Dyer seraient impliqués dans la découverte et le confinement dans un congélateur d'un cadavre de Bigfoot de plus de 270 kg. Plusieurs conférences de presse ont été données, notamment pour CNN. Il s'est révélé que le cadavre en question était un simple costume de gorille en caoutchouc. Les deux explorateurs avaient omis de déclarer qu'ils vendaient des produits dérivés liés à la légende du Bigfoot.

Fin août 2010, une courte vidéo d'une créature pouvant être un Sasquatch a été tournée sur la rivière McKenzie en Oregon, à l'occasion d'un reportage sur un pêcheur à la mouche. Le 24 novembre 2012, une équipe de scientifiques de la société DNA Diagnostics dirigée, par le docteur Melba S. Ketchum à Nacogdoches, Texas, a publié un communiqué de presse indiquant avoir confirmé l'existence d'une nouvelle espèce hybride d'hominidé vivant en Amérique du Nord sur la base d'analyse ADN d'échantillons de cheveux prélevés lors d'une rencontre avec "Bigfoot". Cette étude aurait ainsi permis le séquençage de 20 génomes mitochondriaux et de 3 génomes nucléaires . En aout 2013, un couple de Canadiens affirme à son tour détenir la preuve que le Sasquatch (l'autre nom du bigfoot) existe bel et bien. Sur des images filmées par les randonneurs canadiens, on peut voir ce qui ressemble à une étrange créature à fourrure se déplacer dans une forêt de Colombie-Britannique.

Hypothèses et controverses

Des cryptozoologues sont partisans de l'authenticité du Sasquatch. Ils affirment qu'une aire de répartition vaste n'est pas nécessairement contradictoire avec l'existence de cette espèce. Pour assurer sa survie, une espèce a besoin de centaines, sinon de milliers d'individus. Certains zoologues et cryptozoologues affirment qu'une zone aussi vaste que l'Amérique du Nord, avec ses immenses parcelles de terres quasiment impraticables la plupart du temps, rend possible qu'une espèce d'anthropoïde encore inconnue vive avec un millier de représentants, surtout si cette dernière peut sans difficulté fuir l'homme.



Aucun cadavre de Sasquatch n'a pu être retrouvé ni aucun spécimen capturé. Les supposées traces trouvées jusqu'ici (excréments, cadavres d'animaux tués d'une manière ne correspondant pas à celle de leurs prédateurs naturels ou bien énormes empreintes de pas laissées dans la terre) n'ont pas suffi à convaincre la communauté scientifique de son existence. La multiplicité des témoignages ne peut être retenue comme un argument probant (d'autant que certains se sont révélés être des canulars). Selon A. Boese, « Peu de scientifiques acceptent la probabilité de l'existence de telles créatures, la plupart considère que ces rapports sont une combinaison de folklore et de canular».
Des survivants de la Préhistoire ?

Le savant belge Bernard Heuvelmans, l'un des pères fondateurs de la cryptozoologie, est partisan de la théorie de la survivance d’espèces d’hominidés parallèles à l’homo sapiens sapiens. Avec son apparence humanoïde velue, ses mains puissantes, son front fuyant et ses arcades sourcilières développées, les Sasquatch seraient les descendants d'une population ancestrale séparée des hommes actuels. Il a été vu à de nombreuses reprises dans les forêts d'Oregon aux États-Unis.

Religion

Dans l'Islam , dans un Hadith , il est mentionné l'existence d'une créature du nom de Al Djassassa , dont les caractéristiques correspondent à celui du Sasquatch. Les savants musulmans ne se sont jamais prononcé sur cela. Cette créature est aussi présente dans le christianisme , la Bête de la fin du monde de l'islam et du christianisme est la même.

Un Gigantopithèque ?

 
Moulage d'une mandibule de Gigantopithèque.

L'anthropologue Grover Krantz soutient qu'une population survivante de Gigantopithecus blacki serait la meilleure hypothèse pour expliquer les observations réalisées en Amérique du Nord. D'après les analyses des restes fossiles deGigantopithecus, il déduit que ces animaux étaient bipèdes. Geoffrey Bourne (en) a écrit que Gigantopithecus est un candidat plausible, étant donné que la plupart de ses fossiles ont été retrouvés en Chine, dont les forêts sont très similaires à celles du nord-ouest du continent américain. De nombreuses espèces sont passées d'un continent à l'autre par le détroit de Béring. Bourne écrit en particulier : « alors Gigantopithecus est peut-être le Bigfoot du continent américain, ainsi peut-être que le Yéti de l'Himalaya ». L'anthropologue Bernard G. Campbell soutient cependant le contraire : « Le fait que Gigantopithecus soit éteint a été remis en cause par ceux qui croient qu'il est le Yéti de l'Himalaya et le Sasquatch de la côte nord-ouest américaine. Mais les preuves d'existence de ces créatures ne sont pas convaincantes ». L'hypothèse Gigantopithecus est généralement considérée comme spéculative. La majorité des anthropologues pensent qu'il était quadrupède, et il serait improbable qu'il soit l'ancêtre d'un Bigfoot bipède. En particulier, le poids de G. blacki aurait rendu difficile l'adoption de la bipédie par cette espèce. En outre, une analyse du film de Patterson et Gimlin montre qu'aux plans 369, 370, 371 et 372, il est possible de voir une mandibule élancée, incompatible avec celle massive de Gigantopithecus blacki. 

Il est aussi surnommé Bigfoot (« grand pied » en anglais) du fait de sa grande taille présumée et surtout des empreintes gigantesques qu'il laisserait après son passage. Il se répartirait principalement dans les grandes chaînes de montagnes (Adirondacks, Rocheuses, Appalaches) ainsi que dans des régions très boisées et faiblement peuplées.
 


   (Source : Wikipedia)

Selon les travaux d'une vétérinaire texanne, Melba S. Ketchum, le Bigfoot ou Sasquatch serait un cousin de l'espèce humaine qui serait apparu il y a de cela 15.000 ans. Une hypothèse soutenue par l'étude de son ADN qui suggère également qu'il se serait même reproduit avec des femmes humaines donnant ainsi naissance à des individus hybrides.

Big Foot, Sasaquatch ou encore "abominable homme des neiges" en version moins flatteuse, le Yéti possède bien des noms à travers le monde. Pourtant, au sein de la communauté scientifique, il reste aujourd'hui un être légendaire dont on n'a jamais vraiment réussi à prouver l'existence. Et ce, malgré de nombreuses recherches dont certaines sont encore en cours. Entre témoignages visuels et supposés indices matériels, les hypothèses se multiplient ainsi depuis des décennies. Toutefois, pour une vétérinaire texane, cela ne fait aucun doute : Bigfoot (la version américaine du Yéti himalayen) existerait bel et bien.

C'est du moins ce qu'affirme une société du nom de DNA Diagnostics qui rapporte dans un communiqué les travaux de Melba S. Ketchum. "Une équipe de scientifiques peut attester que leur étude d'ADN de cinq ans, actuellement en relecture, confirme l'existence d'une nouvelle espèce d'homininé hybride, couramment appelé 'Bigfoot' ou 'Sasquatch' vivant en Amérique du Nord", explique le fameux communiqué cité par LiveScience. Mais celui-ci va même plus loin en indiquant que Sasquatch serait en fait "un cousin de l'espèce humaine qui est apparu il y a environ 15.000 ans".

Un croisement entre un homininé inconnu et un Homo sapiens

Pour arriver à cette conclusion, la vétérinaire et ses collègues auraient travaillé à partir de trois génomes nucléaires complets issus de prétendus échantillons de Yéti. Ils auraient également obtenu du génome mitochondrial, contenu dans les structures productrices d'énergie des cellules, les mitochondries. En étudiant les deux génomes, les chercheurs auraient alors constaté que l'ADN mitochondrial était identique à celui de l'Homo sapiens moderne. En revanche, l'ADN nucléaire lui, a montré des différences s'apparentant à celles d'un nouvel homininé cousin de l'Homo sapiens et d'autres espèces de primates. (Source 
: maxisciences)



(Extrait Livre : « L’énigme du Big Foot » de Jean-Paul Debanat)

Aux États-Unis, Roger Patterson poursuit de minutieuses enquêtes sur le bigfoot. Il accumule les documents, archives, articles de journaux, études. En 1966, il a publié un livre sur les « abominables hommes des neiges d’Amérique ». Il a créé le « Abominable Snowmen Club of America » qui envoie à ses membres un bulletin trimestriel. Il part souvent dans la forêt, à cheval, accompagné d’une mule qui porte les provisions. Il installe son campement le soir, à la manière des « cow-boys » popularisés par Hollywood. Il porte un chapeau à larges bords, des « chaps », ces jambières en cuir qui évitent de s’écorcher aux buissons et aux épineux. Son repas cuit dans un pot de métal suspendu à un trépied, au-dessus du feu de bois. Assis sur une souche, le fusil à portée de main, de même que la gourde remplie d’eau, il attise le feu à l’aide d’un branchage. Le sac de couchage est encore roulé à ses pieds. À l’arrière-plan, attachés à un pin Douglas, le cheval et la mule semblent veiller sur lui.

Scène convenue, cliché, dira-t-on ! Sans doute, mais la vie du trappeur, du chasseur ou du chercheur d’or ressemble parfois à une succession de clichés, de scènes idylliques ou grandioses, dans le cadre agrandi des montagnes, des lacs et des torrents. Du moins lorsque rien ne vient en troubler l’harmonie…

Le 20 octobre 1967, Roger Patterson chevauche en compagnie d’un partenaire, Bob Gimlin, dans la vallée de Bluff Creek en Californie du Nord.

Au détour d’une courbe prononcée, une clairière s’ouvre, constituée en réalité par le lit en partie à sec du torrent. À cet instant, les chevaux se cabrent, désarçonnant les cavaliers : un être gigantesque traverse la clairière à moins de trente mètres d’eux. Patterson saisit sa caméra et commence à filmer tout en courant vers la créature qui se déplace de la gauche vers la droite. Elle mesure à peu près deux mètres trente pour un poids estimé à 180 kg. Ses seins pendulaires, c’est une femelle, sont bien visibles, et un pelage noir et lustré recouvre le corps, à l’exception d’un mince rectangle allongé tel une fente en longueur, aux angles marqués au niveau des yeux. L’être balance les bras avec une amplitude importante, le rythme de la marche demeure régulier, même lorsqu’il enjambe un tronc d’arbre mort. On remarque une crête osseuse à l’arrière du crâne ; le cou est très ramassé ; le dos et la musculature des épaules, imposants. Le diamètre et la forme des bras et des jambes semblent irréguliers, comme alourdis par les protubérances des muscles qui, dirait-on, roulent sous la toison noire.

Patterson continue la poursuite, tout en essayant d’ajuster l’objectif de la caméra. La créature, que l’on a vue brièvement de face, puis de profil jusqu’à cet instant, se retourne à demi, en une rotation du torse. Elle regarde Patterson sans se départir de son apparente nonchalance. C’est le torse et la tête qui pivotent ensemble à partir des hanches peu marquées à la manière de quelqu’un qui souffre d’un torticolis. Puis la créature s’enfonce dans la forêt, toujours du même pas régulier, et disparaît au sein des buissons. Pendant ce temps, Bob Gimlin a réussi à maîtriser les chevaux, affolés par l’aspect de la créature ou bien par la puanteur qu’elle dégage. Les deux hommes la suivent à la trace mais un affluent du torrent leur barre le chemin. Ils se précipitent jusqu’à la ville la plus proche afin d’alerter la communauté scientifique. Le lendemain, René Dahinden, chercheur privé et expert autodidacte en matière de Sasquatch, se rendit à Bluff Creek et exécuta un moulage d’une empreinte. Mais la pluie s’était mise à tomber pendant la nuit et les risques d’inondation forcèrent les hommes à quitter la vallée.

Le film de Patterson représente une séquence continue de 65 mètres, de format 16 mm, en couleur. Au début, pendant que Patterson courait, l’image floue tressaute avant de se stabiliser. Après mise au point, la créature, lorsqu’elle se détourne, apparaît avec une netteté assez impressionnante à l’écran. L’arrêt sur image précise l’aspect général, massif, de la femelle Sasquatch : tronc épais sans rétrécissement entre les épaules et les hanches, pelage court, presque pelucheux, crâne conique qui s’enfonce dans les épaules comme en l’absence de cou. La pilosité du visage est réduite, inexistante sur la paume des mains et la plante des pieds, les jambes épaisses et musclées, les fesses proéminentes.

René Dahinden et Peter Byrne : le point de vue des hommes de terrain.

Je reviens dans mon livre Sasquatch et le mystère des hommes sauvages sur les réactions diverses de « l’establishment » vis-à-vis du film de Patterson qui fut, dans l’ensemble, traité par le mépris en Amérique du Nord, dans les années 1967-68. Au point que René Dahinden, chercheur indépendant, s’employa à rechercher de par le monde des interlocuteurs susceptibles de le prendre au sérieux : il entreprit un voyage en Grande-Bretagne et en Europe afin d’y montrer moulages et photographies d’empreintes et d’y présenter des enregistrements de témoins oculaires.

Né à Lucerne en Suisse en 1930, Dahinden, placé dans un orphelinat catholique un mois après sa naissance, fut adopté par un couple jusqu’en 1939, puis placé dans une institution. Au bout d’un an, sa mère le réclama mais l’enfant ne sut pas s’adapter à sa nouvelle famille : une mère, qu’il ne connaissait pas plus que son beau-père doté d’un fils et d’une fille nés d’un précédent mariage. On l’envoya dans une famille à la campagne et pendant trois ans il fut garçon de ferme. À quinze ans, endurci, il travailla chez un boucher, un marchand de vin, puis comme matelot sur un bateau lacustre. Pendant quelques années, il parcourut l’Europe passant d’un petit métier à l’autre. Il descendit le Rhin en canot pneumatique, de sa source glacière jusqu’à Bâle. Il rencontra sa future épouse Wanja à Stockholm et ils décidèrent d’émigrer au Canada en 1953. Un fermier de Calgary, Wilbur Willick, l’embaucha.

René Dahinden se souvient du 3 décembre 1953 : la radio annonça la formation d’une expédition, sous l’égide du quotidien Daily Mail de Londres, pour rechercher le Yéti dans l’Himalaya. René s’exclama : « Chasser un tel être, ça devrait être formidable ! ». Wilbur lui répondit : « Pas besoin d’aller si loin ; on a la même chose, en Colombie Britannique ». René trouva un emploi l’été suivant à environ 500 km au nord de Vancouver, Colombie Britannique. Chaque fois qu’il put se rendre dans cette ville, il y fréquenta le musée et la bibliothèque publique. Mais alors qu’il accumulait les documents sur le Sasquatch, les Canadiens qu’il interrogeait tentaient de le dissuader : « Voyons, ce n’est qu’une légende indienne, rien de plus ! ».

 Jeune aventurier impétueux, René admet qu’à cette époque « il n’était pas en mesure d’évaluer ce qu’il lisait ou entendait » Cependant au fil des années, René examine les comptes rendus, interroge les témoins et vérifie leurs dires sur le terrain. Ses recherches ne font qu’aviver sa curiosité ! En 1956, il s’associe avec John Green dont les publications reflètent les découvertes effectuées par les deux partenaires sur une période de treize ans. René Dahinden participe brièvement à la Pacific Northwest Expedition de Tom Slick, avec un salaire de trois cent cinquante dollars par mois, logé et nourri. Mais René soupçonne certains membres de l’expédition d’exploiter Tom Slick qui consacre un budget important à la recherche du Sasquatch ; leur esprit de lucre lui répugne et il souffre, semble-t-il, de l’absence d’organisation au sein de l’équipe. Il reprend rapidement sa liberté afin de poursuivre ses propres recherches, s’associant à l’occasion avec divers partenaires.

Ainsi, le 14 décembre 1969, en compagnie d’Ivan Marx, on le retrouve au nord-est de l’état de Washington, sur les bords de l’immense lac Roosevelt, près de Bossburg, région faiblement peuplée, proche de l’Idaho. Ils y découvrent des traces qui deviendront célèbres et donneront naissance à bien des controverses. Les pas s’inscrivent dans la neige sur une rive à pente accentuée, traversent une voie ferrée, une route, une clôture, mènent à la forêt, puis reviennent au lac. L’empreinte du pied gauche, longue de 42,5 cm, large de 13,5 cm est normale ; celle du pied droit témoigne d’une déformation grossière et ne comporte que quatre doigts. Après avoir examiné les traces pendant la plus grande partie de la journée, René Dahinden en conclut qu’il s’agit d’un être vivant doté de doigts de pieds mobiles. Il compta 1049 empreintes au total. John Napier suppose qu’elles sont authentiques. La déformation du pied droit, congénitale ou accidentelle, présente des caractéristiques telles « qu’il est très difficile d’imaginer un charlatan doué d’une subtilité, d’un savoir et d’une perversité suffisants pour falsifier délibérément une empreinte de cette nature ». Les empreintes sont donc convaincantes du point de vue biologique, en raison d’une part de l’anomalie, parfaite si l’on peut dire, du pied droit ; et de l’apparence normale du pied gauche, en termes de fonction et de structure.

Si l’on admet avec Don Hunter que « René Dahinden est l’archétype de l’homme hanté par une mission », il n’est guère surprenant que ses convictions se soient fortifiées : les preuves de l’existence du Sasquatch s’accumulent, fruits de ses propres investigations ou de celles de ses collègues. Dans ce contexte de passion et d’émulation, le film Patterson représentait un élément du dossier, déjà volumineux, d’une valeur inestimable ; c’était peut-être la preuve définitive de l’existence du Sasquatch. En tout cas, René Dahinden le croyait. Que s’était-il passé après la rencontre du 20 octobre 1967 ? Patterson et Gimlin avaient contacté diverses personnalités, dont John Green à qui ils demandaient d’avertir des scientifiques. Aucun n’accepta de se déplacer, disant qu’ils jugeraient après projection du film. Dahinden, alors à San Francisco, se rendit immédiatement à Bluff Creek où, malheureusement, l’orage interrompit les recherches complémentaires. Mais pour Dahinden, comme pour Green et bien d’autres, la validité du film était incontestable : la démarche du Sasquatch est plus souple que celle d’un Homo Sapiens ; les genoux demeurent pliés, conférant ainsi une allure fluide à la créature, alors que nous raidissons la jambe, plions le genou et ainsi de suite. Cependant, la créature présente une structure et une démarche humaine dans l’ensemble. Il pouvait s’agir d’un hominidé, en toute probabilité.



Peter Byrne quant à lui se trouvait dans la jungle du sud-ouest du Népal le jour où la créature de Bluff Creek fut filmée. De retour aux États-Unis, il visionna le film et se posa lui aussi la question inévitable : est-ce une créature vivante authentique ou bien un homme costumé ? S’adressant à divers spécialistes, il présentera le film en 1973, au chef technicien des studios Walt Disney, à Burbank, en Californie qui déclara : « Si c’est un faux, il faut alors admettre qu’il s’agit d’un chef-d’œuvre car, d’après nous, le seul endroit au monde où une simulation de cette qualité puisse voir le jour, c’est ici, dans nos studios, et cette pellicule n’a pas été impressionnée chez nous ».

Lors de l’entretien privé qu’il m’accorda en avril 1994, Peter Byrne précisa qu’il reste à passer le film Patterson au crible des dernières techniques d’analyse de l’image à l’aide d’un ordinateur. On ne peut affirmer à cent pour cent que le film soit authentique tant que cette analyse, processus coûteux, n’a pas été effectuée. Mais Peter Byrne pense qu’il ne s’agit pas d’une mascarade : en effet, la perspective d’un truquage d’une telle complexité lui semble impossible. Connaissant les deux hommes, Patterson et Gimlin, auteurs du film, Peter Byrne les estime incapables de se livrer à une imitation du Sasquatch et à une mise en scène aussi élaborées.

Peter Byrne connaissait Patterson personnellement et il insiste sur l’intérêt sincère que ce dernier portait au Bigfoot. Le livre que Patterson écrivit, illustra et publia à compte d’auteur en témoigne. Peter Byrne rendit visite à Patterson quelques semaines avant sa mort : Patterson souffrait cruellement de la maladie de Hodgkin et ne pesait plus que quarante-cinq kilos. « Je n’oublierai jamais l’une de ses dernières confidences », dit Peter Byrne. « Nous avions emporté un fusil et nous aurions dû tirer sur cette créature ; ainsi les gens nous auraient crus ». Patterson souffrit jusqu’à la fin de ses jours du scepticisme qui se manifesta fréquemment à l’égard de son film. Projeté en de nombreuses occasions, le film rapporta quelques bénéfices à Patterson sous forme de droits d’auteur. Après sa mort, les droits en échurent à sa famille et le partenaire de Patterson, Gimlin, ne toucha pas un centime. Il en éprouva de l’amertume mais ne démentit jamais l’authenticité du film. Peter Byrne pense que Gimlin aurait pu aisément se venger en déclarant, si tel avait été le cas, qu’il s’agissait d’une mise en scène.

Peter Byrne remarque également que l’emplacement présentait des risques. En effet, le vendredi après-midi, on peut y rencontrer des chasseurs, des amateurs de randonnées, et il y a dans la région des lieux isolés qui conviendraient certainement mieux à la mise en œuvre d’un canular.

Le Dr Grover Krantz interrogea Bob Gimlin peu après le décès de Patterson : Gimlin l’assura qu’il lui était impossible de présenter le moindre argument pour étayer la thèse d’une tromperie perpétuée par son partenaire. En supposant que Patterson eût imaginé la participation d’un acolyte vêtu d’un costume de fourrure, ce dernier aurait pu y laisser la vie. Patterson et Gimlin avaient décidé de ne pas utiliser d’arme à feu. Mais en cas de rencontre inopinée avec le Sasquatch, vrai ou faux, Patterson pouvait-il préjuger du comportement de Gimlin ? Ce dernier, sous le coup de la panique, ou bien encore estimant son compagnon menacé, n’aurait-il pas fait feu ?

En fin de compte, Patterson était-il techniquement capable de se livrer à une « fabrication » ? Grover Krantz – de même que Peter Byrne – répond négativement. Lorsque Grover Krantz, commentant le film, aborda les détails techniques de biomécanique, Patterson perdit pied rapidement, à la manière du jeune étudiant qui, le regard perdu, tente de se raccrocher à ses maigres connaissances. Pourtant, afin de produire un document falsifié tant soit peu convaincant, Patterson aurait nécessairement dû connaître ces détails d’ordre biomécanique. (Source : parasciences)