Parmi les miracles qui se produisent en ce bas monde, celui de la Guadalupe est sans doute l’un des plus fascinants. Le Père François Brune nous en parle sous forme d’interview. L’histoire se déroule en décembre 1531. Un berger, Juan Diego, est contacté par la Vierge qui lui demande d’apporter des roses à l’évêque du lieu...
Quand il apporte les fleurs, enroulées dans sa cape, celle-ci laisse apparaître, parfaitement imprimée sur son revers, l’image de la Vierge... Depuis, le mystère ne cesse de s’amplifier !
LE MIRACLE DE GUADALUPE
Selon la tradition, le , sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu.
Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition. Le prélat, d'abord incrédule, demande au témoin d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant tout ébahi, sa tilma - manteau - remplie des plus belles roses qu'il ait jamais vues en pleine saison hivernale. Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat qui découvrent avec stupéfaction que s'est imprimée miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau étoilé et d'une robe rose ornée de fleurs.
François Brune : Le vêtement que portait Juan Diego est couramment appelé « tilma », c’est une sorte de cape, de manteau sans manche, noué sur l’épaule droite. le tissu est fait en agave, avec une trame lâche. Sa longueur oscille entre 166 et 168 cm, sa largeur entre 103 et 105 cm. L’agave est un tissu extrêmement fragile qui se conserve rarement plus de vingt ans. Pourtant, pendant cent seize ans, la tilma de Juan Diego a été exposée sans vitre de protection. Ce n’est qu’à partir de 1766 qu’on l’a protégée par une vitre. Je vous laisse imaginer tout ce qu’elle a dû endurer : l’effet des lampes, des cierges, des ex-voto qu’on y a accrochés, des linges, des scapulaires que l’on venait frotter sur l’image. Sans compter les fidèles qui venaient baiser l’image, la toucher, la caresser...
Parasciences : En somme, son état de conservation relève du miracle...
A-t-on défini avec quels pigments est réalisée l’image ?
François Brune : Non, justement. L’image est directement imprimée sur le tissu d’agave sans aucun apprêt, ce qui est déjà une impossibilité technique. Toute l’image, avec toutes ses couleurs, se voit aussi bien à l’endroit qu’à l’envers de la « toile ». Mais il y a plus extraordinaire : même au microscope, il s’avère impossible de trouver la moindre trace d’un coup de pinceau. Les couleurs forment une surface unie, comme sur une photographie.
(photo : Photo courtoisie de CNS et seletlumieretv)
Parasciences : Des scientifiques ont travaillé dessus ?
François Brune : Des quantités. En 1936 le prix Nobel de chimie Richard Kuhn a analysé deux fibres provenant de la tilma (une imprégnée de rouge et l’autre de jaune). Il a conclu que les colorants sont d’origine inconnue : ni végétale, ni animale, ni minérale.
Plus près de nous, en 1979, des chercheurs ont pris plus de cent photographies de la tilma, certaines à l’infrarouge, d’autres avec des lumières proches de l’ultraviolet. Ils ont tiré plusieurs conclusions de leurs analyses. 1. Il n’y a pas d’esquisse sous-jacente à l’image, ce qui aurait prouvé son origine « humaine ».
2. Après quatre cent cinquante ans, il n’apparaît aucun craquelé sur l’image, ce qui n’arrive jamais avec une peinture. 3. Le bleu du manteau est un pigment inconnu. Ils ont écrit dans leur rapport : « Le bleu du manteau est d’une intensité égale, non fanée... d’un pigment bleu à demi transparent, inconnu... aussi brillant que s’il avait été posé la semaine dernière ».
Parasciences : Vous ne nous avez pas parlé des yeux...
François Brune : C’est là que le mystère devient encore plus fantastique. Les yeux paraissent absolument réels et vivants.
Quand des spécialistes les examinent avec leurs appareils, ils leur semblent creux et brillants comme les yeux des personnes vivantes. Un médecin, le docteur Rafael Torija Lavoignet, a expliqué au frère Bonnet-Eymard qui a réalisé une étude sur ce sujet : « Quand on dirige la lumière de l’ophtalmoscope sur la pupille d’un œil humain, on voit briller un reflet lumineux sur le cercle externe de celle-ci... En dirigeant la lumière de l’ophtalmoscope sur la pupille de l’œil de l’image de la Vierge, apparaît le même reflet lumineux. Et par suite de ce reflet, la pupille s’illumine de façon diffuse donnant l’impression de relief en creux... Ce reflet est impossible à obtenir sur une surface plane et, qui plus est, opaque... J’ai par la suite examiné au moyen de l’ophtalmoscope les yeux sur diverses peintures à l’huile, à l’aquarelle et sur des photographies. Sur aucune d’elles, toutes de personnages distincts, on n’apercevait le moindre reflet. Tandis que les yeux de la Vierge de Guadalupe donnent une impression de vie ». Mais il y a encore plus étonnant. Un chercheur, J. Carlos Salinas Chavez, a découvert en 1951, avec une loupe, sur une simple photo en noir et blanc, qu’il y a un homme barbu se reflétant dans l’œil droit ainsi que dans l’œil gauche de la Vierge...
Le 20 septembre 1958, le docteur Rafael Torija Lavoignet a découvert dans l’un des yeux que le phénomène de Purkinje-Samson y est parfaitement respecté. Il s’agit là d’un phénomène optique mis en évidence d’abord en 1832 par le docteur Purkinje, et confirmé à Paris par le docteur Samson dans un ouvrage publié à Bruxelles en 1838. Selon cette loi optique, un objet bien éclairé se trouvant entre 30 et 40 centimètres d’un œil va s’y refléter trois fois. Une fois dans le sens normal, la tête en haut, sur la surface de la cornée, une deuxième fois, inversée, la tête en bas, sur la surface antérieure du cristallin, et une troisième fois, à nouveau en sens normal, sur la surface postérieure du cristallin. Les trois images correspondent à des tailles différentes bien précises. Pour les observer, il faut diriger vers l’œil un faisceau très étroit de lumière intense et à courte distance. En imprimant au faisceau de lumière de petits mouvements, on observe plus facilement ces images. Celles qui sont en sens normal, la tête en haut, se déplacent alors dans le même sens que le faisceau de lumière. Celle qui se présente inversée, la tête en bas, se déplace dans le sens inverse du faisceau.
Au cours des années, de nombreux scientifiques ont confirmé toutes ces découvertes.
Il ne faut pas oublier que ces reflets ne se trouvent que dans la cornée des yeux et que, sur l’image, la cornée n’a que sept à huit millimètres de diamètre. En outre, comme on peut le voir sur les photos, les paupières de la Vierge sont à moitié baissées. Les images obtenues sont cependant loin d’être aussi nettes qu’on le souhaiterait. Mais cela provient surtout du fait que le tissu lui-même a une trame trop lâche.
Il n’est pas sans intérêt de rappeler ici que l’existence de reflets dans l’œil n’a été vraiment démontrée que dans les années 1880 par Von Helmholtz. L’idée même d’essayer de peindre de tels reflets était donc complètement impossible au XVIe siècle, sans parler des reflets de Purkinje-Samson, de Tscherning, de Vogt et de Hess. Par ailleurs, une telle finesse d’image était absolument inconcevable. Reste à savoir, évidemment, comment ces reflets ont pu se former et s’imprimer ainsi sur la tilma de Juan Diego comme sur une plaque photographique. On est ici, dans l’état actuel de la science, en pleine folie. Mais les images sont là. On ne peut simplement les ignorer.
Parasciences : On a donc une idée précise de la scène qui se déroulait face à l’apparition...
François Brune : Oui. L’homme barbu devait se trouver à une distance de 30 à 40 centimètres des yeux de la Vierge au moment de la formation de l’image, c’est-à-dire extrêmement près.
On a pu reconnaître ainsi, successivement, dans les yeux de la Sainte Vierge : un Indien (probablement Juan Diego) , un franciscain très âgé sur la joue duquel on croit reconnaître une larme (probablement l’évêque Zumarraga), un jeune homme qui se tient la barbe dans une attitude de grande perplexité (celui pour lequel le phénomène de Purkinje-Samson a été vérifié), un autre Indien dont le corps apparaît en entier, torse nu, les lèvres entrouvertes, dans l’attitude de la prière, une femme aux cheveux crépus (probablement une servante noire de l’évêque), une femme avec deux enfants et un bébé enveloppé sur son dos, un autre homme avec un sombrero qui semble parler à cette femme, un autre homme et une autre femme qui semblent observer la scène, une partie d’un meuble et une partie de la courbe du plafond, etc.
D'autres détails sur cette histoire...
L’image de la Vierge de Guadalupe, au Mexique, fascine depuis près de cinq siècles. Apparue sur la
cape d’un berger, elle a suscité de nombreuses analyses scientifiques, sans jamais livrer son secret.
Cela commence comme un conte de fées. Nous sommes le samedi 9 décembre 1531, près de
l’actuelle ville de Mexico. Un berger indien appelé Juan Diego sort de chez lui, à Tulpletac, pour se
rendre dans un lieu nommé Tlatilolco.
En chemin, il entend un merveilleux chant d’oiseau suivi d’un silence, il s’entend alors appeler par
une voix très douce : « Juanito, Juan Dieguito... » La voix semble venir du haut d’une colline.
Intrigué, il monte jusqu’à son sommet et y rencontre une très jeune femme qui se présente à lui
comme « la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu ». Elle demande à Juan Diego de se
rendre auprès de l’évêque pour lui demander de construire ici même une église où elle pourra
manifester Dieu et Le donner aux hommes, recevoir les prières de ses enfants et soulager leur peine.
Juan Diego se rend chez l’évêque, nommé Zumarraga, qui l’éconduit poliment. Il retourne alors sur
la colline de Tepeyac pour informer la Vierge de son échec.
Le plus fascinant des miracles
Celle-ci lui apparaît à nouveau et insiste : « il est absolument nécessaire que ce soit toi
personnellement... Je t’ordonne d’aller de nouveau demain voir l’évêque. » Juan Diego promet de
revenir le lendemain pour donner la réponse de l’évêque.
Le lendemain dimanche, après la messe, Juan Diego sollicite de nouveau l’évêque. Cette fois, le
prélat l’écoute un peu plus attentivement. Finalement, il demande à Juan Diego de lui apporter un
signe pour authentifier sa vision.
Le mardi, très tôt, Juan Diego rencontre la Vierge en chemin.
Celle-ci lui demande de monter sur le sommet de la colline pour y cueillir toutes les fleurs qu’il y trouvera... Merveille ! Là où ne poussent habituellement que des cailloux, Juan Diego trouve des fleurs magnifiques, surtout de belles roses fraîches couvertes de rosée. Rappelons que nous sommes en décembre... il en rassemble le plus possible dans sa cape pour aller les montrer à l’évêque auquel il raconte toute son histoire. Ensuite, pour prouver sa bonne foi, il laisse se dérouler sa cape. Les fleurs tombent au sol... et à sa grande surprise, il voit l’évêque tomber à genoux à ses pieds, car, sur la cape, il vient de découvrir, imprimée, l’image de la Vierge ! Indestructible Cette histoire aurait tout d’une légende si la fameuse cape ou « tilma », aujourd’hui exposée dans la basilique de Mexico, ne cessait depuis 1531 de révéler, bribe par bribe, des mystères de plus en plus extraordinaires. Jugez plutôt. La tilma que portait Juan Diego est une sorte de cape d’agave (tissu extrêmement fragile) de trame lâche que l’on nouait habituellement sur l’épaule droite. Sa longueur oscille entre 166 et 168 cm, sa largeur entre 103 et 105 cm. L’agave se conserve rarement plus de vingt ans. Or, pendant cent seize ans, la tilma de Juan Diego a été exposée sans vitre de protection. Ce n’est qu’à partir de 1766 que l’on a décidé de la protéger par une vitre. Imaginez tout ce qu’elle a dû endurer : l’effet des lampes, des cierges, des ex-voto qu’on y a accrochés, des linges, des scapulaires que l’on venait frotter sur l’image. Sans compter les fidèles qui venaient baiser l’image, la toucher, la caresser... En 1791, par exemple, en nettoyant le cadre d’argent qui la protège, on a fait couler un peu d’acide sur l’angle supérieur droit de la toile, ce qui aurait dû la percer. Or seules quelques taches jaunâtres sont apparues, qui disparaissent d’ailleurs au fil du temps. En 1921, des révolutionnaires ont essayé de détruire la toile. Toutes les vitres de la basilique et du voisinage ont été détruites par l’explosion d’une bombe.., sauf la tilma et sa vitre de protection ! Pas de traces de pinceau Le problème des pigments qui ont servi à imprimer l’image est insoluble. L’image est directement imprimée sur le tissu d’agave sans aucun apprêt, ce qui est déjà une impossibilité technique. Toute l’image, avec toutes ses couleurs, se voit aussi bien à l’endroit qu’à l’envers de la « toile ». Mais il y a plus extraordinaire : même au microscope, il s’avère impossible de trouver la moindre trace de coup de pinceau.
Les couleurs forment une surface unie, comme sur une photographie. Des quantités de scientifiques se sont penchés sur ce mystère. En 1936, le prix Nobel de chimie Richard Kuhn a analysé deux fibres provenant de la tilma (l’une imprégnée de rouge et l’autre de jaune). Il a conclu que les colorants sont d’origine inconnue : ni végétale, ni animale, ni minérale. Plus près de nous, en 1979, des chercheurs ont pris plus de cent photographies de la relique, certaines à l’infrarouge, d’autres avec des lumières proches de l’ultraviolet. Ils ont tiré plusieurs conclusions de leurs analyses : 1. Il n’y a pas d’esquisse sous-jacente à l’image, ce qui aurait indiqué son origine « humaine ». 2. Après quatre cent cinquante ans, il n’apparaît aucune craquelure sur l’image, ce qui n’arrive jamais sur une peinture. 3. Le bleu du manteau est un pigment inconnu. Comme l’écrivent les chercheurs dans leur rapport, « [le bleu] est d’une intensité égale, non fanée... d’un pigment bleu à demi transparent, inconnu.., aussi brillant que s’il avait été posé la semaine dernière ». Certains esprits « rationnels » ont imaginé que l’image était régulièrement rafraîchie par un coup de peinture..., mais les scientifiques affirment qu’on ne trouve « absolument aucun signe de retouche, aucun coup de pinceau, aucune craquelure, aucun pigment écaillé. Bref la brillance intacte des couleurs turquoise et rose reste inexplicable ». Nuances changeantes Les couleurs du visage et des mains constituent un mystère encore plus troublant. Leurs nuances changent selon que l’on s’approche ou que l’on s’éloigne de l’image. Toujours selon les spécialistes qui l’ont étudiée en 1979, « aucune explication ne peut rendre compte de toutes ces mystérieuses propriétés ». En plus, certains défauts de la toile concourent à la beauté de l’image qui « tire avantage du manque d’apprêt de la tilma pour lui donner de la profondeur et la rendre plus semblable à la vie. Cela est particulièrement évident pour la bouche où une fibre grossière du tissu s’élève un peu au-dessus du niveau du reste de la toile et suit parfaitement le bord supérieur de la lèvre. La même imperfection maladroite se retrouve sous la partie éclairée de la joue gauche et sous l'œil droit».
Des yeux vivants
C’est là que le mystère devient encore plus fantastique. Les yeux de la Vierge paraissent absolument réels et vivants. Quand des spécialistes les examinent avec leurs appareils, ils leur semblent creux et brillants comme ceux de personnes bien vivantes. En 1951, le photographe J. Carlos Salinas Chavez, a découvert à l’aide d’une loupe, sur une simple photo en noir et blanc des yeux en question, le reflet d’un homme barbu... Le 20 septembre 1958, le docteur Rafael Torija Lavoignet a découvert dans l’un des yeux que le http://www.infos-paranormal.net/ phénomène dit de « Purkinje-Samson» y est parfaitement respecté. Selon cette loi optique, un objet bien éclairé, se trouvant entre 30 et 40 centimètres d’un œil, va s’y refléter trois fois. Une fois dans le sens normal, la tête en haut, sur la surface de la cornée, une deuxième fois, inversée, la tête en bas, sur la surface antérieure du cristallin, et une troisième fois, à nouveau en sens normal, sur la surface postérieure du cristallin. Les trois images correspondent à des tailles différentes bien précises. Pour les observer, il faut diriger vers l'œil un faisceau très étroit de lumière intense et à courte distance.
En imprimant au faisceau de lumière de petits mouvements, on observe plus facilement ces images. Celles qui sont en sens normal, la tête en haut, se déplacent alors dans le même sens que le faisceau de lumière. Celle qui se présente inversée, la tête en bas, se déplace dans le sens inverse du faisceau. C’est là qu’intervient Aste Tönsmann, de l’université Cornell (New York), qui a découvert dans les yeux de l’image de la Vierge trois autres reflets, moins connus et plus difficiles à détecter. L’un de ces reflets se trouve sur la face postérieure de la cornée. Les deux autres, découverts par les docteurs Vogt et Hess, sont situés dans le noyau du cristallin. À la différence des précédents, ils ne se déplacent pas en fonction des mouvements du faisceau lumineux. Or le professeur Aste Tönsmann a retrouvé ces trois reflets dans les yeux d’une photographie non retouchée de la Vierge de Guadalupe. Il est très important de souligner en outre que ces reflets ne peuvent être observés que sur des yeux vivants de personnes vivantes, jamais sur des peintures. En février 1979, José Aste Tönsmann a fait des recherches avec un microdensitomètre, l’appareil qu’il utilise pour analyser les images de la Terre retransmises par satellites. Dans un carré de 1 x 1 millimètre, son appareil distingue 1600 points. Pour certains détails, il règle son appareil pour analyser 27 778 points dans un millimètre carré. Des agrandissements sont ensuite réalisés, selon les cas, de trente à deux mille fois. Il ne faut pas oublier que ces reflets ne se trouvent que dans la cornée des yeux et que, sur l’image, la cornée n’a que sept à huit millimètres de diamètre. En outre, comme on peut le voir sur les photos, les paupières de la Vierge sont à moitié baissées. Les images obtenues sont cependant loin d’être aussi nettes qu’on le souhaiterait. Mais cela provient surtout du fait que le tissu lui-même présente une trame trop lâche. Les photos utilisées ont été très nombreuses, toutes prises directement sur l’original et la majorité d’entre elles sans la vitre protectrice en noir et blanc, en couleurs, en positifs, en transparents et en négatifs. La numérisation permet de récupérer des détails infimes. L'œil humain peut distinguer, par exemple, de 16 à 32 nuances de gris, alors que le microdensitomètre peut en distinguer jusqu’à 256. Une foule humaine dans huit millimètres En bon scientifique, le professeur Tönsmann a réalisé une contre-épreuve très simple. Il a fait photographier les yeux de sa fille en train de regarder devant elle et il a constaté qu’il était effectivement possible de reconnaître ainsi ce qui se trouvait devant elle au moment où la photo avait été prise. On a pu reconnaître ainsi, successivement, dans les yeux de la Sainte Vierge : un Indien (probablement Juan Diego), un homme très âgé (probablement l’évêque Zumarraga), un jeune homme qui se tient la barbe dans une attitude de grande perplexité (celui pour lequel le phénomène de Purkinje-Samson a été vérifié), un autre Indien dont le corps apparaît en entier, torse nu, les lèvres entrouvertes, dans l’attitude de la prière, une femme aux cheveux crépus (probablement une servante noire de l’évêque), une femme avec deux enfants et un bébé enveloppé sur son dos, un autre homme avec un sombrero qui semble parler à cette femme, un autre homme et une autre femme qui semblent observer la scène, une partie d’un meuble et une partie de la courbe du plafond, etc. En 1991, des examens conduits par des ophtalmologues réputés, sous la direction de Jorge Escalante, ont constaté que le bord des paupières de l’image présentait les signes très nets d’une microcirculation artérielle ! Un défi majeur à la raison Nous avons tous une représentation fantasmée des événements passés. En ce qui me concerne peut-être êtes- vous comme moi ? l’arrivée des Conquistadors en Amérique latine se présente comme l’irruption de brutes sanguinaires, un mousquet dans une main, une Bible dans l’autre, massacrant un maximum d’Indiens pour mieux piller leurs richesses. Il en va tout autrement de l’arrivée du Mayflower quel joli nom en Amérique du Nord en 1620. Songez donc : de pauvres persécutés arrivant sur une terre promise pour y fonder un monde de liberté. Un programme de rêve ! Cortez au sud, le temps des fleurs au nord... Pourtant si l’on juge l’arbre à ses fruits, la réalité est bien différente. Le plus fascinant des miracles Que s’est-il passé dans les faits ? En Amérique du Nord, les Indiens ont été génocidés avec minutie et impunité... privilège des vainqueurs. Les rares survivants se retrouvent entassés dans des réserves. Par contre, en Amérique latine, les choses se sont déroulées de toute autre manière. La majorité de la population est composée de métis, preuve flagrante qu’il n’y a pas eu génocide, mais assimilation, intégration ou métissage, selon le terme qui vous convient le mieux. Quel rapport avec la Guadalupe me demanderez-vous ? La Vierge est apparue au Mexique, en 1531, se déclarant la « Mère des Indios ». En 1542, Charles-Quint édicta les Nouvelles lois des Indes faisant des Indiens de libres sujets de la Couronne. Le Pape Pau1 III, dès 1537, avait déjà déclaré que les Indiens, doués de raison, étaient destinés à devenir « fils de Dieu » par le baptême. Il y a de nos jours au Mexique 10 % d’Européens et de Créoles, 30 % d’indiens et 60 % de Métis. Que reste t-il des Indiens d’Amérique du Nord, terre de liberté, centre du monde et modèle de vertu pour la planète entière ? Querelle d’experts Les historiens apprécient avec beaucoup de nuances l'impact de l’apparition de la Guadalupe sur les conséquences de la conquête. Mais un fait est là : six ans après l’apparition, les Indiens sont considérés comme des êtres humains à part entière. J’ai eu l’occasion de lire des textes très critiques sur Juan Diego et la Guadalupe. Je pense notamment aux écrits de l’historien Serge Gruzinski qui, dans son livre La Guerre des images (Fayard, 1990) nie toute existence à Juan Diego tout en éludant totalement le mystère de la tilma. On peut certes discuter les mille et une raisons qui ont poussé les conquérants à agir de telle ou telle manière, réévaluer l’importance des mythes er analyser l’histoire sous ses multiples aspects. C’est le rôle logique et nécessaire de l’historien. Là où je reste dubitatif, c’est quand, par pur idéologie, ou parce que certains faits paraissent inconcevables, on les élude purement et simplement. Pour Gruzinski et ses semblables, exit la tilma, l’incorruptibilité du fragile tissu, le mystère des pigments et plus encore, les étranges reflets dans les yeux de l’apparition, sans parler des miracles qui ont eu lieu en relation avec cette relique et dont je ne peux parler dans cet article. Circulez. Il n’y à rien à voir ! Le mystère n’existe pas aux yeux de l’historien. Peut-être simplement parce qu’il est inconcevable à sa mentalité cartésienne qui, paradoxalement, devrait l’amener ou questionnement face à des faits vérifiables ! Il est bien évident que la culture hyperrationaliste transpire et influence les travaux des chercheurs accrédités par le système. Depuis le XVIIIe siècle, l’idéologie des Lumières ne cesse de progresser avec son cortège de bienfaits, mais aussi ses côtés obscurs qui n’en sont pas moins évidents pour qui veut se donner la peine de les scruter. Certes, on peut déplorer, comme Gruzinski, quelque peu ébloui, semble-t-il, par un excès de Lumières, certains « retours en arrière » liés à la Guadalupe. On peut aussi, comme Guillermo Schulemburg Prado, ancien père supérieur de la basilique de la Guadalupe, regretter l’excès de dévotion quasi superstitieuse autour de la relique.
Ce sont des attitudes louables et parfaitement justifiées. Mais faut-il pour autant nier la réalité d’un miracle que nous avons sous les yeux ? Faut-il pousser la mauvaise foi et pour tout dire l’obscurantisme bien-pensant jusqu’à nier des faits vérifiables, incontestables, comme le sont les miracles, pour faire rentrer les faits dons le moule de l’idéologie, ou nom de la raison érigée en dogme ? Faut-il aller jusqu’à sacraliser la mauvaise foi pour nier les manifestations de la vraie foi ? La question est posée. Nous nous trouvons là devant un défi majeur posé à l’idéologie matérialiste et à la raison qui ne pourront pas éluder jusqu’à la fin des temps des faits aussi vérifiables que dérangeants ! Jean-Michel Gransire et François Brune (source : infos-paranormal.net) Pour plus de détails encore : paroissedubonpasteur Interview de François Brune de Jean-Michel Grandsire
(Un article de la revue PARASCIENCES)