De récentes études scientifiques montrent que les végétaux sont capables d'éprouver ses sensations et qu'ils ont une mémoire. Ils communiquent entre eux par des signaux chimiques et peuvent se défendre contre des herbivores qui dévorent leurs feuilles. Ils réagissent aussi aux caresses et à la musique, avec en particulier une plante qui est capable de "danser"...
Autre chose étonnante: la structure d'un arbre ressemble à celle des neurones qui traitent l'information en échangeant eux aussi des signaux chimiques. Et si une forêt avait une conscience et constituait un "super organisme" intelligent ?
Et si les plantes cachaient bien leur jeu ?
De la mémoire des légumineuses à la sensibilité musicale du Desmodium girans, un aperçu renversant de l'intelligence végétale...
Le Desmodium gyrans, une plante qui danse !
Encore une plante très étonnante et originale, appelée la plante qui danse, la plante qui bouge ! Ses feuilles sont articulées par "une rotule" qui la fait bouger, il s'agit réellement d'une stratégie visant à maximiser l'absorption, de la lumière du soleil, la stimulation peut se faire grâce à de la musique (vibration).
Selon les classifications
naturalistes, il existe un véritable abîme entre le monde animal et le
monde végétal. Pourtant, sur les traces de Charles Darwin, des
biologistes réputés sont en train de montrer que l'intelligence des
plantes est peut-être une réalité. Les plantes mettent en oeuvre des
stratégies sophistiquées pour vivre leur sexualité, mais aussi pour
voyager. Elles éprouveraient des sensations. Elles auraient même de la
mémoire. Jacques Mitsch met en scène avec humour la vraie vie des
plantes pour nous révéler leurs talents cachés, sans jamais se départir
de sa rigueur scientifique. Nous entraînant aux frontières mouvantes qui
séparent les règnes animal et végétal, il nous tend au passage un
miroir drolatique et passionnant. (source : rustyjames)
Communication avec le monde végétal
À bien des égards, nous sommes des arbres “automobiles”.
La peau qui recouvre notre corps nous masque nos “ramures” qui n’en sont pas moins là. On a pris nos racines comme si on soulevait notre jupe et nous voilà à caracoler sur les chemins. Seule l’apparence fait de nous des êtres différents, et nous masque une parenté qui demeure bien là.
Imaginons une caméra placée à un carrefour, près d’un Parc, et puis passons le film en accéléré. Les “passants” vont se mettre à défiler à toute allure, de plus en plus vite. Bientôt, le passage clouté ne sera parcouru que par des sortes de courants colorés, et à part quelques fonctionnaires qui font la causette (!), bientôt toute l’activité humaine va disparaître dans des “courants d’air”. Tout à coup, ce sont les nuages qui vont commencer à s’animer et défiler de plus en plus vite. La lumière du soleil va monter puis décroître : nuit, jour, nuit, les flashes seront de plus en plus rapides. Printemps, été, automne, hiver... ... et alors, on va se rendre compte que les arbres respirent, une fois l’an, qu’ils bougent, grandissent et s’étirent, et peuvent même s’éprendre l’un de l’autre. Le monde végétal est tellement lent qu’on ne le voit pas vivant.
Nos pensées ne leur sont pas plus réelles que ces courants colorés sur le passage clouté. Pour cette raison, je crois que toute communication avec le monde végétal nécessite d’abord, de ralentir. Ralentir le flot de nos pensées trop souvent en ébullition, ralentir nos mouvements et se tenir quiet ainsi qu’ils sont, ralentir notre impatience qui nous empêche d’attendre, qui nous empêche d’entendre.
Les arbres pensent, mais avec lenteur. Les arbres pensent, mais non en idées mais en évidences, ce qui ne les empêche nullement de briller dans les abstractions.
Converser avec les arbres implique de se mettre à leur rythme. Il faut aller à leur rencontre. A l’orée de la forêt, on va se présenter respectueusement et formuler, sans nécessairement l’articuler, pourquoi nous venons dans ce lieu qui est le leur.
Exactement ce que nous faisons lorsqu’on se trouve sur le seuil d’une maison qui n’est pas la nôtre. Il ne nous viendrait pas à l’idée de se comporter autrement, et pourtant, ça nous semble saugrenu d’agir ainsi, au seuil de la forêt. Il est pourtant bienvenu d’y mettre des “usages”. Cette politesse, cette attention respectueuse, va se transmettre de racines en racines comme des murmures.
On pourrait presque entendre des “Oh !”, des “Ah !”.
Comme il en est des arbres comme des personnes, il y a des hiérarchies dans une forêt, certains arbres sont plus causants que d’autres, certains sont plus turbulents, d’autres plus sages, et puis certains nous correspondent plus que d’autres.
On se promène un instant et lorsqu’on arrive près de l’un d’eux qui nous semble plus engageant, on s’assoit tranquillement, adossé à son tronc. Là on va attendre paisiblement et ralentir encore, attendre jusqu’à percevoir la “musique” de l’arbre.
Chaque arbre vibre, et s’il est difficile pour nos oreilles d’entendre leur ronronnement, nos corps peuvent néanmoins le ressentir, par la peau probablement. Ils possèdent chacun, une “présence rayonnante”. Se tenir tranquillement le long de son tronc, s’abandonner à son rayonnement, c’est d’une certaine façon, se laisser prendre dans ses bras. Par cet “embrassement”, lui aussi va “ressentir” notre “présence rayonnante”, et bien souvent, il en sera d’abord intrigué. Alors, il nous faudra faire connaissance, se présenter, souhaiter le bonjour, et à nouveau attendre le retour de politesse.
Certaines personnes disent qu’il vaut mieux faire cela l’été car les vibrations d’hivers seraient “nocives”. Pour ma part, je n’ai rien ressenti de tel, mais il est vrai, que si on réveille un ours dans sa tanière, on a plutôt intérêt à le faire avec une infinie gentillesse.
Avant de se confier à lui, il va nous falloir apprendre de lui ; qui il est, sa “position” dans la forêt, s’il est satisfait de son sort, etc... Bref, s’intéresser à lui, sans le feindre. Peut-être, il ne faut pas espérer tout en une seule fois. Un arbre, ça s’apprivoise d’une certaine façon. Il faut se faire “apprécier” de lui et lui prodiguer toute la tendresse qui est en nous.
Ces grands éléphants immobiles y sont bien plus sensibles qu’on ne l’imagine. La répétition des visites, l’habitude, rendra moins longs les préliminaires, car comme le dit le Renard du Petit Prince : “chacun aura pu se préparer le cœur”.
Il faut savoir que l’arbre de la forêt est un être pour moitié individuel, et pour moitié collectif.
Parler avec l’arbre de la forêt, c’est également parler avec la forêt. Il y a peu de vrais solitaires. Il y en a parfois, au milieu des champs, et ceux-là sont généralement de grands “télépathes”. La nécessité de devoir communiquer à distance les aura rendu d’autant plus “sensibles”, et aura également forgé leur caractère. Mais il ne faut pas accorder plus d’importance qu’il n’en faut, à leur côté “bourru”, au fond, ce sont des tendres !
Chaque espèce d’arbre a conscience de son “sang”. Certains sont tout en simplicité, et d’autres sont “monarques”. Du fait de ce qu’ils sont, leur accès individuel peut différer et donc la nature de leur “discours” ou de l’échange possible. Avec certains, il faudra mettre plus de manières et d’emphase qu’avec d’autres. Il en est ainsi entre les jeunes et les vieux.
Les jeunes sont généralement plus faciles d’accès, mais les vieux ont souvent plus à dire. Comme pour les humains, le temps confère l’expérience, ce pour quoi le monde végétal a le plus grand respect.
De par leurs racines, ils sont en contact étroit et permanent avec la “conscience” de la Terre et entretiennent avec elle une relation véritablement passionnelle, par le biais des éléments. Il peut nous être donné parfois à observer, ces moments incroyablement magiques, où la Terre et le monde végétal se font mutuellement l’amour dans des orages grandioses où se mêlent appel, désir, réponse, partage, jouissance et plénitude retrouvée. Mais les forêts sont aussi tournées vers le Ciel.
Leurs paraboles sont déployées en permanence. Les forêts de la terre communiquent avec les forêts d’autres mondes. C’est pourquoi, dans les temps anciens où l’homme savait cela, il se servait des forets comme amplificateur de signal, ou comme “onde-porteuse” pour communiquer lui-même avec les autres mondes.
Certainement, il y a beaucoup de richesses disponibles dans la communication avec ces “frères” végétaux. Il y a beaucoup d’équilibre à trouver pour l’homme moderne, stressé, et nerveusement malade de tout un tas de “trop” et de “trop vite”, simplement en laissant leur rayonnement réaligner le nôtre. Ils sont pour nous, une source de santé et de vitalité.
Mais le temps fait également d’eux des “philosophes”, et l’apprivoisement en fait d’infatigables conteurs de l’histoire du monde et des mondes. Ils sont bien plus qu’on ne le pense, les gardiens de notre propre mémoire, celle de notre espèce humaine.
Chaque arbre est un “cristal biologique”, un “sphinx” qui ne demande qu’à délivrer ses secrets. Gwelan Aour - (source : onnouscachetout)