Histoires d'apparitions fantomatiques du passé


Des faits étranges de rencontres hors du temps, hallucinations, rêves éveillés, vortex ou anomalies de l'espace temps ? Voici des récits étonnants et interrogateurs...
L'histoire de Jean Romier, jeune étudiant en médecine

Nous sommes au printemps 1925. Jean Romier profite d'une fin d'après-midi pour réviser ses cours dans les jardins du Luxembourg à Paris. Alors qu'il était penché sur ses notes, vint s'asseoir près de lui un vieil homme en redingote, ce qui en 1925 n'était pas extraordinaire. La conversation s'établit très vite entre les deux hommes. Ils s'aperçurent très vite qu'ils avaient quelque chose en commun : la musique de chambre. C'est ainsi que l'homme à la redingote qui en réalité s'appelait Alphonse Berruyer invita Jean Romier à un concert de salon qu'il donnerait le jeudi suivant chez lui. Le jeune homme se présenta donc à l'appartement d'Alphonse Berruyer, au troisième étage d'un immeuble rue de Vaugirard. Le vieil homme l'accueillit et l'invita à se joindre à une dizaine d'autres invités qui attendaient dans le salon. L'endroit était charmant bien qu'un peu désuet car meublé à l'ancienne.



Au cours de la soirée, Jean se rendit dans le fumoir jouxtant le salon et fit la connaissance d'un jeune séminariste qui l'entretint du rapport étroit entre la musique et le spirituel. Vers 22 heures, Jean Romier, après avoir salué un à un les hôtes, quitta l'appartement. A peine avait-il fait quelques pas qu'il s'aperçut qu'il avait oublié son briquet chez Monsieur Berruyer. Il remonta les marches de l'immeuble et frappa à la porte. Pas de réponse. Il réitéra ses coups mais en vain ! Finalement, alerté par le bruit, le concierge monta : Monsieur Berruyer ? Connais pas ! Voilà 20 ans que cet appartement est vide ! Plus le jeune homme s'expliqua, plus la situation devint confuse. Prenant l'étudiant pour un cambrioleur, celui-ci se retrouva au commissariat. Pour éclaircir cette affaire, on fit venir l'actuel propriétaire Monsieur Mauger. Le récit du jeune-homme étonna quand même le protagoniste.
Oui, l'appartement avait bien été occupé par Alphonse Berruyer. Oui, Alphonse Berruyer organisait chez lui, de temps à autre, des concerts privés mais voilà... Alphonse Berruyer est mort depuis plus de 20 ans !!! On se décida finalement à ouvrir les portes de l'appartement : l'appartement était complètement désert. Non seulement il n'y avait personne mais, plus étrange encore, il n'y avait plus aucun meubles. Le parquet était couvert de poussière. Bien qu'interloqué, le regard de l'étudiant fut attiré une photo jaunie par le temps. Elle représentait le séminariste avec qu'il avait discuté un long moment ! Monsieur Mauger lui dit : Cela m'étonnerait beaucoup que vous avez pu parler avec lui ce soir : c'était mon grand-oncle, mort en Afrique où il était missionnaire !. Mais ce n'est pas possible répondit le jeune homme. Il y a à peine 3 heures, nous étions là, près de la cheminée, à discuter en fumant !. Comme pour asseoir sa conviction, il s'approcha de la cheminée et là, couvert de poussière, reposait son briquet !!!

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L'histoire de Robert Philippe devenu par la suite professeur d'histoire de l'art

Nous sommes un matin de juin 1935. Alors que jeune étudiant, Robert Philippe se promenait avec ses parents dans les jardins de Trianon à Paris, il s'éloigna quelques instants pour fumer une cigarette. C'est alors qu'en relevant la tête, il eut la surprise de voir à ses côtés une jolie jeune femme, habillée à l'ancienne, le regardant droit dans les yeux. Étonné, il balbutia quelques phrases de circonstance et, ne trouvant rien d'autre à dire, demanda à cette étrange inconnue si elle était habitué aux lieux. Elle lui répondit que oui et même qu'elle habitait là. Le jeune homme lui dit alors : Mais Trianon n'est pas habité, il est fermé ! et la jeune femme de lui répondre : Oui, mais pas pour moi !. Sa cigarette venait de s'éteindre ; le temps de baisser la tête pour la rallumer, la jeune avait disparu. Ses parents par contre étaient bien là, postés au bout de l'allée... ils étaient tout étonnés de l'avoir vu parler tout seul pendant quelques instants !!!

Après avoir passé en revue  les hypothèses scientifiques expliquant la nature de certains fantômes, d’autres cas d’apparitions semblent provenir soit d’une distorsion du temps, soit d’un brusque passage entre un univers à plusieurs dimensions et la nôtre.

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Pour étudier ce genre d’apparition, nous nous bornerons à un épisode connu sous le nom d « mystère du Petit Trianon » Le samedi 10 août 1901, deux jeunes Anglaises, Miss Moberly et Miss Jourdain, visitent le château  de Versailles.

Le mystère du petit Trianon

(source de la photo : Mystère du monde)

Vers cinq heures du soir, elles sont dans le parc, cherchant à se diriger vers le Petit Trianon. Longeant un mur, elles trouvent une petite porte qui leur permet de pénétrer dans l’ancien domaine de la reine et, dés qu’elles y sont, elles ressentent une impression bizarre. « Nous eûmes l’étrange illusion, raconta plus tard Miss Jourdain, de marcher dans un rêve. Les arbres, les feuilles, le paysage ne nous parurent plus naturelles ; tout prit l’aspect rigide et figé d’une tapisserie. »

Les deux touristes croisent dans cet état des personnages étranges vêtus à la mode du XVIIIe siècle, échangent quelques mots avec certains d’entre eux et aperçoivent une femme inconnue qui ressemble à Marie-Antoinette.


Puis un jeune homme à l’aspect d’un valet de pied les conduit à une petite porte qu’elles franchissent, regagnant le parc du château et ayant alors l’impression de se trouver dans le présent.

Cette aventure intrigua Albert Einstein, qui s’intéressait beaucoup plus aux phénomènes mystérieux que ses disciples veulent bien le dire.

Selon lui, une scène du passé qui s’est déroulée en 1789 appartient en 1901 au présent d’un observateur situé à cent douze années-lumière de Versailles (1901-1789) et au futur pour un observateur situé au-delà.

La seule difficulté, c’est de savoir comment cette contraction de l’espace-temps a pu se produire en 1901 pour des observateurs terrestres.

Mais il n’y a là dedans rien d’anti-scientifique.

René Alleau, bien connu pour ses recherches sur l’ésotérisme, s’est penché à son tour sur cette affaire. Nous avons supposé qu’il existait au moins  un fait réel dans l’expérience des deux touristes, écrit-il, et une théorie possible, celle de la relativité.

En fonction de ces deux données, nous avons appliqué un raisonnement classique en supposant le problème résolu. Dans cette hypothèse, Miss Moberly et Miss Jourdain auraient réellement des scènes passées.

Mais comme il s’agissait d’un phénomène anormal dans un cadre habituel de l’espace-temps, il devait être possible de le vérifier dans le temps lui-même qui, ce même  jour, doit avoir présenté, ailleurs qu’à Versailles et pour d’autres observateurs, des anomalies dont il fallait retrouver les traces.

René Alleau dépouilla pour son enquête la presse du jour et s’aperçut que des faits énigmatiques s’étaient produits en même temps que les deux Anglaises vivaient leur aventure.

Certains concernaient des familles princières liées aux Bourbon ou à la famille impériale d’Autriche, dont était issue Marie-Antoinette : le prince  Henri, arrière-petit-fils de Louis Phillippe, vient de mourir.

En Allemagne, on célèbre les obsèques de l’impératrice douairière.

Au garde-meuble national on découvre par hasard dans une caisse oubliée dans un grenier la couronne en vermeil de Charles X et plusieurs objets ayant servi au sacre.

D’autres faits insolites ont attiré l’attention de René Alleau ; mais nous nous contenterons de ceux-là.

Tout porte à croire qu’il s’est produit le 10 août 1901 quelque chose d’inconnu, un « accident » dans la succession du temps, qui a concerné au premier chef Marie-Antoinette et ses descendants. Miss Jourdain et Miss Moberly n’auraient pas vu des « fantômes », mais auraient tout simplement assisté au déroulement d’une scène passée.

  Comme si elles  avaient regardé à la télévision la retransmission d’un événement en différé.

Est-ce possible ? Des savants le nient. Pour eux, le temps n’a pas de nature physique, ce n’est qu’une succession d’instants. Le passé et le futur n’existent pas en tant que tels, soutiennent-ils, le passé étant du présent d’hier et le futur du présent de demain.

Nous serons donc toujours dans un présent et tout voyage aussi bien dans le passé que dans le futur est utopique.

Toutefois, ce n’est pas l’avis de tous, loin de là. La théorie de la relativité et la mécanique quantique ont bouleversé la conception qu’on avait du  temps et de l’espace, au point que tout est possible.

C’est ce que l’on constate d’ailleurs dans la physique des particules.

Il existe en effet des  particules, les mésons, qui prennent naissance dans l’espace à 30 km de la Terre, et qui ont la particularité d’avoir une existence excessivement brève, de l’ordre d’un millionième de seconde.

Or, ces mésons parviennent jusqu’à nous. Les physiciens peuvent les capter ou, au moins, en raison de leur brièveté, déceler leur arrivée sur la surface  de notre globe grâce à un appareillage complexe. Pourtant, il leur faut d’un millionième  de seconde pour franchir ces 30 km.

Alors s’agit-il de « fantômes » de particules ou bien ces mésons sont-ils capables d’échapper au temps ? En étudiant ce  phénomène, Louis Pauwels et Jacques Bergier ont imaginé, dans le (Matin des magiciens), des tiroirs du temps, sortes d’anneaux creux dans lesquels les particules, entraînées à des vitesse très élevées par l’effet d’un énorme champs de forces, deviendraient « immortelles ».

Ainsi, des physiciens pourraient observer durant des heures des particules dont la durée de vie s’exprime normalement en fractions de secondes.

Par ailleurs, la mécanique quantique nous apporte la preuve qu’il est possible de remonter le temps. C’est l’enseignement tiré de l’étude des trous noirs.

Une étoile ayant une masse dix fois supérieure à celle du Soleil imploserait (comme un poste de télévision)  

Si la chaleur de la fusion thermonucléaire qu’elle engendre n’entretenait pas en son cœur une pression suffisante. Lorsque l’étoile a épuisé son combustible nucléaire, ce qui demande des milliards d’années, la pression interne devient insuffisante et elle implose, s’écroulant sur elle-même : c’est un trou noir, ainsi nommé parce que la théorie de la relativité nous apprend qu’en raison de son intense gravité tout peut y tomber (c’est donc un trou) et rien ne peut y échapper, même, les photons qui constituent la lumière, ce trou est donc noir.

Par principe, on ne peut les observer, mais ils émettent des rayons X, à défaut de lumière, et on a réussi pour la première fois à en déceler un en 1972 : Cygnus X-1. Deux ans plus tard, S. W. Hawking, professeur à l’université de Cambridge, s’aperçut que ce trou noir semblait émettre des particules en permanence. Toutefois, c’était théoriquement impossible et il fallait trouver une explication à ce mystère.

On sait que l’espace-temps est rempli de particules de matière et d’anti-matière qui naissent en même temps par paires, s’éloignent les unes des autres, puis se rapprochent en s’annihilant.

L’explication donnée par  le professeur Haxking, c’est qu’il faut considérer une particule de matière qui remonte le temps en sortant de ce trou.

Cette spéculation paraît difficile à comprendre pour ceux qui ne sont pas accoutumés à la physique quantique.

Essayons de mieux faire saisir ce problème par une comparaison quelque peu triviale. Des générations de conscrits se sont amusées en racontant l’histoire d’un adjudant punissant un soldat pour ce motif

« A essayé de berner le sous-officier de service en sortant  de la caserne à reculons pour faire croire  qu’il y entrait. »

C’est de cela qu’il s’agit. L’observateur croit que la particule sort du trou noir alors qu’il  voit une particule qui y rentre en remontant le temps.      

A l’extérieur du trou, cette particule est reprise par le champ de gravitation et suit le cours normal du temps, s’échappant à l’infini.

Bien sûr, rien encore ne permet de prouver que ces aberrations de l’espace-temps sont responsables de ce  que l’on prend souvent pour des apparitions fantomatiques.

Toutefois, c’est la seule hypothèse qui permette, en l’état actuel de nos connaissances, de leur apporter une réponse scientifique.  

                                                                             Fait le 25 Avril 2007

                                                                                                                     Claude BURKEL

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Une autre histoire encore plus insolite !

L'affaire de Dieppe

Dieppe est connu pour ses plages, mais surtout pour les combats pendant la tentative de débarquement allié en 1942 ou l'opération Jubilé. Les Allemands sachant que quelque chose se préparait, ils avaient demandé aux commandants des forces terrestres et côtières d'être vigilants. Environ 1500 combattants allemands attendaient avec anxiété le débarquement tant espéré de l'Europe occupé.
Cette attaque se réalisa, mais ce fut plus un exercice afin de voir comment allait réagir les soldats dans un environnement de combats sur une plage. Le résultat final fut un vrai carnage! Les Canadiens eurent le plus de perte. Étant donné que la force de frappe était constituée principalement de Canadiens, ils eurent presque la totalité des pertes.
Les généraux prirent note des problèmes qu'ils connurent et réalisèrent qu'ils n'étaient pas prêts à un débarquement d'envergure. Ce massacre amena les modifications nécessaires pour les débarquements de Sicile et de Normandie tant qu'à l'entrainement des troupes qu'aux véhicules spécialisés lors des débarquements.
Revenons à nos moutons….
Dorothy Naughton et sa belle-sœur Agnès étaient à Puys, près de la plage de Dieppe pour des vacances. Le matin du 4 août 1951 vers 4h ,elles entendirent des coups de canon, d'armes à feu et des cris. Elles étaient au beau milieu d'une bataille fantôme! Hantise résiduelle ?


Elles restèrent sans voix en entendant tout ce brouhaha et restèrent assises pétrifiées à écouter les combats.
Voici les événements de la bataille avec la corrélation des bruits de combat que les deux dames entendirent….
Le 19 août 1942, à 4h, l'artillerie et les bombardements aériens commencèrent à mettre en place un écran de fumée. Les destroyers allemands et alliés échangèrent des tirs. Cinquante minutes plus tard, à 4h50, le débarquement fut reporté ; les tirs et les bombardements ont cessé.
À 4h50, le 4 août 1951, Dorothy et Agnès ont perçu une baisse d'intensité des combats de cette la bataille fantôme.
À 5h07, le 19 août 1942, des péniches de débarquement ont pris d'assaut les plages de Puys et les Allemands ,bien préparés, arrêtèrent les Canadiens. Les combats reprirent : les destroyers ont bombardé des bâtiments et les avions ont repris leurs bombardements.
À 5h07, le 4 août 1951, Mme Naughton et sa belle-sœur ont de nouveau entendu le tonnerre des canons et des bombes et, en arrière-plan, l'agonie des hommes.
À 5h50, le 19 août 1942, la Royal Air Force reçoit des renforts et recommence à combattre les avions de chasse allemands.
À 5h50, le 4 août 1951, Dorothy et Agnès ont entendu un bourdonnement d'avions ; elles ne les ont pas vus…
Source : « histoires magiques de l’histoire de France» de Guy Breton et Louis Pauwels, tome 2.


  Petit complément : Trous noirs et trous de ver Le trou noir est une masse de matières extrêmement denses qui attirent et aspirent les étoiles. Il possède un champ de gravité si puissant que rien, même pas la lumière ne parvient à s'échapper d'où son nom de trou noir. Selon la théorie d'Einstein de la relativité générale, les trous noirs se forment lorsque la matière se condense dans un seul et même espace très restreint.

Bien que les trous noirs ne soient pas directement observables, les astronomes parviennent à les identifier grâce à leur façon de faire tourbillonner la matière autour d'eux. Le trou de ver est une de couloir dans l'espace-temps qui relient un point de l'univers à un autre. Ainsi, si vous imaginez l'univers comme une feuille de papier, vous pouvez décrire un trou de ver comme une sorte de pont reliant un bord de la feuille à l'autre, où chaque partie de la feuille possède son propre univers, avec ses propres galaxies et planètes. On pense que si quelque chose entre dans un trou de ver il peut indifféremment ressortir à sa propre entrée, ou encore mener vers un autre univers. Un tel plongeon pourrait prendre un temps considérablement variable, si bien que certains trous de ver, les plus anciens de notre univers, n'auraient pas encore eut le temps d'expulser ce qu'ils contiennent ! Il semble que la seule manière efficace de résoudre cette question serait de faire un plongeon audacieux à l'intérieur d'un trou de ver. L'expérience pourrait s'avérer mortelle, mais pourrait aussi déboucher sur un autre univers ! Avec suffisamment d'énergie, un vaisseau spatial pourrait alors s'échapper de sa puissante attraction et explorer l'espace de l'autre côté de « la porte ». En conclusion lorsque l'homme aura réussi à comprendre les mécanismes de fonctionnement de ces trous noirs et de ces trous de ver (à savoir qu'aujourd'hui, un grand nombre de scientifiques pensent qu'il est pratiquement impossible de faire la différence entre eux deux), il lui restera alors à gérer les paradoxes qu'une possibilité de voyager dans le temps s'imposera nécessairement. (histoiresinsolites)